Les Français est une nouvelle expédition théâtrale du metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski aux sources de la conscience et de l’identité européenne d’aujourd’hui. Le roman monumental de Marcel Proust À la recherche du temps perdu est son point de départ. Il offre l’image d’une société qui subit une transformation fondamentale liée à l’effondrement de l’ordre ancien, à l’explosion d’un antisémitisme ouvert et, surtout, à la première grande guerre européenne. Warlikowski convoque Proust pour un débat d’actualité sur l’Europe, focalisé sur le peuple français, exemple de l’état d’esprit d’aujourd’hui. Le parallélisme temporel et les démêlés de Proust avec la matière du temps engagent le metteur en scène à créer des situations parallèles. L’idée du spectacle consiste non pas à produire un équivalent scénique du roman mais à trouver un monde parallèle, structure par laquelle faire passer notre époque comme par le chas du regard de Proust, pareil à une aiguille précise et critique mais aussi étincelante d’humour.
KRZYSZTOF WARLIKOWSKI est un des plus importants metteurs en scène européens de sa génération. En collaboration avec la scénographe Małgorzata Szczęśniak, il crée des images théâtrales exceptionnelles. Innovant dans sa façon de mettre en scène Shakespeare, son travail inclut aussi des interprétations subversives des tragédies grecques et la mise en scène d’auteurs contemporains.
EN PARTENARIAT AVEC LE PARVIS SCÈNE NATIONALE TARBES PYRÉNÉES
Les Français est une nouvelle expédition théâtrale du metteur en scène polonais Krzysztof Warlikowski aux sources de la conscience et de l’identité européenne d’aujourd’hui. Le roman monumental de Marcel Proust À la recherche du temps perdu est son point de départ. Il offre l’image d’une société qui subit une transformation fondamentale liée à l’effondrement de l’ordre ancien, à l’explosion d’un antisémitisme ouvert et, surtout, à la première grande guerre européenne. Warlikowski convoque Proust pour un débat d’actualité sur l’Europe, focalisé sur le peuple français, exemple de l’état d’esprit d’aujourd’hui. Le parallélisme temporel et les démêlés de Proust avec la matière du temps engagent le metteur en scène à créer des situations parallèles. L’idée du spectacle consiste non pas à produire un équivalent scénique du roman mais à trouver un monde parallèle, structure par laquelle faire passer notre époque comme par le chas du regard de Proust, pareil à une aiguille précise et critique mais aussi étincelante d’humour.
KRZYSZTOF WARLIKOWSKI est un des plus importants metteurs en scène européens de sa génération. En collaboration avec la scénographe Małgorzata Szczęśniak, il crée des images théâtrales exceptionnelles. Innovant dans sa façon de mettre en scène Shakespeare, son travail inclut aussi des interprétations subversives des tragédies grecques et la mise en scène d’auteurs contemporains.
MISE EN SCÈNE KRZYSZTOF WARLIKOWSKI / ADAPTATION KRZYSZTOF WARLIKOWSKI, PIOTR GRUSZCZYŃSKI / COLLABORATION À L’ADAPTATION SZCZEPAN ORŁOWSKI / AVEC AGATA BUZEK, MAGDALENA CIELECKA, EWA DAŁKOWSKA, MAŁGORZATA HAJEWSKA-KRZYSZTOFIK, MARIA ŁOZIŃSKA, MAJA OSTASZEWSKA, CLAUDE BARDOUIL, BARTOSZ GELNER, WOJCIECH KALARUS, REDBAD KLIJNSTRA, ZYGMUNT MALANOWICZ, PIOTR POLAK, JACEK PONIEDZIAŁEK, MACIEJ STUHR / SCÉNOGRAPHIE MAŁGORZATA SZCZĘŚNIAK / MUSIQUE JAN DUSZYŃSKI, LA « PIÈCE POUR VIOLONCELLE ET ÉLECTRONIQUE » PAR PAWEŁ MYKIETYN / DRAMATURGIE PIOTR GRUSZCZY SKI / COLLABORATION À LA DRAMATURGIE ADAM RADECKI / LUMIÈRES FELICE ROSS / CHORÉOGRAPHIE CLAUDE BARDOUIL / VIDÉO DENIS GUÉGUIN / ANIMATIONS GRAPHIQUES KAMIL POLAK
CRÉDIT PHOTO AFP / EAST NEWS
Première le 21 août 2015, Ruhtriennale / Production Nowy Teatr/Varsovie / Co-production Ruhrtriennale, Théâtre National de Chaillot - Paris, Comédie de Genève, Comédie de Clermont-Ferrand, la Filature - Mulhouse, le Parvis – Scène Nationale Tarbes Pyrénées.
KRZYSZTOF WARLIKOWSKI
Krzysztof Warlikowski est lʼune des figures majeures du théâtre européen et appartient aux rénovateurs
du langage théâtral. Avec une dizaine de mises en scène de Shakespeare, il a créé un nouveau canon
de réalisation des oeuvres du dramaturge de Stratford. Il explore aussi intensément les possibilités
contemporaines de la tragédie antique. Sa lecture de Purifiés de Sarah Kane a révolutionné la réflexion
sur les limites du théâtre.(A)pollonia est devenu un spectacle emblématique du règlement de comptes
avec lʼhistoire polono-juive de lʼépoque de la guerre et de lʼaprès-guerre, appelé le théâtre polonais de
lʼextermination. Dans ses spectacles, Warlikowski ne cesse de renouveler son alliance avec le
spectateur, en entraînant le public dans un processus commun de découverte de sens et de
significations. Ses spectacles constituent des débats théâtraux dont le résultat nʼest pas acquis dʼavance.
Depuis quelques années, il travaille aussi pour lʼopéra où il transfère ses découvertes théâtrales pour
oeuvrer en faveur de la re-théâtralisation de lʼopéra.
Après des études de philosophie et dʼhistoire, il sʼinstalle à Cracovie où il devient lʼassistant dʼun des plus
grands hommes de théâtre du pays, Krystian Lupa. Dans cette société en reconstruction, il choisit de
sʼengager dans le spectacle vivant. Sʼintéressant à des sujets considérés jusquʼalors comme tabous – la
spiritualité, lʼidentité sexuelle, le rôle de lʼintime - il monte les oeuvres de Koltès (Quai Ouest, Roberto
Zucco), de Shakespeare (Le marchand de Venise, Le conte dʼhiver, Hamlet, Othello, Le marchand de
Venise et Le Roi Lear dans Contes africains dʼaprès Shakespeare), de Sarah Kane (Purifiés), de Hanoch
Levin (Kroum), de Tony Kushner (Angels in America), inventant de nouvelles formes de représentation
pour questionner la place de lʼhomme dans un monde en pleine mutation. Il est souvent inspiré par les
textes anciens.
Parmi ses productions les plus fameuses, on trouve Le dybbouk dʼaprès S. An-ski et Hanna Krall. En
2010, il a réalisé Un tramway avec Isabelle Huppert au Théâtre de lʼOdéon à Paris. Intensément actif
dans le domaine de lʼopéra, Warlikowski a su y transposer ses découvertes théâtrales. Il a travaillé avec
les opéras de Paris, Bruxelles, Madrid, Berlin, Varsovie, en créant entre autres, Iphigénie en Tauride,
Lʼaffaire Markopoulos, Parsifal, Le Roi Roger, Macbeth, Lulu, Médée.
Depuis 2008, Warlikowski dirige le théâtre Nowy (Nouveau Théâtre) de Varsovie. Au Nowy Teatr, il a créé
(A)pollonia (2009), Fin (2010), Contes africains dʼaprès Shakespeare (2011) et Kabaret warszawski
(2013).
« L’homme est sec, petit, mince et nerveux. Brutal ou enjôleur, selon l’instant. Grands yeux bleus et lunettes roses, lèvres voluptueuses, il parle un français parfait, affiné lors d’études à la Sorbonne dans les années 80 ; juste avant de se lancer en théâtre, la trentaine venue. Une vocation tardive. Le Polonais Krzysztof Warlikowski a 47 ans. En dix ans, au théâtre comme à l’opéra, il est devenu l’un des metteurs en scène les plus troublants, les plus fascinants de sa génération, semant scandale ou larmes d’émotion avec des scénographies minimalistes et stylisées, où les vidéos captent les comédiens en gros plans pour mieux voler leurs secrets. Pas un rigolo, Warlikowski. Mais un tourmenté qui gratte les plaies : intimes, historiques, politiques ; et qui le fait avec une sombre grâce d’ange déchu. Qu’il monte Shakespeare (Hamlet, à Avignon en 2001) ou Sarah Kane (Purifiés, en 2002), Gluck (Iphigénie en Tauride, en 2006), ou récemment le méconnu Karol Szymanowski (Le Roi Roger), l’écorché de la scène polonaise ne cherche pas à laisser en paix son public, mais à l’entraîner avec sa magnifique troupe de comédiens à vif vers des questionnements, des intuitions qui ne le laisseront pas indemne. » Fabienne Pascaud, Télérama, 04 juillet 2009.