Editorial du Journal des étudiants
Festival Plurielles 2000
Regarder danser quand on a 18 ans... génération dans laquelle est née il y a vingt ans la danse contemporaine. Ils sont étudiants et ont entrepris d’ausculter la danse à leur façon, au jour le jour, au rythme des propositions que chorégraphes et danseurs leur feront durant un mois de festival.
L’aventure dans laquelle ils se lancent les concerne au premier plan, puisqu’ils font partie de cette génération de jeunes danseurs qui n’hésitent pas à bousculer les habitudes culturelles et à utiliser les matériaux de la communication moderne : multimédia et nouvelles technologies. Sans état d’âme ni complexe. Ils expriment les choses simplement, pour dire à leur façon le monde qu’ils construisent, certes sur les bases des impasses mais aussi des espoirs et des « ouvertures » culturelles que les anciens ont légués. Ces jeunes ont aujourd’hui la parole. Et c’est la moindre des choses en ce début de siècle. Attentifs au regard qu’ils portent sur notre monde à travers un art d’aujourd’hui, nous leur offrons un Journal, le journal des petits et grands événements d’un festival, le journal de la danse et de tout ce qu’elle porte en elle. Danser, pour que les hommes et les femmes de demain disposent d’un langage à leur mesure, et si possible à la hauteur du monde qu’ils entreprennent.
Journal peu banal d’un festival de danse qui témoignera de leur façon d’envisager ce monde mais aussi de le découvrir, à travers des corps qui y déploient, de façon éphémère, des incertitudes et des énergies prometteuses.
Un journal, des hommes (artistes ou populations) et de multiples formes dansées, sous le regard des étudiants de l’Université et de ceux qui voudront s’y joindre. Puis, au final, une rétrospective où se croiseront textes, images, graphismes et photographies d’une exposition évolutive. Au début c’est blanc et après ça bouge tous les jours.
On en reparle à la fin, d’accord ?