Inclassable, bien qu’inscrit dans le champ chorégraphique, Michel
Schweizer opère dans ses différentes créations un croisement naturel entre
la scène et le réel. Sa pratique consistant à réinjecter une réalité sociétale ou
humaine sur scène, il évite de travailler exclusivement avec des professionnels
de la scène théâtrale ou chorégraphique.
Se désignant comme « manager » plutôt que chorégraphe, il peut
donc tout aussi bien faire appel à un boxeur, une chanteuse de variétés,
un maître-chien, un psychiatre, une danseuse de claquettes, etc. Pour
Primitifs, il organise sur le plateau une nouvelle communauté provisoire qui
repose sur la confrontation générationnelle de cinq figures masculines de
danseurs âgés de 20 à 60 ans. Il s’agit, à travers cet ambitieux projet, de
s’inquiéter de la vie. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique
et nucléaire resteront des milliers voire des millions d’années directement
inscrites dans la structure de la planète. Pour autant nous restons des
« Primitifs », à considérer notre incapacité à transformer notre mode de
pensée face à la débâcle qui s’annonce. Comme une fulguration ludique et
pathétique, cet exemple emblématique constitue l’horizon d’une nouvelle
création, pensée en collaboration avec des architectes, que l’on pressent
déjà acerbe et ironique mais pétrie d’humanité.
Inclassable, bien qu’inscrit dans le champ chorégraphique, Michel
Schweizer opère dans ses différentes créations un croisement naturel entre
la scène et le réel. Sa pratique consistant à réinjecter une réalité sociétale ou
humaine sur scène, il évite de travailler exclusivement avec des professionnels
de la scène théâtrale ou chorégraphique.
Se désignant comme « manager » plutôt que chorégraphe, il peut
donc tout aussi bien faire appel à un boxeur, une chanteuse de variétés,
un maître-chien, un psychiatre, une danseuse de claquettes, etc. Pour
Primitifs, il organise sur le plateau une nouvelle communauté provisoire qui
repose sur la confrontation générationnelle de cinq figures masculines de
danseurs âgés de 20 à 60 ans. Il s’agit, à travers cet ambitieux projet, de
s’inquiéter de la vie. Les traces de notre âge urbain, consumériste, chimique
et nucléaire resteront des milliers voire des millions d’années directement
inscrites dans la structure de la planète. Pour autant nous restons des
« Primitifs », à considérer notre incapacité à transformer notre mode de
pensée face à la débâcle qui s’annonce. Comme une fulguration ludique et
pathétique, cet exemple emblématique constitue l’horizon d’une nouvelle
création, pensée en collaboration avec des architectes, que l’on pressent
déjà acerbe et ironique mais pétrie d’humanité.