Clôture du Festival Plurielles 1994
Si les danseurs saluent le public à la fin du spectacle pour lui restituer ce qu’ils ont emprunté à la vie, il est normal que les responsables d’un Théâtre remercient à leur tour les spectateurs qui se sont mobilisés pour tenter avec eux une aventure, jamais banale, quelquefois dérangeante, en tout cas, toujours engagée.
Un festival n’est pas une aventure facile. Et pourtant vous avez été nombreux, au cours de ce mois de mars, à nous faire confiance et à nous témoigner vos encouragements. Il fallait à la fois accueillir les artistes avec une extrême attention pour qu’ils se sentent chez eux, le temps d’un spectacle, et être à l’écoute vigilante du public que nous servons sans autre prétention que celle de partager un art mal connu, le temps d’un festival .
Celui-ci voulait être une rencontre diversifiée, représentative de la danse d’aujourd’hui où chacun des chorégraphes se risque à nous montrer la sienne. Plurielles fut cette rencontre aux colorations typées.
De Valérie Rivière à Bertrand Lombard, de l’italien Paco Dècina à Jacques Patarozzi, chacun aura sans doute renoué avec ses émotions, perdues ou enfouies ; ou au contraire rejeté tel parcours, au nom de la liberté inaliénable que chaque individu est en droit de revendiquer ; cette liberté essentielle sans laquelle il est impossible de concevoir un réel travail artistique.
L’an prochain, Plurielles sera au rendez-vous pour accueillir à nouveau des chorégraphes, renommés ou inconnus, car il faut en tous temps, et plus que jamais, laisser ouvert le champ de la pensée, de la découverte et de la créativité. Une toute petite lumière peut-elle éclairer tout un théâtre ? questionne Valère Novarina. Le Théâtre Saragosse fut votre théâtre le temps d’un festival.
Nous vous disons merci.