Entre humour, audace et délicatesse, le chorégraphe Boris Charmatz sort de son hibernation avec un solo nonchalant entre dedans et dehors, entre rêve et conscience. Un solo entièrement sifflé, fait de réminiscences musicales. Somnole est la dernière création de cet expérimentateur infatigable qui aime à mettre sens dessus dessous les rapports établis entre le public, l’art et ses territoires physiques et imaginaires. Après la partition collective endiablée de Happening Tempête, orchestrée pour l’espace démesuré du Grand Palais Éphémère avec une centaine d’interprètes, il opère un retour à l’intime du corps singulier, du rêve, des états de somnolence. Convoquant les gestes de ceux qui dorment mal, des somnambules, il explore les états de latences, d’insomnie ou de sommeil agité. C’est toute la dimension fantasmatique et intuitive du travail de création qui s’insuffle dans le corps du danseur, dans l’indécision du geste involontaire, dans cette danse alanguie traversée de sursauts. La liaison du souffle et de la dynamique du corps se perçoit dans l’écho des airs classiques – Bach, Mozart, Vivaldi… – que siffle Boris Charmatz. Il introduit sur scène ce mince filet sonore, réduisant par conversion un air d’opéra, musique grandiose par excellence, à du presque rien. Une musique fragile pour une danse-funambule où les mouvements du corps affectent l’instrument. Ce faisant, il partage avec nous cet abri familier de son et de mouvement habité depuis l’enfance. Une danse sifflotée, traversée de fulgurances, offerte dans sa simplicité.

Entre humour, audace et délicatesse, le chorégraphe Boris Charmatz sort de son hibernation avec un solo nonchalant entre dedans et dehors, entre rêve et conscience. Un solo entièrement sifflé, fait de réminiscences musicales. Somnole est la dernière création de cet expérimentateur infatigable qui aime à mettre sens dessus dessous les rapports établis entre le public, l’art et ses territoires physiques et imaginaires. Après la partition collective endiablée de Happening Tempête, orchestrée pour l’espace démesuré du Grand Palais Éphémère avec une centaine d’interprètes, il opère un retour à l’intime du corps singulier, du rêve, des états de somnolence. Convoquant les gestes de ceux qui dorment mal, des somnambules, il explore les états de latences, d’insomnie ou de sommeil agité. C’est toute la dimension fantasmatique et intuitive du travail de création qui s’insuffle dans le corps du danseur, dans l’indécision du geste involontaire, dans cette danse alanguie traversée de sursauts. La liaison du souffle et de la dynamique du corps se perçoit dans l’écho des airs classiques – Bach, Mozart, Vivaldi… – que siffle Boris Charmatz. Il introduit sur scène ce mince filet sonore, réduisant par conversion un air d’opéra, musique grandiose par excellence, à du presque rien. Une musique fragile pour une danse-funambule où les mouvements du corps affectent l’instrument. Ce faisant, il partage avec nous cet abri familier de son et de mouvement habité depuis l’enfance. Une danse sifflotée, traversée de fulgurances, offerte dans sa simplicité.