Après Michel Houellebecq et Roberto
Bolaño, le metteur en scène Julien Gosselin
poursuit son exploration scénique de la
littérature d’aujourd’hui et de la violence
de nos sociétés à travers une nouvelle de
l’Américain Don DeLillo. Ses spectacles
s’offrent comme une expérience sensible,
un champ magnétique où la violence, les mots
et les images s’aimantent et se repoussent.
D’abord intégré au spectacle Joueurs,
Mao II, Les Noms, créé au Festival d’Avignon
en 2018 et magnifiquement interprété par
le comédien Joseph Drouet, Le Marteau
et la Faucille est ici présenté seul, dans
son immense simplicité. La mise en scène
laisse toute la place aux mots de Don
DeLillo, à cette vision monumentale du vide
contemporain. « Le Marteau et la Faucille
raconte l’histoire d’un homme, Jerold
Bradway, dont nous comprenons qu’il a
été trader dans une autre vie et qu’il vit
aujourd’hui dans une prison, un camp aux
contours flous, surplombant l’autoroute,
passant d’une salle TV au terrain de football
des détenus, tous comme lui puissants
financiers ayant fait fortune dans les
hedge funds ou marchands d’arts ayant
détourné des milliards de dollars. [...]
Écrit en réaction à la crise économique
mondiale de 2008, le texte est bien
plus qu’une condamnation des excès du
capitalisme financier. Il est une réflexion
sur la possession et la perte, sur la fragilité
des hommes, sur leurs rêves de liens, sur
l’absence d’espoir. »
Julien Gosselin

Après Michel Houellebecq et Roberto
Bolaño, le metteur en scène Julien Gosselin
poursuit son exploration scénique de la
littérature d’aujourd’hui et de la violence
de nos sociétés à travers une nouvelle de
l’Américain Don DeLillo. Ses spectacles
s’offrent comme une expérience sensible,
un champ magnétique où la violence, les mots
et les images s’aimantent et se repoussent.
D’abord intégré au spectacle Joueurs,
Mao II, Les Noms, créé au Festival d’Avignon
en 2018 et magnifiquement interprété par
le comédien Joseph Drouet, Le Marteau
et la Faucille est ici présenté seul, dans
son immense simplicité. La mise en scène
laisse toute la place aux mots de Don
DeLillo, à cette vision monumentale du vide
contemporain. « Le Marteau et la Faucille
raconte l’histoire d’un homme, Jerold
Bradway, dont nous comprenons qu’il a
été trader dans une autre vie et qu’il vit
aujourd’hui dans une prison, un camp aux
contours flous, surplombant l’autoroute,
passant d’une salle TV au terrain de football
des détenus, tous comme lui puissants
financiers ayant fait fortune dans les
hedge funds ou marchands d’arts ayant
détourné des milliards de dollars. [...]
Écrit en réaction à la crise économique
mondiale de 2008, le texte est bien
plus qu’une condamnation des excès du
capitalisme financier. Il est une réflexion
sur la possession et la perte, sur la fragilité
des hommes, sur leurs rêves de liens, sur
l’absence d’espoir. »
Julien Gosselin