À la fois dramaturge, réalisatrice et metteure en scène, la Brésilienne
Christiane Jatahy explore avec sa compagnie Vértice de Teatro les liens
entre le film documentaire, le montage cinématographique et la scène
théâtrale, déplaçant les frontières entre la fiction et le réel, le cadre et
le hors-champ. Elle conjugue ici les moyens du théâtre et du cinéma
pour proposer une lecture très personnelle de la pièce de Strindberg
Mademoiselle Julie. Le processus du tournage cinématographique est
intégré au dispositif théâtral associant scènes déjà filmées et tableaux
tournés en direct. Il s’agit de montrer comment se fabrique l’image pour en
désamorcer l’impact. Ce dispositif créatif est le moyen idéal pour introduire
dans l’intrigue de Strindberg les questions du pouvoir et de la domination
sociale dans le Brésil d’aujourd’hui.
Julia confronte ainsi, dans une villa des beaux quartiers de Rio,
la fille d’un patron à son chauffeur noir. L’attraction érotique entre Julia
et le chauffeur est doublée par les mises en abîme que permet l’image
filmée. En arrière-plan de cette confrontation amoureuse complexe,
le rapport maître-esclave vient renforcer la tension dramatique.
Explorant de nouvelles possibilités narratives, le spectacle réinterprète
avec singularité et pertinence le classique de Strindberg pour en livrer
une version actuelle et brûlante.
À la fois dramaturge, réalisatrice et metteure en scène, la Brésilienne
Christiane Jatahy explore avec sa compagnie Vértice de Teatro les liens
entre le film documentaire, le montage cinématographique et la scène
théâtrale, déplaçant les frontières entre la fiction et le réel, le cadre et
le hors-champ. Elle conjugue ici les moyens du théâtre et du cinéma
pour proposer une lecture très personnelle de la pièce de Strindberg
Mademoiselle Julie. Le processus du tournage cinématographique est
intégré au dispositif théâtral associant scènes déjà filmées et tableaux
tournés en direct. Il s’agit de montrer comment se fabrique l’image pour en
désamorcer l’impact. Ce dispositif créatif est le moyen idéal pour introduire
dans l’intrigue de Strindberg les questions du pouvoir et de la domination
sociale dans le Brésil d’aujourd’hui.
Julia confronte ainsi, dans une villa des beaux quartiers de Rio,
la fille d’un patron à son chauffeur noir. L’attraction érotique entre Julia
et le chauffeur est doublée par les mises en abîme que permet l’image
filmée. En arrière-plan de cette confrontation amoureuse complexe,
le rapport maître-esclave vient renforcer la tension dramatique.
Explorant de nouvelles possibilités narratives, le spectacle réinterprète
avec singularité et pertinence le classique de Strindberg pour en livrer
une version actuelle et brûlante.
MISE EN SCÈNE ET RÉALISATION DU FILM CHRISTIANE JATAHY / ADAPTATION CHRISTIANE JATAHY D’APRÈS MADEMOISELLE JULIE (1888) D’AUGUST STRINDBERG / AVEC JULIA BERNAT, RODRIGO DOS SANTOS / AVEC (DANS LE FILM) TATIANA TIBURCIO (EN VIDÉO) / CRÉATION DÉCORS MARCELO LIPIANA ET CHRISTIANE JATAHY / PHOTOGRAPHIE DAVID PACHECO / CAMERA LIVE PAULO CAMACHO / CRÉATION LUMIÈRE PAULO CORREIA / MUSIQUE RODRIGO MARÇAL / COSTUMES ANGELE FRÓES / TECHNICIEN VIDÉO FELIPE NORKUS / MACHINISTE THIAGO KATONA / RÉGIE GÉNÉRALE-LUMIÈRE JUDICAËL MONTROBERT / TOUR MANAGER HENRIQUE MARIANO
CRÉDIT PHOTO MARCELLO LIPIANI
Réalisation Cia Vertice de Teatro / Production Axis Produções Artisticas et Cia Vertice de Teatro - RJ Direction de production João Braune - Fomenta Produções Production du film Claudia Marques / Direction de production du film Manuela Duque, Production designer Marina Lage / Avec le soutien de Fundaçao Nacional de Artes FUNARTE (Brazil), Petrobrás Cultural / Diffusion production pour l’Europe le CENTQUATRE-PARIS
CHRISTIANE JATAHY
Née à Rio de Janeiro en 1968, Christiane Jatahy est à la fois dramaturge, cinéaste, metteur en scène et
actrice. Avec sa compagnie Vertice de Teatro, elle installe ses mises en scène en dehors des théâtres
imaginant des dispositifs originaux qui questionnent le rapport entre lʼacteur et le public.
En 2004, elle radicalise sa démarche avec Conjugado, monologue dʼune femme solitaire qui mêle
projections de documentaires et performance face au public ; ainsi quʼavec Corte Seco où des caméras
de surveillance révèlent le cadre et les coulisses.
En 2005, A Falta que nos Move ou Todas as Historias Sao Ficçao (Le Manque qui nous anime ou toutes
les histoires sont des fictions) explore la frontière entre réalité et fiction.
En 2012, elle réalise sous ce même titre un long-métrage filmé sans interruption pendant treize heures à
lʼaide de trois caméras portables. La durée du film une fois monté est aussi de treize heures ; celui-ci
étant systématiquement diffusé de 17h à 6h du matin, exactement comme il a été tourné. La même
année, elle reçoit le premier prix Prêmio Shell de Teatro pour la meilleure mise en scène 2012 avec le
spectacle Julia.
« Julia, une version librement et follement brésilienne de Mademoiselle Julie. […]
Avec raison, Christiane Jatahy adapte Strindberg à la réalité brésilienne pour
mieux faire fructifier ce qui lʼintéresse avec sa compagnie Vertice de Teatro :
troubler la relation entre acteur et public. « Cʼest terminé, je ne veux plus
jouer » dit, à un moment, lʼactrice qui joue Julia. Un ange passe. Et ça repart de
plus belle. […] Julia est son premier spectacle à venir en France. On en
redemande. »
Jean-Pierre Thibaudat, Rue 89, 21 septembre 2013
« La pièce dʼAugust Strinberg sʼinscrit dans le Brésil dʼaujourdʼhui, (...) lʼaliénation
sociale atteint un stade insurmontable, que le spectateur explore, avec une
rage et une virtuosité rarement vues. »
Brigitte Salino, Le Monde
« Dans ce huit clos tragico-nocturne sans rupture d’espace et de temps, Jatahy
livre une réflexion sur nos relations à l’écran, au(x) théâtre(s), aux images de
cinémas et de télévisions mais aussi sur nos relations à l’autre. Elle creuse
dans le Brésil d’aujourd’hui, dans le regard des spectateurs qui scrutent un
plateau, des écrans, une salle où des individus et des caméras croient pouvoir
échapper à leur destin social. Julia est une pièce "augmentée" qui interroge ses
actants et ses regardants ; c’est un spectacle qui jette des ponts entre cinéma
et théâtre. C’est tendu, actuel, brûlant. »
François Huguet, Kiblind, octobre 2013