Le Cirque Trottola et le Petit Théâtre Baraque se réunissent pour
créer le spectacle de cirque Matamore, entre tradition et détournement.
Dans le fond d’une arène tempête une corrida de pacotille tandis que des
acrobates en chair et en os bravent un vide bien réel. On voit fleurir
dans la fosse la mémoire des pistes et du simple émerveillement, l’âme
du chapiteau-cirque...
Ces « matamores » déploient un cirque à cru, artisanal et brinquebalant,
baigné de fanfares sans âge et de compositions insolites.
Une galerie de figures fragiles et burlesques qui font trembler de peur,
multiplient les jongleries, s’envolent dans les airs et défient la pesanteur...
Et l’on s’empoigne méchamment du côté des clowns, bien teigneux
et emplâtrés comme Fellini les aimait. Le cirque est là, familier et
reconnaissable, tordu et magnifié dans son fondement.
Le CIRQUE TROTTOLA a été créé en 2002
par Laurent Cabrol, Titoune, Bonaventure Gacon, rejoints
par Mads Rosenbeck. Ovationnés en France et en Europe,
ils bâtissent une esthétique singulière faite de virtuosité,
où l’art circassien est prétexte à raconter avec justesse
l’âme humaine.
Toujours imprégné d’univers forain, LE PETIT
THÉÂTRE BARAQUE fabrique un théâtre impressionniste
où pantins, décors peints et arnaques lumineuses
font le jeu de la scène au même titre que les acteurs.
Nigloo et Branlotin, passionnés par le cirque traditionnel,
commencent leur parcours artistique dans la rue dès
1977. Après un riche parcours de création, ils inventent la
structure emblématique « Le Tonneau » , lieu de prédilection
de trois créations qui y verront le jour et tourneront
durant plus de 10 ans en France et en Europe.
Le Cirque Trottola et le Petit Théâtre Baraque se réunissent pour
créer le spectacle de cirque Matamore, entre tradition et détournement.
Dans le fond d’une arène tempête une corrida de pacotille tandis que des
acrobates en chair et en os bravent un vide bien réel. On voit fleurir
dans la fosse la mémoire des pistes et du simple émerveillement, l’âme
du chapiteau-cirque...
Ces « matamores » déploient un cirque à cru, artisanal et brinquebalant,
baigné de fanfares sans âge et de compositions insolites.
Une galerie de figures fragiles et burlesques qui font trembler de peur,
multiplient les jongleries, s’envolent dans les airs et défient la pesanteur...
Et l’on s’empoigne méchamment du côté des clowns, bien teigneux
et emplâtrés comme Fellini les aimait. Le cirque est là, familier et
reconnaissable, tordu et magnifié dans son fondement.
Le CIRQUE TROTTOLA a été créé en 2002
par Laurent Cabrol, Titoune, Bonaventure Gacon, rejoints
par Mads Rosenbeck. Ovationnés en France et en Europe,
ils bâtissent une esthétique singulière faite de virtuosité,
où l’art circassien est prétexte à raconter avec justesse
l’âme humaine.
Toujours imprégné d’univers forain, LE PETIT
THÉÂTRE BARAQUE fabrique un théâtre impressionniste
où pantins, décors peints et arnaques lumineuses
font le jeu de la scène au même titre que les acteurs.
Nigloo et Branlotin, passionnés par le cirque traditionnel,
commencent leur parcours artistique dans la rue dès
1977. Après un riche parcours de création, ils inventent la
structure emblématique « Le Tonneau » , lieu de prédilection
de trois créations qui y verront le jour et tourneront
durant plus de 10 ans en France et en Europe.
CRÉÉ ET INTERPRÉTÉ PAR NIGLOO, TITOUNE, BONAVENTURE, BRANLOTIN, MADS / CRÉATION SONORE THOMAS BARRIÈRE ET BASTIEN PELENC AVEC LA COLLABORATION D’ALAIN MAHÉ / CRÉATION LUMIÈRE NICOLAS CAUTAIN / RÉGIE SON THOMAS BARRIÈRE, BASTIEN PELENC OU GRÉGORY COSENZA / RÉGIE GÉNÉRALE ET LUMIÈRE SAMUEL BODIN / COSTUMES ANNE JONATHAN / CONSTRUCTION ATELIER CENIC CONSTRUCTION / PRODUCTION DIFFUSION MARC DÉLHIAT / COMMUNICATION DIFFUSION GUILOUI KARL
CRÉDIT PHOTO PHILIPPE LAURENÇON
Production Cirque Trottola et Petit Théâtre Baraque. / Coproductions Scène Nationale d’Albi, Scène Nationale de Besançon, le Sirque - Pôle National des Arts du Cirque de Nexon/Limousin, Carré Magique Lannion Trégor - Pôle National des Arts du Cirque en Bretagne, Pronomade(s) en Haute Garonne - Centre National des Arts de la Rue, Agora - Pôle National des Arts du Cirque de Boulazac/Aquitaine, Marseille-Provence 2013 - Capitale Européenne de la Culture, Théâtre d’Arles - Scène Conventionnée pour les écritures d’aujourd’hui, CIRCa - Pôle National des Arts du Cirque Auch Gers/Midi-Pyrénées, La Verrerie d’Alès - Pôle National des Arts du Cirque Languedoc-Roussillon, Cirque-Théâtre d’Elbeuf - Pôle National des Arts du Cirque Haute-Normandie, Les Treize Arches - Scène Conventionnée de Brive. / Soutiens La Cascade - Pôle National des Arts du Clown et du Cirque Bourg Saint Andéol, festival d’Alba la Romaine, Le Prato à Lille - Pôle National des Arts du Cirque. Subventions Ministère de la Culture - aide à la création DGCA, Drac Rhône-Alpes - aide au projet, Région Rhône-Alpes et Département de la Drôme. Le Cirque Trottola et le Petit Théâtre Baraque remercient l’ensemble de ses partenaires pour leur engagement à leurs côtés dans l’aventure Matamore.
LE CIRQUE TROTTOLA
Il a été créé en 2002, à Nexon et à Aurillac, avec lʼancien chapiteau du cirque
Convoi exceptionnel. Lʼhistoire sʼest écrite avec Laurent Cabrol, Titoune et Bonaventure ; trois sur une
toute petite piste avec un musicien à lʼorchestre.
Trottola (toupie en italien) a été joué plus de 300 fois en 4 ans. Parallèlement, en 2005, Titoune et
Bonaventure participent à Toogen avec Le Pʼtit Cirk tout en tournant le spectacle Trottola jusquʼen 2006.
En 2007, création du deuxième spectacle du Cirque Trottola : Volchok (toupie en russe), sous un
chapiteau neuf, avec deux gradins face à face, où la piste devient couloir. Ils sont rejoints par Mads
Rosenbeck, jongleur danois. De nouvelles disciplines de cirque apparaissent : voltige aérienne, échelle
sur un balai.
Lʼunivers musical de Thomas Barrière et Bastien Pelenc est associé à leur travail. Ovationnés en France
et en Europe, ils bâtissent depuis plus de dix ans une esthétique singulière faite de virtuosité où lʼart
circassien est prétexte à raconter avec justesse lʼâme humaine.
Ils sont terriblement et délicieusement attachants avec leur monde de prouesses, de burlesque, ouverts
au présent, ici et maintenant, attachés à une certaine forme de la tradition.
LE PETIT THÉÂTRE BARAQUE
En 1977, Nigloo et Branlotin, passionnés par le cirque traditionnel, commencent leur parcours artistique
dans la rue. Ils créent, avec Igor (Volière Dromesko), Paillette et Zoé, le Cirque Aligre Leur spectacle, où
la violence héritée de la rue côtoie les dorures rococo et les velours de la piste classique, ouvre ainsi une
des premières voies au cirque contemporain.
Quelques années plus tard, rejoints par Bartabas, ils créent le théâtre équestre et musical Zingaro.
À partir de 1987, leur travail sʼoriente plus franchement vers des formes théâtrales, mais toujours
itinérantes. Ils passent un an sur les routes avec le Footsbarn Theater, puis créent le Théâtre Krill avec
Ahmed P. Braschi. Leur rencontre avec François Tanguy et lʼéquipe du Théâtre du Radeau, avec qui ils
tournent pendant quatre ans, enrichira leur vision du théâtre et ouvrira dʼautres perspectives.
Parallèlement, ils construisent un petit théâtre ambulant pour 32 spectateurs, le Tonneau, qui deviendra
le lieu de prédilection de leur travail. Dans ce creuset où se retrouvent les marques de toutes ces
aventures humaines quatre spectacles verront le jour : lʼEntresort du Bossu Bitor, Coude à coude, Une
case provisoire, et enfin Augustes. Toujours imprégnés dʼunivers forain, Nigloo et Branlotin fabriquent un
théâtre impressionniste où pantins, décors peints et arnaques lumineuses font le jeu de la scène au
même titre que les acteurs.
Dans ce théâtre dʼapparition, les codes ne sont pas respectés, la matière et la couleur parlent autrement,
et la vision plongeante perturbe notre rapport au temps.
Julie Bordenave, Stradda, n°28, avril 2013
Pour Matamore, les artistes ont imaginé un nouvel écrin scénographie : sous le chapiteau
des Trottola, une petite piste encaissée sertie de gradins, lointain rejeton du fameux
Tonneau (petit théâtre ambulant en bois, le Tonneau est un cylindre haut de 6 mètres,
accueillant 32 spectateurs. Il a hébergé quatre spectacles de 1991 à 2010) qui aurait
décuplé sa jauge. Une véritable fosse à fantasmes, d’où surgissent de fantastiques
instantanés : bestiaires plus ou moins réel, vignettes d’Epinal… La succession de numéros
fait confiance à la progression dramaturgie du cirque traditionnel, jusqu’au vertigineux final
aérien, pour s’achever sur l’image sublim(inal)e d’un Bonaventure paradant en Hercule. La
tradition se relit de manière vénéneuse, à l’image de ce clown blanc distillant une parole
sibylline et acérée : « Respectable société assise autour de cette fosse, venez avaler les
couleuvres et vous saouler du strass de la piste… » Dans cette mise en jeu des pulsions
archaïques, un « maximonstre » de papier se fait amputer par une dompteuse à
moustaches, un pantin disloqué singe frénétiquement les prouesses de l’acrobate à la barre
fixe. Porté par une technicité au cordeau et une incompréhensible poésie, « Matamore »
réveille le grand frisson en suscitant de paradoxales émotions.
Gwenola David, La Terrasse, Janvier 2014
Bravant la querelle des anciens et des contemporains, Matamore prend en effet un malin
plaisir à retrousser les codes traditionnels pour interroger les fondements du cirque actuel.
Et embrasser les genres dans un spectacle insolite et fascinant, où se mêlent l’invention,
l’intelligence et la drôlerie. Abritée sous un chapiteau rouge orné de loupiotes en guirlandes,
surplombée par un gradin pentu, la piste tient au arène où se croisent de curieux
personnages : un clown blanc bonimenteur, un dompteur de papiers, un jongleur de
pistolets, un rustaud en habit de torero, un diablotin lunaire et bien d’autres encore…
Ardents bâtisseurs de l’absurde, mus par quelques indéchiffrables nécessités, ils vaquent à
leurs conciliabules et occupations secrètes, se défient parfois par déclamations
grandiloquentes et fanfaronnades, se chamaillent aussi, entreprennent de vaines et
merveilleuses prouesses et passent ainsi les numéros en revue. Ce monde tramé
d’énigmatiques fois qui d’ailleurs n’obéissent guère à la commune pesanteur, laisse perler
une inquiète étrangeté et se déplie aux lisières du fantasme, peut-être au revers du réel. Y
rôdent des fantômes de théâtres, des mythes et des peurs ancestrales, des souvenirs
d’enfances, des figures hilarantes et des soupirs mélancoliques. Tendu par une dramaturgie
au cordeau, les costumes, la scénographie comme par la maîtrise et la précision des acteurs
acrobates, ce cirque est à la fois familier et mystérieux.
Télérama, 15 janvier 2014
Le Petit Théâtre Baraque et le Cirque Trottola se sont associés pour créer ce spectacle.
Atypique, cruel, fragile et grave, Matamore nous plonge dans un monde d’après décadence
atemporel et terrible, qui pourtant diffuse encore des perles d’humanité. Sur la piste en
contrebas des gradins, transformée en fosse à ours, des personnages inoubliables, mi-bêtes,
mi-humains, surgissent pour se rêver un instant les rois du monde : il y a Titoune, l’enfant asexué dont la voix lacère l’air, le petit dompteur si fier qu’il en est risible, les clowns
vieillissants qui perdent leur panache dans un ultime affrontement et tant d’autres… Matamore est un chef d’oeuvre.
Les deux troupes, le Cirque Trottola et le Petit Théâtre Baraque, n’en forment aujourd’hui plus qu’une, réunies pour Matamore dans l’arène creusée au centre du chapiteau rouge... La fosse... On y verra fleurir la mémoire des pistes de sciure et du simple émerveillement, l’âme du chapiteau-cirque... et dans un même mouvement s’en extraire la moelle cruelle, que l’on essore jusqu’à la fibre, puis que l’on tord, que l’on ré-habite avec outrance, afin qu’en jaillisse le squelette revigoré, repeint de rouge et de blanc. Et nous, spectateurs assis en rond autour de cette arène, sommes-nous venus chercher l’éblouissement des strass de la piste, ou l’étalage en cascade des prouesses techniques ?... « ...Plonger plutôt ! Tout entier dans la fosse, et renaître, engloutis... » « Ces matamores » déploient un cirque à cru, artisanal et brinquebalant, baigné de fanfares sans âge et de compositions insolites.