_jeanne_dark_
Théâtre / Jeudi 07 et vendredi 08 avril 20h30  / Théâtre Saragosse
1H30 / TARIF B / LE SPECTACLE PEUT SE REGARDER AU THÉÂTRE OU EN LIVE SUR INSTAGRAM, @_JEANNE_DARK_

Le public se souvient des longs membres, du sourire faussement ingénu et du trouble discours de « l’enfant grande » interprétée par la comédienne Helena de Laurens dans Le Grand Sommeil de Marion Siéfert, présenté en janvier 2019. La metteuse en scène renoue dans _jeanne_dark_ avec sa propre adolescence. _jeanne_dark_, c’est le pseudo Instagram que s’est choisi Jeanne, une adolescente de 16 ans issue d’une famille catholique, qui vit dans une banlieue pavillonnaire d’Orléans. Depuis quelques mois, elle subit les railleries de ses camarades sur sa virginité. Un soir, alors qu’elle est seule dans sa chambre, elle décide de ne plus se taire et prend la parole en live sur Instagram. Seule avec son smartphone, elle se filme et se raconte en de multiples métamorphoses, incarnant différents personnages et figures imaginaires. Comme dans Le Grand Sommeil, Marion Siéfert travaille sur une simultanéité du texte et de la chorégraphie. Helena de Laurens parle, danse et se filme en même temps, avec la précision sidérante d’un corps en transformation permanente, flirtant avec le grotesque et la caricature. La pièce a l’intensité d’une prise de parole subjective. Sa cadence heurtée enchaîne des sautes énergétiques et émotionnelles parfaitement maîtrisées par une comédienne hybride à la verve irrévérencieuse.

Le Parvis Scène Nationale Tarbes Pyrénées et Espaces Pluriels Scène Conventionnée danse Pau, Traverse / Bagnères-de-bigorre, se réunissent pour proposer un « portrait d’artiste » regroupant deux spectacles, une carte blanche au cinéma et une création avec un groupe d’adolescents amateurs.
_jeanne_dark_ / 07—08 avril 20h30 / Espaces Pluriels / Pau
carte blanche à Marion Siéfert / 09 avril 20h30 / cinéma le parvis / Ibos
le grand sommeil / 12 avril 20h30 / Halle aux grains / Bagnères-de-bigorre
extrem’ados / 15—17 avril / restitution 17 avril 18h / le parvis, Ibos

Conception, écriture et mise en scène Marion Siéfert / Collaboration artistique, chorégraphie et performance Helena de Laurens / Collaboration artistique Matthieu Bareyre / Conception scénographie Nadia Lauro / Lumières Manon Lauriol / Son Johannes Van Bebber / Vidéo Antoine Briot / Avec la voix d’Émilie Cazenave / Costumes Valentine Solé / Maquillage Karin Westerlund / Accompagnement du travail vocal Jean-Baptiste Veyret-Logerias / Harpe baroque Babett Niclas / Régie générale Chloé Bouju / Maquillage Karin Westerlund / Développement et accompagnement de Ziferte Productions, Cécile Jeanson, Bureau Formart / Crédits photo Matthieu Bareyre
PRODUCTION

Production Ziferte Productions et La Commune CDN d’Aubervilliers. Coproduction Théâtre Olympia – Centre Dramatique National de Tours, Théâtre National de Bretagne – Rennes, La Rose des vents – scène nationale de Villeneuve d’Ascq, Festival d’Automne à Paris, CNDC Angers, L’Empreinte – scène nationale Brive-Tulle, Centre Dramatique National d’Orléans, TANDEM – scène nationale Arras-Douai, Théâtre, Nouvelle Génération – CDN de Lyon, Le Maillon – Strasbourg, Théâtre Nouvelle Génération – CDN de Lyon, Vooruit – Gand, Théâtre Sorano – Toulouse, le Théâtre de Liège. Soutien de POROSUS, Fonds de dotation et de M.A.C COSMETICS. Avec l’aide à la production de la DRAC Île-de-France. Action financée par la Région Île-de-France. Accueil en résidence T2GCDN de Gennevilliers, La Ménagerie de verre dans le cadre du Studiolab. Réalisation scénographie Ateliers Nanterre-Amandiers
Marion Siéfert est artiste associée à La Commune centre dramatique national d’Aubervilliers, au CNDC d’Angers, et au Parvis-Scène nationale Tarbes-Pyrénées.

Le public se souvient des longs membres, du sourire faussement ingénu et du trouble discours de « l’enfant grande » interprétée par la comédienne Helena de Laurens dans Le Grand Sommeil de Marion Siéfert, présenté en janvier 2019. La metteuse en scène renoue dans _jeanne_dark_ avec sa propre adolescence. _jeanne_dark_, c’est le pseudo Instagram que s’est choisi Jeanne, une adolescente de 16 ans issue d’une famille catholique, qui vit dans une banlieue pavillonnaire d’Orléans. Depuis quelques mois, elle subit les railleries de ses camarades sur sa virginité. Un soir, alors qu’elle est seule dans sa chambre, elle décide de ne plus se taire et prend la parole en live sur Instagram. Seule avec son smartphone, elle se filme et se raconte en de multiples métamorphoses, incarnant différents personnages et figures imaginaires. Comme dans Le Grand Sommeil, Marion Siéfert travaille sur une simultanéité du texte et de la chorégraphie. Helena de Laurens parle, danse et se filme en même temps, avec la précision sidérante d’un corps en transformation permanente, flirtant avec le grotesque et la caricature. La pièce a l’intensité d’une prise de parole subjective. Sa cadence heurtée enchaîne des sautes énergétiques et émotionnelles parfaitement maîtrisées par une comédienne hybride à la verve irrévérencieuse.

DISTRIBUTION

Conception, écriture et mise en scène Marion Siéfert / Collaboration artistique, chorégraphie et performance Helena de Laurens / Collaboration artistique Matthieu Bareyre / Conception scénographie Nadia Lauro / Lumières Manon Lauriol / Son Johannes Van Bebber / Vidéo Antoine Briot / Avec la voix d’Émilie Cazenave / Costumes Valentine Solé / Maquillage Karin Westerlund / Accompagnement du travail vocal Jean-Baptiste Veyret-Logerias / Harpe baroque Babett Niclas / Régie générale Chloé Bouju / Maquillage Karin Westerlund / Développement et accompagnement de Ziferte Productions, Cécile Jeanson, Bureau Formart / Crédits photo Matthieu Bareyre

   

Marion Siéfert
Marion Siéfert est autrice, metteuse en scène et performeuse. Son travail est à la croisée de plusieurs champs artistiques et théoriques et se réalise via différents médiums : spectacles, films, écriture. En 2015-2016, elle est invitée dans le cadre de son doctorat à l’Institut d’études théâtrales appliquées de Gießen (Allemagne). Elle y développe son premier spectacle, 2 ou 3 choses que je sais de vous, qui sera ensuite présenté au TJCC, Festival Parallèle, Festival Wet°, au TU à Nantes, au théâtre de Vanves, à la Gaîté Lyrique, entre autres. Elle collabore sur Nocturnes et L’époque, deux films du cinéaste Matthieu Bareyre. Elle performe pour Monika Gintersdorfer et Franck Edmond Yao dans Les Nouveaux aristocrates, dont la première a eu lieu aux Wiener Festwochen 2017. Depuis septembre 2017, elle est artiste associée à La Commune - CDN d’Aubervilliers. En 2018, elle y créé Le Grand Sommeil, avec la chorégraphe et performeuse Helena de Laurens, programmé à l’édition 2018 du Festival d’Automne ; et en mars 2019, Pièce d’actualité n°12 : DU SALE !, un duo pour la rappeuse Original Laeti et la danseuse Janice Bieleu.

Helena de Laurens
Helena de Laurens est née en 1988 et vit à Paris. Elle voyage entre la performance, la danse et le théâtre. Après une classe préparatoire littéraire, elle passe deux ans en Art Dramatique au Conservatoire du 7ème arrondissement de Paris et fait en parallèle un Master en Lettres Modernes. Puis elle réalise un Master à L’EHESS. Elaboré sous la direction de Elizabeth Claire, ce mémoire en Histoire culturelle de la danse s’intitule La grimace et l’inouï : Danse et visage chez Valeska Gert (1892 – 1978). Cette recherche se poursuit à travers sa pratique artistique. Elle se forme également à différentes pratiques du mouvement (notamment en Body-Mind Centering) à travers des workshops et des stages. Elle collabore régulièrement avec Esmé Planchon, comédienne, conteuse et auteure. Elles se mettent en scène dans des lectures-performances qui côtoient de près ou de loin les formes du conte, du récital, de la comédie musicale et du cut-up. En 2017 elles créent une nouvelle pièce intitulée Les Gextes. Elles collaborent avec les éditions Macula et créent La Table des Matières. Depuis 2016 Helena de Laurens travaille en tant que chorégraphe et interprète pour Le grand sommeil, une pièce de Marion Siéfert, créée à La Commune en février 2018. Elle vient de terminer une résidence à la Cité Internationale des Arts.

Genèse du projet
J’ai toujours eu peur de passer à l’action : peur d’entreprendre quelque chose de nouveau, peur de me lier à des gens que je ne connais pas, peur de me battre, peur d’aller en manifestation quand c’est trop violent, peur de sauter du haut d’un plongeoir, peur de monter sur scène. Si je fais du théâtre, c’est, je crois, principalement pour investir mes propres peurs. Elles habitent et animent chacune de mes pièces. Mes spectacles sont pour moi une manière de me confronter à ce qui me terrifie, et d’agir, plutôt que de rester assise chez moi, paralysée devant mon ordinateur. Quand j’ai commencé à travailler sur la figure de Jeanne D’Arc, c’est tout une période de ma vie qui a ressurgi, une période de ma vie que j’avais soigneusement enfouie car j’en avais honte : mon adolescence à Orléans. J’ai eu envie de retrouver l’adolescente sérieuse, catholique, réservée que j’étais, de la comprendre et surtout, de lui permettre de dire tout ce qu’elle n’avait pas pu dire à l’époque. J’ai eu envie de me servir de cette connaissance intime de la religion catholique, la religion de ma famille, afin de comprendre comment elle s’était infiltrée dans mon corps, comment elle me tenait et rentrait en conflit avec la sexualité que j’avais envie de vivre. J’ai eu envie d’utiliser ce vécu afin de créer un personnage d’adolescente, Jeanne, et de le confier à Helena de Laurens, avec qui j’ai déjà travaillé sur Le Grand Sommeil et dont un des rêves, était un jour de jouer Jeanne d’Arc.
Marion Siéfert

Instagram
_jeanne_dark_, c’est le pseudo que s’est choisi Jeanne, une adolescente de 16 ans, sur Instagram. Un soir, elle décide de faire un live Instagram, afin de faire la lumière sur elle-même, sur la personne qu’elle est et qui ne la satisfait absolument pas ; sur la religion catholique dans laquelle elle s’est construite ; sur sa famille ; sur sa virginité. Pendant ce long monologue, elle va se filmer et se confier à ses spectateurs invisibles, dire ce qu’elle ne dit jamais et se raconter en de multiples métamorphoses en incarnant différents personnages : le père, la mère, la sœur, le prêtre en confession, la sainte, la fille de l’aumônerie, etc. Elle est seule avec son smartphone, face à son miroir virtuel. Ce qu’elle filme est retransmis sur un grand écran vertical, copie exacte de l’écran de son smartphone. A l’instar d’une marionnettiste, on la voit construire ses personnages, changer d’angle pour révéler un nouvel aspect de son visage, disposer ses éclairages et réaliser son film en temps direct. Certains soirs, le spectacle sera également accessible en direct sur Instagram, sur le compte de _jeanne_dark_. Je veux que le spectacle puisse être le lieu de la confrontation entre deux types de spectateurs : les spectateurs de théâtre et les autres, sur Instagram, qui regarderont ce long live chez eux ou dans les transports, et qui auront un rapport plus intime au corps et à l’image. Dans la salle de spectacle, les spectateurs auront accès à deux types de corps : le corps filmé et le corps filmant. A travers la mise en scène, je souhaite travailler à la fois sur le statut de l’image (de l’icône religieuse à l’icône virtuelle), mais aussi sur le corps de l’interprète qui se filme, se regarde, s’invente et s’expérimente à travers ce « miroir » particulier qu’est le smartphone. La chorégraphie s’inventera donc à différentes échelles : à l’échelle du visage (domaine privilégié de la vidéo Instagram), mais aussi à l’échelle du corps entier de l’interprète qui, tout en se filmant, racontera d’autres récits, venant donner aux spectateurs accès au hors-champ de l’image.
Marion Siéfert

ESPACES PLURIELS
SCÈNE CONVENTIONNÉE
D'INTÉRÊT NATIONAL
ART ET CRÉATION DANSE