Chorégraphie Loïc Touzé
Et si le monde, à l’origine, n’avait été que transparence ? « Une tension ouverte » comme le dit Loïc Touzé. Ce rien, ce désir millénaire d’assembler l’esprit et la matière, incompatibles.
L’univers est peut-être né ainsi. D’un mélange subtil entre ce rien et le corps à l’état brut, la gestation de la matière d’où surgit la pensée. Celle-ci n’est d’abord qu’un souffle rudimentaire qui s’organise en même temps que le chaos du monde, pour devenir plus tard la voix humaine, premier outil pour se parler. Les corps cherchent la géométrie de l’équilibre, on pourrait dire un sens, et deviennent enfin l’incarnation de la voix, éveil de la pensée. A cet instant, il nous faut voir le monde d’en haut, de très haut, en ajustant les directions de notre regard.
Cette danse est une méditation. Un point c’est tout. Elle remet en ordre les idées reçues sur l’émotion liée aux arts vivants qui ne doit jamais être une finalité ; seulement le moyen-terme pour accéder à cette question qui se pose à tout homme et toute femme depuis la nuit des temps : approcher l’harmonie du corps et de la pensée dans la sérénité.