Depuis 1986, Christine Dormoy explore, au sein de la compagnie Le Grain, la musicalité de la langue à travers un travail sur la voix parlée et chantée. Poursuivant cette recherche qui l’a menée des Récitations d’Aperghis à la mise en scène d’opéra, elle entre dans l’oeuvre de Valère Novarina par « un rai de lumière transverse » avec Ajour, septième chapitre de Lumières du corps. Si Novarina décortique le langage théâtral pour le décomposer en souffle, présence, pensée, architecture, la pièce investit ces différents éléments pour les rendre directement palpables. Au plafond, un carré de lumière, un ajour, vient dessiner au sol un espace blanc dans lequel la parole prend naissance. Un personnage de lecteur, spéléologue du langage muni d’une lampe frontale, embarque le spectateur-auditeur pour une immersion dans le magma de la langue. Il est secondé par un être mystérieux et muet, aux gestes empressés, qui comme lui parcourt d’un bout à l’autre une scène toute en longueur délimitée par deux gradins qui se font face. Ligne de la phrase qui s’enracine dans la cavité profonde du corps pour se résoudre en souffle et résonance, ce couloir scénique est borné d’un côté par une grotte et de l’autre par une estrade sur laquelle se tiennent les musiciennes, une altiste et une soprano. Comme un enfant qui découvre le plaisir des mots dans leur pouvoir d’évocation et le phénomène physique de l’émission vocale, le public est happé par le verbe, le souffle, le timbre des voix et la vibration des cordes.
Coproductions Le Grain Théâtre de la Voix, La Chartreuse Centre national des écritures du spectacle, OARA , la Muse en circuit Centre national de création musicale. Avec le soutien du Festival d’Avignon, Conseil Régional d’Aquitaine, du TNBA / La Compagnie Le Grain est conventionnée par le Ministère de la Culture - DRAC Aquitaine et subventionnée par le Conseil régional d’Aquitaine, le Conseil général de Gironde et la Ville de Bordeaux. « Ajour » est extrait de Lumières du corps (éditions P.O.L) / Création 61e Festival d’Avignon (2007).
Théâtre Saragosse
Durée 1H00
Mise en scène Christine Dormoy / Avec Philippe Dormoy, Katy Deville, Géraldine Keller, Chris Martineau / Scénographie Philippe Marioge / Lumières Paul Beaureilles / Costumes Cidalia Da Costa / Musique extraits des Treize organa d’Arnaud Petit pour voix et informatique (commande 2007 Grain, SACEM ) / Musique de scène Chris Martineau alto et voix / Réalisation sonore Laurent Sellier / Régie son Jean-François Thomelin / Régie générale Olivier Floury
Depuis 1986, Christine Dormoy explore, au sein de la compagnie Le Grain, la musicalité de la langue à travers un travail sur la voix parlée et chantée. Poursuivant cette recherche qui l’a menée des Récitations d’Aperghis à la mise en scène d’opéra, elle entre dans l’oeuvre de Valère Novarina par « un rai de lumière transverse » avec Ajour, septième chapitre de Lumières du corps. Si Novarina décortique le langage théâtral pour le décomposer en souffle, présence, pensée, architecture, la pièce investit ces différents éléments pour les rendre directement palpables. Au plafond, un carré de lumière, un ajour, vient dessiner au sol un espace blanc dans lequel la parole prend naissance. Un personnage de lecteur, spéléologue du langage muni d’une lampe frontale, embarque le spectateur-auditeur pour une immersion dans le magma de la langue. Il est secondé par un être mystérieux et muet, aux gestes empressés, qui comme lui parcourt d’un bout à l’autre une scène toute en longueur délimitée par deux gradins qui se font face. Ligne de la phrase qui s’enracine dans la cavité profonde du corps pour se résoudre en souffle et résonance, ce couloir scénique est borné d’un côté par une grotte et de l’autre par une estrade sur laquelle se tiennent les musiciennes, une altiste et une soprano. Comme un enfant qui découvre le plaisir des mots dans leur pouvoir d’évocation et le phénomène physique de l’émission vocale, le public est happé par le verbe, le souffle, le timbre des voix et la vibration des cordes.
Coproductions Le Grain Théâtre de la Voix, La Chartreuse Centre national des écritures du spectacle, OARA , la Muse en circuit Centre national de création musicale. Avec le soutien du Festival d’Avignon, Conseil Régional d’Aquitaine, du TNBA / La Compagnie Le Grain est conventionnée par le Ministère de la Culture - DRAC Aquitaine et subventionnée par le Conseil régional d’Aquitaine, le Conseil général de Gironde et la Ville de Bordeaux. « Ajour » est extrait de Lumières du corps (éditions P.O.L) / Création 61e Festival d’Avignon (2007).