Hélène Cathala, ancienne interprète de Trisha Brown et de Dominique Bagouet, co-fondatrice avec Fabrice Ramalingom de la Camionetta, a crée en 2007 la compagnie Hors Commerce. Elle chorégraphie la même année ce premier solo, Shagga, dont le titre est emprunté au Post-exotisme en dix leçons d’Antoine Volodine. Comme les shaggas de Volodine, la pièce est composée de sept parties qui dessinent le portrait tremblé d’une femme à travers une série de métamorphoses, sept séquences dansées qui exposent un corps chaque fois réinventé. Une voix accompagne la danse, relayée par le son d’un accordéon. Hélène Cathala crée avec Shagga un instant précieux, un espace de reflets touchant et sensible qui renseigne l’individu sur son devenir, sur la fragilité de l’être humain, la fatigue, l’âge, mais aussi le désir et la liberté. C’est finalement la société dans son entier qui filtre à travers ces portions de vies, ces fragments d’histoires. Tableau après tableau, la danseuse se livre dans de précautionneuses mises à distance et convoque « des existences lointaines, trop lointaines, à présent effacées » (Volodine). On songe alors à Dominique Bagouet, dont les citations gestuelles sont parfois explicites. On admire le courage et l’engagement sobre et intense de l’interprète. Shagga est une pièce subtile qui effleure des beautés parfois teintées d’inquiétude ou de mélancolie.
Tarif B
Théâtre Saragosse
Durée 0H50
Chorégraphie, interprétation Hélène Cathala Instrumentiste, arrangement interprétation (accordéon) Geneviève Sorin Dramaturgie, dispositif scénique Marc Baylet Sphère sonore éric Guennou Textes extraits de Le Post-exotisme en dix leçons, leçon onze de Antoine Volodine Le morceau de musique Ze est une composition de Raymond Boni Crédit photo Laurent Philippe Spectacle créé les 10, 11 mars 2007 à Vitry-sur-Seine dans le cadre de la Biennale du Val-de-Marne
Hélène Cathala, ancienne interprète de Trisha Brown et de Dominique Bagouet, co-fondatrice avec Fabrice Ramalingom de la Camionetta, a crée en 2007 la compagnie Hors Commerce. Elle chorégraphie la même année ce premier solo, Shagga, dont le titre est emprunté au Post-exotisme en dix leçons d’Antoine Volodine. Comme les shaggas de Volodine, la pièce est composée de sept parties qui dessinent le portrait tremblé d’une femme à travers une série de métamorphoses, sept séquences dansées qui exposent un corps chaque fois réinventé. Une voix accompagne la danse, relayée par le son d’un accordéon. Hélène Cathala crée avec Shagga un instant précieux, un espace de reflets touchant et sensible qui renseigne l’individu sur son devenir, sur la fragilité de l’être humain, la fatigue, l’âge, mais aussi le désir et la liberté. C’est finalement la société dans son entier qui filtre à travers ces portions de vies, ces fragments d’histoires. Tableau après tableau, la danseuse se livre dans de précautionneuses mises à distance et convoque « des existences lointaines, trop lointaines, à présent effacées » (Volodine). On songe alors à Dominique Bagouet, dont les citations gestuelles sont parfois explicites. On admire le courage et l’engagement sobre et intense de l’interprète. Shagga est une pièce subtile qui effleure des beautés parfois teintées d’inquiétude ou de mélancolie.