La compagnie d’ores et déjà développe depuis 2002 une écriture scénique fondée sur l’engagement individuel des acteurs. Avec à sa tête le metteur en scène Sylvain Creuzevault, elle compte quelques monuments théâtraux distingués pour leur radicalité, leur foisonnante inventivité et leur énergie tonitruante : Notre terreur (2009), Le Capital et son Singe (2014) et Angelus Novus AntiFaust (2016). Sylvain Creuzevault élabore un principe de création basée sur l’expérimentation, l’improvisation et la dimension collective de l’écriture. La série des Tourmentes met, en outre, l’accent sur la force d’une formulation scénique condensée. Les Tourmentes dont sont issus Construire un feu et Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, forment une suite de pièces courtes mettant en scène des individus qui se heurtent à des espaces naturels hostiles. Elles découlent d’un besoin d’exposer avec un minimum de mots les peines que nous nous infligeons et qui nous traversent, en présentant des hommes et des femmes qui « affrontent la nature comme châtiment ». C’est la mer démontée, dessinée par Stéphane Mallarmé dans son poème fameux Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, qui devient le livret d’un opéra confié au compositeur Pierre-Yves Macé. C’est la nature glaciale figurée par Jack London dans Construire un feu. Autant d’allégories de nos combats intimes dont il s’agit de sortir réparés. Ces allégories, le metteur en scène souhaite paradoxalement les rendre « aussi théâtralement douces que possible », pour redonner au théâtre sa force de consolation collective.
Production Le Singe • coproduction Scène nationale Brive/Tulle • Théâtre Garonne - scène européenne (Toulouse) • MC93 - Maison de la Culture de Seine-Saint- Denis (Bobigny) • Soutien Direction Générale de la Création Artistique du Ministère de la Culture
La compagnie d’ores et déjà développe depuis 2002 une écriture scénique fondée sur l’engagement individuel des acteurs. Avec à sa tête le metteur en scène Sylvain Creuzevault, elle compte quelques monuments théâtraux distingués pour leur radicalité, leur foisonnante inventivité et leur énergie tonitruante : Notre terreur (2009), Le Capital et son Singe (2014) et Angelus Novus AntiFaust (2016). Sylvain Creuzevault élabore un principe de création basée sur l’expérimentation, l’improvisation et la dimension collective de l’écriture. La série des Tourmentes met, en outre, l’accent sur la force d’une formulation scénique condensée. Les Tourmentes dont sont issus Construire un feu et Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, forment une suite de pièces courtes mettant en scène des individus qui se heurtent à des espaces naturels hostiles. Elles découlent d’un besoin d’exposer avec un minimum de mots les peines que nous nous infligeons et qui nous traversent, en présentant des hommes et des femmes qui « affrontent la nature comme châtiment ». C’est la mer démontée, dessinée par Stéphane Mallarmé dans son poème fameux Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, qui devient le livret d’un opéra confié au compositeur Pierre-Yves Macé. C’est la nature glaciale figurée par Jack London dans Construire un feu. Autant d’allégories de nos combats intimes dont il s’agit de sortir réparés. Ces allégories, le metteur en scène souhaite paradoxalement les rendre « aussi théâtralement douces que possible », pour redonner au théâtre sa force de consolation collective.
Création 2018 • Mise en scène Sylvain Creuzevault
UN COUP DE DÉS JAMAIS N’ABOLIRA LE HASARD Composition musicale Pierre-Yves Macé • Avec Laurence Chable, Juliette de Massy (soprano), Frédéric Noaille et Alyzée Soudet • Scénographie Jean-Baptiste Bellon • Costumes, Gwendoline Bouget • Masques Loïc Nébréda • Lumières Gaëtan Veber
CONSTRUIRE UN FEU
Avec Frédéric Noaille et Alyzée Soudet • Scénographie
Jean-Baptiste Bellon • Costumes Gwendoline Bouget •
Masques, Loïc Nébréda • Son Michaël Schaller • Lumières
Gaëtan Veber
SYLVAIN CREUZEVAULT
Né en 1982, cofondateur du groupe d’ores et déjà, il signe sa première mise en scène en 2003/2004 (Les Mains bleues de Larry Tremblay), puis monte en 2005 Visage de feu de Marius von Mayenburg. À l’Odéon, il a participé à la création de Foetus dans le cadre du festival Berthier ’06, puis met en scène Baal, de Brecht (2006). Le père tralalère, créé au Théâtre-Studio d’Alfortville en 2007, est repris à La Colline, où Sylvain Creuzevault met en scène en même temps Notre terreur (2009). Suivent, dans le cadre du Festival d’Automne à Paris, Le Capital et son Singe en 2014, et en novembre 2016, Angelus Novus AntiFaust, créé au TNS. Depuis 2016, il est installé à Eymoutiers, en Haute-Vienne, où il transforme d’anciens abattoirs en lieu de théâtre avec le groupe Ajedtes Erod.
Les Tourmentes forment une suite de pièces courtes concentrées sur le travail avec les comédiens, mettant en scène des individus se heurtant à des espaces naturels hostiles. Une manière pour Sylvain Creuzevault de peindre en mille traversées de plateau mille et une peines en représentations. Avec la série Les Tourmentes, Sylvain Creuzevault inaugure un travail sur des pièces courtes – qu’il présente comme des « peintures animées », des « natures vives » (comme de la chaux) – avec deux, trois ou quatre comédiens. À l’origine, il y a le besoin d’exposer avec un minimum de mots les peines que nous nous infligeons et qui nous traversent, en présentant des hommes et des femmes qui « affrontent la nature comme châtiment ». Je suis coupable, et Les Tourmentes sont mes juges. C’est la mer démontée, dessinée par Stéphane Mallarmé dans son poème fameux, Un Coup de Dés jamais n’abolira le Hasard, qui devient le livret d’un opéra confié au compositeur Pierre-Yves Macé ; c’est la nature glaciale figurée par Jack London dans Construire un feu ; ou encore la grande sécheresse d’un désert à traverser… Autant d’allégories de nos combats intimes dont il s’agit de sortir réparés – des allégories que le metteur en scène, paradoxalement, souhaite rendre « aussi théâtralement douces que possible ». Pour, peut-être, redonner au théâtre sa force de consolation collective.
CONSTRUIRE UN FEU
Nous voyons dans Construire un feu d’après Jack London, spectacle pour tous à partir de 11 ans, un homme et un chien aux prises avec un espace naturel, le territoire du Yukon, dans le nord-ouest canadien, par - 75°. Une grande étendue blanche sur laquelle se détache la bleuité d’épicéas aux branches retombantes. Un lieu inhabitable, presque impossible à traverser seul ; mais auquel certains doivent nécessairement se confronter. Nécessité de passage, de traverse ou peines. Pourquoi faisons-nous ça, traverser des espaces impossibles ? On ne le saura pas. Pendant une heure, l’homme et le chien luttent contre le froid. La fin est dramatique puisque l’homme, après avoir tenté d’allumer un feu pour barrer la glace qui lui enserre les pieds, est repris par ce décor ; il en redevient une part non découpée par le langage humain. Il rentre au monde que les hommes ne peuvent dire. Le chien, lui, flairant la mort, se recherchera un nouveau maître. Dans le Code du Yukon, il est indiqué : « Qui voyage seul voyage vite… mais pas quand le froid est tombé en dessous de cinquante degrés ou plus. »