Déjà invité sur notre plateau pour le quatuor Ensemble Ensemble (janvier 2019), Vincent Thomasset est un artiste polymorphe qui agence matériaux textuels, chorégraphiques, sonores et plastiques comme autant de blocs de sens. Produisant des objets scéniques inventifs offerts à l’expérience, il se saisit par fragments du monde extérieur, explorant l’espace mouvant des identités et du langage. Avec Transversari, Vincent Thomasset observe d’une part notre rapport aux images – relation souvent inconsciente, parfois addictive –, d’autre part le rapport des hommes aux diktats du genre qui leur est attribué. Il confie à son complice, le danseur Lorenzo De Angelis, le soin d’incarner la figure d’un homme en suspens. Cette figure fait référence à un phénomène appelé au Japon « hikikomori », qui concerne des individus vivant coupés du monde et des autres, réfugiés derrière leurs écrans, principalement des hommes qui peuvent y être prédisposés par une profonde inadaptation aux standards de la masculinité. Ce projet est issu de la volonté de convoquer les désirs, les peurs, les manques et les doutes qui peuvent animer chaque individu pour qui tout n’irait pas de soi. Le corps de Lorenzo De Angelis traverse les personnages, les fictions, les images. Il est tour à tour celui qui regarde et celui que nous regardons traverser ou être traversé. Ces deux états de corps se répondent et restituent, par le mouvement, ces sédiments déposés là avec une infinie délicatesse, jusqu’au dénuement.

Déjà invité sur notre plateau pour le quatuor Ensemble Ensemble (janvier 2019), Vincent Thomasset est un artiste polymorphe qui agence matériaux textuels, chorégraphiques, sonores et plastiques comme autant de blocs de sens. Produisant des objets scéniques inventifs offerts à l’expérience, il se saisit par fragments du monde extérieur, explorant l’espace mouvant des identités et du langage. Avec Transversari, Vincent Thomasset observe d’une part notre rapport aux images – relation souvent inconsciente, parfois addictive –, d’autre part le rapport des hommes aux diktats du genre qui leur est attribué. Il confie à son complice, le danseur Lorenzo De Angelis, le soin d’incarner la figure d’un homme en suspens. Cette figure fait référence à un phénomène appelé au Japon « hikikomori », qui concerne des individus vivant coupés du monde et des autres, réfugiés derrière leurs écrans, principalement des hommes qui peuvent y être prédisposés par une profonde inadaptation aux standards de la masculinité. Ce projet est issu de la volonté de convoquer les désirs, les peurs, les manques et les doutes qui peuvent animer chaque individu pour qui tout n’irait pas de soi. Le corps de Lorenzo De Angelis traverse les personnages, les fictions, les images. Il est tour à tour celui qui regarde et celui que nous regardons traverser ou être traversé. Ces deux états de corps se répondent et restituent, par le mouvement, ces sédiments déposés là avec une infinie délicatesse, jusqu’au dénuement.