La metteuse en scène et cinéaste brésilienne Christiane Jatahy réinvente à chaque projet des dispositifs scéniques inédits qui mettent en jeu la question des frontières, qu’elles soient intimes, formelles ou géographiques. Avec Entre chien et loup, elle opère un tissage entre l’actualité brésilienne et la fable de Dogville du cinéaste Lars von Trier, réunissant autour de Julie Bernat, son actrice de prédilection, une distribution franco-suisse. La pièce raconte l’histoire d’une femme qui s’exile pour fuir le fascisme et ce faisant, s’avance sans s’en rendre compte vers un destin tragique. À travers une libre adaptation du film, Christiane Jatahy diffracte le point de vue du spectateur en de multiples centres d’attention, liant théâtre et cinéma. Dans l’ombre ou la lumière, tout est rendu visible : les acteurs filmés et filmant, les scènes, la musique, le montage du film. Comme dans Julia, présenté par Espaces Pluriels en 2016, la metteuse en scène joue du trouble entre la fiction et le réel, usant des hors-champs et des gros plans pour renforcer la proximité des corps ou rompre l’illusion de la fable. Au service de l’intime et de la sensation, la mise en scène de Christiane Jatahy interroge la logique du mal au sein de nos sociétés, pointe la naissance de la haine dans une communauté fondée sur la méfiance et le repli sur soi. Pourquoi notre semblable est-il soudain perçu comme une menace ? À quel moment la bascule vers l’intolérance s’opère-t-elle ? Autant de questions brûlantes qui saturent notre actualité et que la cinéaste traite avec force et lucidité.
EN PARTENARIAT AVEC LE PARVIS SCÈNE NATIONALE TARBES PYRÉNÉES.

La metteuse en scène et cinéaste brésilienne Christiane Jatahy réinvente à chaque projet des dispositifs scéniques inédits qui mettent en jeu la question des frontières, qu’elles soient intimes, formelles ou géographiques. Avec Entre chien et loup, elle opère un tissage entre l’actualité brésilienne et la fable de Dogville du cinéaste Lars von Trier, réunissant autour de Julie Bernat, son actrice de prédilection, une distribution franco-suisse. La pièce raconte l’histoire d’une femme qui s’exile pour fuir le fascisme et ce faisant, s’avance sans s’en rendre compte vers un destin tragique. À travers une libre adaptation du film, Christiane Jatahy diffracte le point de vue du spectateur en de multiples centres d’attention, liant théâtre et cinéma. Dans l’ombre ou la lumière, tout est rendu visible : les acteurs filmés et filmant, les scènes, la musique, le montage du film. Comme dans Julia, présenté par Espaces Pluriels en 2016, la metteuse en scène joue du trouble entre la fiction et le réel, usant des hors-champs et des gros plans pour renforcer la proximité des corps ou rompre l’illusion de la fable. Au service de l’intime et de la sensation, la mise en scène de Christiane Jatahy interroge la logique du mal au sein de nos sociétés, pointe la naissance de la haine dans une communauté fondée sur la méfiance et le repli sur soi. Pourquoi notre semblable est-il soudain perçu comme une menace ? À quel moment la bascule vers l’intolérance s’opère-t-elle ? Autant de questions brûlantes qui saturent notre actualité et que la cinéaste traite avec force et lucidité.