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La religieuse
Anne Théron | Denis Diderot
Vendredi 18 décembre 21h
/ Cette adaptation dense et serrée de La Religieuse séduit tant par la beauté de sa scénographie proche de l’installation que par la lecture juste et aigüe qu’Anne Théron propose de ce classique du XVIIIème siècle.

Cette adaptation dense et serrée de La Religieuse séduit tant par la beauté de sa scénographie proche de l’installation que par la lecture juste et aigüe qu’Anne Théron propose de ce classique du XVIIIème siècle. Le texte de Diderot restitue au corps féminin une place occultée par la société de l’Ancien Régime et par l’Eglise. Il donne la parole à Suzanne Simonin, bâtarde envoyée au couvent pour expier le péché de sa mère. La jeune femme s’y débat en vain contre l’injustice qui lui est faite et lutte pour échapper à la cellule où les journées se passent à mesurer la hauteur des murs. La violence exercée sur le corps par l’enfermement conventuel et ses règles strictes provoque chez les religieuses rencontrées par Suzanne toutes sortes d’excès et de dérèglements que la jeune fille raconte avec une logique et une détermination implacables. Enfermée physiquement, Suzanne est également prisonnière de son destin, de son identité et des fantasmes que les autres projettent sur elle. Elle ne peut échapper au discours de sa mère ni aux propos cruels ou autoritaires des autres personnages féminins du récit, auxquels elle tente néanmoins d’opposer sa propre parole. Sur la scène, un seul corps incarne toutes ces voix, poussant jusqu’au bout la logique schizophrénique du discours sur l’enfermement. La comédienne Marie-Laure Crochant interprète avec un engagement époustouflant ce texte passionné et sulfureux. Un grand drapé de tissu blanc l’enveloppe puis l’emprisonne, tour à tour robe, camisole, drap, et marque son corps de cette lutte que Suzanne entreprend pour se libérer.

L’histoire se passe à la fin du XVIIIème siècle, mais Anne Théron la met en scène dans un espace d’enfermement universel et intemporel d’une très forte intensité.


Production Théâtre de la Commune - Centre dramatique national d’Aubervilliers, les Productions Merlin
La Compagnie Merlin a obtenu l’aide à la résidence du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis et le soutien de l’ONDA.
À la mémoire de Julie Van der Borght

durée : 1h30

Mise en scène
Anne Théron, d’après un texte de Denis Diderot
Assistant
Jacques Séchaud
Interprétation
Marie-Laure Crochant.
Lumière
Benoît Théron
Création sonore
José Barinaga
Collaboration à la chorégraphie
Fang Sun
Scénographie
Barbara Kraft
Régie son
Jean-Baptiste Droulers

Cette adaptation dense et serrée de La Religieuse séduit tant par la beauté de sa scénographie proche de l’installation que par la lecture juste et aigüe qu’Anne Théron propose de ce classique du XVIIIème siècle. Le texte de Diderot restitue au corps féminin une place occultée par la société de l’Ancien Régime et par l’Eglise. Il donne la parole à Suzanne Simonin, bâtarde envoyée au couvent pour expier le péché de sa mère. La jeune femme s’y débat en vain contre l’injustice qui lui est faite et lutte pour échapper à la cellule où les journées se passent à mesurer la hauteur des murs. La violence exercée sur le corps par l’enfermement conventuel et ses règles strictes provoque chez les religieuses rencontrées par Suzanne toutes sortes d’excès et de dérèglements que la jeune fille raconte avec une logique et une détermination implacables. Enfermée physiquement, Suzanne est également prisonnière de son destin, de son identité et des fantasmes que les autres projettent sur elle. Elle ne peut échapper au discours de sa mère ni aux propos cruels ou autoritaires des autres personnages féminins du récit, auxquels elle tente néanmoins d’opposer sa propre parole. Sur la scène, un seul corps incarne toutes ces voix, poussant jusqu’au bout la logique schizophrénique du discours sur l’enfermement. La comédienne Marie-Laure Crochant interprète avec un engagement époustouflant ce texte passionné et sulfureux. Un grand drapé de tissu blanc l’enveloppe puis l’emprisonne, tour à tour robe, camisole, drap, et marque son corps de cette lutte que Suzanne entreprend pour se libérer.

L’histoire se passe à la fin du XVIIIème siècle, mais Anne Théron la met en scène dans un espace d’enfermement universel et intemporel d’une très forte intensité.


Production Théâtre de la Commune - Centre dramatique national d’Aubervilliers, les Productions Merlin
La Compagnie Merlin a obtenu l’aide à la résidence du Conseil Général de la Seine-Saint-Denis et le soutien de l’ONDA.
À la mémoire de Julie Van der Borght

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17 AVENUE DE SARAGOSSE
64000 PAU