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étrangler le temps / boléro 2
Boris Charmatz / Emmanuelle Huynh / Odile Duboc
Danse / MARDI 17 NOVEMBRE 20H30 Annulé  / Théâtre Saragosse
1H10 / TARIF B

Les chorégraphes Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh proposent une soirée composée en hommage à Odile Duboc. Tous deux interprètes de la pièce trois boléros (1996) à sa création, ils continuent de faire vivre cette œuvre majeure, sculptée dans la masse des corps, tendue entre verticalité et abandon charnel. En première partie, les deux chorégraphes s’inspirent librement du duo boléro 2 pour livrer une autre partition issue de leurs mémoires qui prend appui sur la musique étirée de Maurice Ravel. étrangler le temps, créée dans le cadre d’une nuit ralentie programmée par le Musée de la danse, propose de repenser notre rapport au spectacle vivant, à la manière dont nous le comprenons et le percevons. En deuxième partie, Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh interprètent la version originale de la chorégraphie. Épure, limpidité du trait mais aussi vertige de la matière, on retrouve ici toutes les composantes de la danse d’Odile Duboc. « Dans le deuxième boléro, la danse de Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh oppose une résistance puissante à l’expansion musicale progressive. Ce duo, concentré en un point de la scène, se laisse envelopper par la musique sans jamais être envahi. Il sculpte avec lenteur une matière commune qui tient de l’abandon et de la douceur, de l’attirance, du désir, de la fusion et de l’arrachement. » Odile Duboc, 2000

étrangler le temps Librement inspiré de boléro 2 (extrait du spectacle trois boléros, conçu par Odile Duboc et Françoise Michel, 1996) / Conception et interprétation Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh / Dispositif scénique & lumières Yves Godin / Son Olivier Renouf / Matériaux sonores étirement du Boléro de Ravel.
boléro 2 Duo extrait de trois boléros d’Odile Duboc, 1996 / Interprétation Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh / Conception Odile Duboc, Françoise Michel / Matériaux sonores Boléro de Maurice Ravel, Orchestre symphonique de la RAI de Milan sous la direction de Sergiu Celibidache.
Production

Production et diffusion terrain. Une production du Musée de la danse / Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne (2009). Direction de production Martina Hochmuth, Hélène Joly. Chargés de production Florentine Busson, Briac Geffrault. [terrain] est soutenu par le ministère de la Culture – Direction Générale de la Création Artistique, et la Région Hauts-de-France. Dans le cadre de son implantation en Hauts-de-France, terrain est associé à l’Opéra de Lille, au phénix, scène nationale de Valenciennes pôle européen de création, et à la Maison de la Culture d’Amiens– Pôle européen de création et de production. Boris Charmatz est également artiste accompagné par Charleroi danse (Belgique) durant trois années, de 2018 à 2021. étrangler le temps a été créée en 2009 au Musée de la danse, Rennes.

Les chorégraphes Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh proposent une soirée composée en hommage à Odile Duboc. Tous deux interprètes de la pièce trois boléros (1996) à sa création, ils continuent de faire vivre cette œuvre majeure, sculptée dans la masse des corps, tendue entre verticalité et abandon charnel. En première partie, les deux chorégraphes s’inspirent librement du duo boléro 2 pour livrer une autre partition issue de leurs mémoires qui prend appui sur la musique étirée de Maurice Ravel. étrangler le temps, créée dans le cadre d’une nuit ralentie programmée par le Musée de la danse, propose de repenser notre rapport au spectacle vivant, à la manière dont nous le comprenons et le percevons. En deuxième partie, Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh interprètent la version originale de la chorégraphie. Épure, limpidité du trait mais aussi vertige de la matière, on retrouve ici toutes les composantes de la danse d’Odile Duboc. « Dans le deuxième boléro, la danse de Boris Charmatz et Emmanuelle Huynh oppose une résistance puissante à l’expansion musicale progressive. Ce duo, concentré en un point de la scène, se laisse envelopper par la musique sans jamais être envahi. Il sculpte avec lenteur une matière commune qui tient de l’abandon et de la douceur, de l’attirance, du désir, de la fusion et de l’arrachement. » Odile Duboc, 2000

DISTRIBUTION

étrangler le temps Librement inspiré de boléro 2 (extrait du spectacle trois boléros, conçu par Odile Duboc et Françoise Michel, 1996) / Conception et interprétation Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh / Dispositif scénique & lumières Yves Godin / Son Olivier Renouf / Matériaux sonores étirement du Boléro de Ravel.
boléro 2 Duo extrait de trois boléros d’Odile Duboc, 1996 / Interprétation Boris Charmatz, Emmanuelle Huynh / Conception Odile Duboc, Françoise Michel / Matériaux sonores Boléro de Maurice Ravel, Orchestre symphonique de la RAI de Milan sous la direction de Sergiu Celibidache.

   

Boris Charmatz

Né le 3 janvier 1973 à Chambéry. Danseur, chorégraphe et directeur de Terrain, Boris Charmatz soumet la danse à des contraintes formelles qui redéfinissent le champ de ses possibilités. La scène lui sert de brouillon où jeter concepts et concentrés organiques, afin d’observer les réactions chimiques, les intensités et les tensions naissant de leur rencontre. De 2009 à 2018, Boris Charmatz dirige le Musée de la danse, Centre chorégraphique national de Rennes et de Bretagne. D’Aatt enen tionon (1996) à 10000 gestes (2017), il a signé une série de pièces qui ont fait date, en parallèle de ses activités d’interprète et d’improvisateur (notamment avec Médéric Collignon, Anne Teresa De Keersmaeker et Tino Sehgal). Artiste associé de l’édition 2011 du Festival d’Avignon, Boris Charmatz propose Une école d’art, et crée à la Cour d’honneur du Palais des papes enfant, pièce pour 26 enfants et 9 danseurs, recréée à la Volksbühne Berlin en 2018 avec un groupe d’enfants berlinois. Invité au MoMA (New York) en 2013, il y propose Musée de la danse : Three Collective Gestures, projet décliné en trois volets et visible durant trois semaines dans les espaces du musée. Après une première invitation en 2012, Boris Charmatz a été à nouveau présent en 2015 à la Tate Modern (Londres) avec le projet If Tate Modern was Musée de la danse ? comprenant des versions inédites des projets chorégraphiques À bras-le-corps, Levée des conflits, manger, Roman Photo, expo zéro et 20 danseurs pour le XXe siècle. La même année, il ouvre la saison danse de l’Opéra national de Paris avec 20 danseurs pour le XXe siècle et invite 20 danseurs du Ballet à interpréter des solos du siècle dernier dans les espaces publics du Palais Garnier. En mai 2015, il propose à Rennes Fous de danse, une invitation à vivre la danse sous toutes ses formes de midi à minuit. Cette « assemblée chorégraphique » qui réunit professionnels et amateurs, connaît deux autres éditions à Rennes (en 2016 et 2018) et d’autres à Brest, Berlin et Paris (en 2017). Boris Charmatz est artiste associé de la Volksbühne durant la saison 2017-2018. Il est l’auteur des ouvrages : entretenir/à propos d’une danse contemporaine (Centre national de la danse/ Les presses du réel/ 2003) cosigné avec Isabelle Launay, « Je suis une école » (2009, Editions Les Prairies Ordinaires), qui relate l’aventure que fut Bocal, Emails 2009-2010 (2013, ed. Les presses du réel en partenariat avec le Musée de la danse) cosigné avec Jérôme Bel. En 2017, dans la collection Modern Dance, le MoMA (Museum of Modem Art, New York) publie la monographie Boris Charmatz, sous la direction d’Ana Janevski avec la contribution de plusieurs auteurs (Gilles Amalvi, Bojana Cvejiç, Tim Etchells, Adrian Heathfield, Catherine Wood…).

Emmanuelle Huynh
Danseuse, chorégraphe et enseignante, Emmanuelle Huynh a étudié la danse et la philosophie. Son travail explore la relation avec la littérature, la musique, la lumière, l’ikebana (art floral japonais) et l’architecture. Elle crée entre autres Mùa (1995), A Vida Enorme (2002), Cribles (2009), Shinbai, le Vol de l’âme (2009), Spiel (2011), Tôzai !... (2014). De 2004 à 2012, elle dirige le Centre national de danse contemporaine à Angers et y refonde l’Ecole en créant notamment la formation « Essais » qui dispense un « master danse, création, performance ». En 2016, avec Jocelyn Cottencin, ils créent A taxi driver, an architect and the High Line, un portrait de la ville de New York à travers son architecture, ses espaces, ses habitants, composé de films portraits et d’une performance. Ils réaliseront des portrait(s) sensibles, filmés et dansés de la ville de Saint Nazaire (création 2019) et Sao Paulo au Brésil (création 2020). Elle crée en novembre 2017 une pièce pour 4 danseurs Formation, d’après l’oeuvre autobiographique de Pierre Guyotat dans un dispositif plastique imaginé par Nicolas Floc’h. Le travail d’Emmanuelle Huynh porté par Plateforme Múa, compagnie à rayonnement national et international (CERNI), s’ancre dans une vision élargie de la danse, produisant des savoirs, des émotions qui modifient la vision que la société peut porter sur elle-même. De 2014 à 2016, Emmanuelle Huynh est Maître-Assistant associée à l’Ecole Nationale Supérieure d’Architecture de Nantes. Elle intervient actuellement à l’ENSA Nantes-Mauritius. En septembre 2016, elle est nommée Cheffe de l’Atelier danse, chorégraphie, performance aux Beaux-Arts de Paris. Un épisode de la série documentaire Artistes en court, de Dorothée Lorang et David Beautru, est consacré à Emmanuelle Huynh.

Odile Duboc
La chorégraphe Odile Duboc (1941-2010) a marqué l’histoire de la danse contemporaine en France, transmettant inlassablement ses convictions artistiques. Insurrection (1989), Projet de la matière (1993), trois boléros (1996), Comédie (1998), Rien ne laisse présager de l’état de l’eau (2005) comptent parmi ses pièces les plus connues du public. Elle dirigea le Centre Chorégraphique National de Franche-Comté à Belfort de 1991 à 2008, tout en continuant à travailler avec des ballets d’opéra et avec des metteurs en scène. En 2009, elle continuera son travail de transmission et de mémoire.

Boléros : d’un duo corps à corps aux multiples variations musicales et dansées
Qui n’a pas dans l’oreille LE Bolero de Ravel ? Cette musique de ballet, créée en 1928, tombée dans le domaine public en Europe en 2008 (sauf en France ou il faut attendre 2016), a aiguisé l’imagination de nombreux chefs d’orchestre et de chorégraphes. Samedi soir, Odile Duboc a donné sa version du Bolero [...]. Avec des interprètes de talent, cette soirée, prolongée d’une rencontre avec le public, autour du bolero, restera dans les annales du Vivat « Quelle force ! Et pourtant tout est dans l’abandon », entendait-on au sortir du duo de Boris Charmatz et d’Emmanuelle Huynh. Le grand salon de l’hôtel de ville s’est avèré, une fois de plus, une très belle salle de danse au doux parquet où la public limité à 80 personnes est tout près des danseurs. Yeux clos, Boris Charmatz, pénètré de la musique du Bolero, dans l’interprétation si émouvante de Celibidache, a imposé sa présence toute en souplesse, force et déséquilibre maîtrisé, jouant avec Emmanuelle Huynh le contrepoids permanent et fluide des corps. Enlacements, au bord de la rupture, corps à corps en torsion et fusion accompagnent cette musique obsédante qui va crescendo, comme la lumière des deux projecteurs, jusqu’au grand accord dissonant final.
Catherine Quetelard, La Voix du Nord, le 13 janvier 2009.

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