Le chorégraphe Marc Lacourt aime à bricoler des histoires qui donnent vie aux objets et à montrer leurs contours. Avec sa seconde pièce La serpillière de Monsieur Mutt et avec la complicité des enfants présents dans l’espace du jeu, il nous invite à saisir la délicatesse du geste, à partager le plaisir d’une danse, à suivre la trace d’une histoire de l’art qui s’intéresse aux objets usuels. Frotter, polir, nettoyer, attendre dans un coin, souvent seule ou à côté du balai… c’est la vie de la serpillière Mutt. Pourtant, il suffirait d’un petit pas de côté, d’une petite danse pour qu’elle devienne l’égale de la Joconde ou du grand Nijinski. Un jour, un artiste exposa un urinoir et opéra un renversement, une césure dans l’art. Pour Marc Lacourt, l’artiste n’a pas besoin de fabriquer des œuvres : elles sont là autour de lui. Il lui suffit de tourner la tête, de regarder à l’envers et de nommer les choses. Alors, la serpillère glisse, saute, tournoie dans les airs toute seule comme par magie, s’arrête, attend… nous attend dans l’espoir d’inventer encore d’autres danses. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, si court soit-il, une danse, un geste, un dessin nous parle si fortement de l’humanité ? Des ready-made de Marcel Duchamp aux objets chamaniques de Joseph Beuys et aux installations de Robert Filliou, Marc Lacourt invite les jeunes spectateurs à se fabriquer un premier regard gentiment subversif sur la réalité des choses, des objets et de la vie.
PROPOSÉ PAR L’AGORA

Le chorégraphe Marc Lacourt aime à bricoler des histoires qui donnent vie aux objets et à montrer leurs contours. Avec sa seconde pièce La serpillière de Monsieur Mutt et avec la complicité des enfants présents dans l’espace du jeu, il nous invite à saisir la délicatesse du geste, à partager le plaisir d’une danse, à suivre la trace d’une histoire de l’art qui s’intéresse aux objets usuels. Frotter, polir, nettoyer, attendre dans un coin, souvent seule ou à côté du balai… c’est la vie de la serpillière Mutt. Pourtant, il suffirait d’un petit pas de côté, d’une petite danse pour qu’elle devienne l’égale de la Joconde ou du grand Nijinski. Un jour, un artiste exposa un urinoir et opéra un renversement, une césure dans l’art. Pour Marc Lacourt, l’artiste n’a pas besoin de fabriquer des œuvres : elles sont là autour de lui. Il lui suffit de tourner la tête, de regarder à l’envers et de nommer les choses. Alors, la serpillère glisse, saute, tournoie dans les airs toute seule comme par magie, s’arrête, attend… nous attend dans l’espoir d’inventer encore d’autres danses. Qu’est-ce qui fait qu’à un moment, si court soit-il, une danse, un geste, un dessin nous parle si fortement de l’humanité ? Des ready-made de Marcel Duchamp aux objets chamaniques de Joseph Beuys et aux installations de Robert Filliou, Marc Lacourt invite les jeunes spectateurs à se fabriquer un premier regard gentiment subversif sur la réalité des choses, des objets et de la vie.