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FENÊTRES
MATHURIN BOLZE
Cirque / JEUDI 06 ET VENDREDI 07 AVRIL 19H30  / La Centrifugeuse, Maison de l’étudiant, UPPA
55 MIN / TARIF B / À PARTIR DE 10 ANS
18 € adulte accompagnant un enfant de -18 ans
AVEC LE SOUTIEN DE LA CENTRIFUGEUSE

La cabane inventée pour le spectacle Fenêtres (2002) par le trampoliniste Mathurin Bolze et son scénographe complice Goury accueille aujourd’hui la reprise de la pièce et une nouvelle création, barons perchés. Deux chapitres d’une même histoire, à voir dans le désordre, à la suite ou indépendamment, pour leurs résonances et leurs correspondances. Acrobate au tempérament de danseur, Mathurin Bolze a donné naissance pour Fenêtres au personnage de Bachir, jeune rêveur solitaire, qui, à l’instar du baron perché d’Italo Calvino, ne trouve d’issue que par le haut. Son espace de jeu est cette baraque étrange, aujourd’hui retapée, adaptée, pourvue de trappes, où évolue le circassien virtuose Karim Messaoudi à qui Mathurin Bolze a transmis son solo. Le sol trampoline, qui déleste les gestes quotidiens de leur gravité, permet à Bachir de s’extraire d’un monde peu bienveillant : il marche à l’horizontale sur les murs, enfile son manteau à force de saltos, boit en apesanteur entre deux rebonds. Les qualités d’invention et de présence de fenêtres vont bien au-delà de prouesses performatives.

« Ici, la virtuosité est mise au service d’un réel sublimé avec la même légèreté qui envole (le circassien) en de folles figures, retombant, si ce n’est sur ses pieds, toujours juste entre grâce et humour. » Cécile Faggiano, mouvement.net, 2004.

DE MATHURIN BOLZE / AVEC KARIM MESSAOUDI / SCÉNOGRAPHIE GOURY / CRÉATION SONORE JÉRÔME FÈVRE / DISPOSITIF LUMIÈRE CHRISTIAN DUBET / RÉGIE SON FRÉDÉRIC MAROLLEAU / RÉGIE PLATEAU NICOLAS JULLIAND / crédit photos Christophe Raynaud De Lage

La cabane inventée pour le spectacle Fenêtres (2002) par le trampoliniste Mathurin Bolze et son scénographe complice Goury accueille aujourd’hui la reprise de la pièce et une nouvelle création, barons perchés. Deux chapitres d’une même histoire, à voir dans le désordre, à la suite ou indépendamment, pour leurs résonances et leurs correspondances. Acrobate au tempérament de danseur, Mathurin Bolze a donné naissance pour Fenêtres au personnage de Bachir, jeune rêveur solitaire, qui, à l’instar du baron perché d’Italo Calvino, ne trouve d’issue que par le haut. Son espace de jeu est cette baraque étrange, aujourd’hui retapée, adaptée, pourvue de trappes, où évolue le circassien virtuose Karim Messaoudi à qui Mathurin Bolze a transmis son solo. Le sol trampoline, qui déleste les gestes quotidiens de leur gravité, permet à Bachir de s’extraire d’un monde peu bienveillant : il marche à l’horizontale sur les murs, enfile son manteau à force de saltos, boit en apesanteur entre deux rebonds. Les qualités d’invention et de présence de fenêtres vont bien au-delà de prouesses performatives.

« Ici, la virtuosité est mise au service d’un réel sublimé avec la même légèreté qui envole (le circassien) en de folles figures, retombant, si ce n’est sur ses pieds, toujours juste entre grâce et humour. » Cécile Faggiano, mouvement.net, 2004.

DISTRIBUTION

DE MATHURIN BOLZE / AVEC KARIM MESSAOUDI / SCÉNOGRAPHIE GOURY / CRÉATION SONORE JÉRÔME FÈVRE / DISPOSITIF LUMIÈRE CHRISTIAN DUBET / RÉGIE SON FRÉDÉRIC MAROLLEAU / RÉGIE PLATEAU NICOLAS JULLIAND / crédit photos Christophe Raynaud De Lage

   

COMPAGNIE MPTA
La compagnie les Mains, les Pieds et la Tête Aussi est une association fondée en 2001 à Lyon en Rhône-Alpes par Mathurin Bolze, Jérôme Fèvre et Julie Grange. Ils sont rejoints par Colin Diederichs et Marion Floras en 2009. Elle dédie son activité à la recherche, à la création et à la diffusion du cirque contemporain. Créations, collaborations et compagnonnages sont régulièrement présentés en France et à l’étranger. Événements et cartes blanches lui sont confiés à mesure que le regard porté par ce collectif de travail embrasse un vaste réseau d’artistes mobilisés par des écritures nouvelles. Alternant recherche, création, tournée et conseil artistique, à la fois concepteur et interprète, Mathurin Bolze ne cesse de réinterroger les arts du mouvement et de la scène avec le désir que les affinités artistiques et humaines soient motrices de cette recherche. Depuis 2011, en association avec Les Célestins - Théâtre de Lyon, la Compagnie Mpta conduit le festival utoPistes événement biennal dédié aux arts du cirque / aux grandes et petites utopies.

MATHURIN BOLZE
Mathurin Bolze s’initie au spectacle avec le metteur en scène Jean-Paul Delore (quatre créations) puis effectue un stage chez Archaos (Tournée Métal clown) avant d’intégrer le Centre National des Arts du Cirque. A sa sortie, il rejoint le collectif de cirque Anomalie au cours de la tournée du Cri du caméléon créé par chorégraphe Joseph Nadj. Il est dès lors partie prenante des créations collectives de la compagnie telles que 33tours de piste (concert cirque) ou Et après on verra bien…. Suite à leur rencontre à l’occasion du spectacle de promotion du CNAC Sur un air de Malbrough, il retrouve François Verret pour la création de Kaspar Konzert puis, pour Chantier Musil et Sans retour (Avignon 2006). Conjointement,il participe aux travaux de recherche chorégraphique en apesanteur menés par Kitsou Dubois En 2001, il est co-fondateur de la Compagnie Mpta (les mains, les pieds et la tête aussi) en tant que directeur artistique et interprète, au sein de laquelle il crée les solos La Cabane aux fenêtres en 2001 et Fenêtres en 2002, le duo Ali en 2008 avec Hèdi Thabet, Tangentes en 2005, Du goudron et des plumes en 2010, utoPistes / le spectacle en 2011 avec la Cie Xy et les musiciens Louis Sclavis et Jean Pierre Drouet, en 2012 A bas bruit. Il est par ailleurs regard extérieur de la création Singularités ordinaires proposée par le Collectif du GdRA, d’une collaboration entre le jongleur Jérôme Thomas et le musicien Roland Auzet intitulée Deux hommes jonglaient dans leurs têtes et plus réçemment de Samedi détente proposée par Dorothée Munyaneza. En 2009, il reçoit le prix « arts du cirque » de la SACD. En 2011, il reprend également le spectacle Cavale de et avec Yoann Bourgeois. En 2013, il répond à l’invitation des frères Thabet et participe à la création de Nous sommes pareils à ces crapauds qui dans l’austère nuit des marais s’appellent et ne se voient pas, ployant à leur cri d’amour toute la fatalité de l’univers. Il intervient régulièrement au CNAC, à l’ENSATT, au CNR et à l’Ecole de cirque de Lyon. En 2015, le Musée Picasso à Paris lui confie une Nocturne. Et en tant que membre du collectif artistique de La Comédie de Valence - CDN Drôme-Ardèche, il conçoit un parcours dans l’espace public pour le festival Ambivalence(s) : Promenons-nous dans l’émoi. Il crée Ninet’InfernO, en duo avec Pascal Greggory, mis en scène par Roland Auzet. Il répond à l’invitation du metteur scène en emmenant avec lui la scénographie-agrès de son spectacle Du goudron et des plumes (2010). Parallèlement, il transmet le spectacle Fenêtres à l’acrobate Karim Messaoudi et crée avec lui un duo dans cette même baraque penchée intitulée Barons perchés. Il initie aussi un compagnonnage avec Juan Ignacio Tula et Stefan Kinsman dédié à leur première création : Somnium. En 2016, dédié à la troisième édition du festival utoPistes, il prépare un grand format In Situ "Ici ou là, maintenant ou jamais" avec 14 acrobates du Cheptel Aleikoum et la complcité de Christian Lucas.

Ce sont des retrouvailles pour ceux qui avaient eu la chance de voir ce spectacle à sa création il y a maintenant treize ans. La performance physique, la virtuosité, l’humour sublimaient une histoire allant chercher au coeur de l’humain, celle de l’homme face à lui même, face à sa solitude, face à sa condition. Un moment magique qui pourra être partagé en famille. Le dispositif est celui d’un intérieur. Cela pourrait être une chambre, un salon. Le sol est élastique puisqu’il s’agit d’un trampoline sur lequel l’acrobate va mener une infinité de variations ; sorte d’arène autour de laquelle les spectateurs sont disséminés derrière des fenêtres, au plus près de l’interprète. Les fenêtres, ce sont aussi tous ces yeux qui regardent. Autant de solitudes qui se font miroir, qui se font face sans oser que leurs regards se rencontrent ou peu…Chacun devient le spectacle de l’autre, le spectateur de l’autre. A se débattre avec l’ennui qui le guette, virevolter en tous sens, Karim Messaouidi interpelle, cherche l’autre sans jamais le trouver. Cette quête devient la quête de lui-même. Se trouver pour provoquer la rencontre ; renverser la logique comme on marcherait au plafond ou sur les murs ; amener l’extérieur à l’intérieur pour élargir le champ des possibles, pour abattre ce qui cloisonne… Mathurin Bolze illustre parfaitement son propos en reprenant et en transmettant ce rôle à ce jeune acrobate treize ans après sa création, posant en creux la problématique de la pérennité d’un spectacle relevant d’une écriture de plateau, celle-ci se dissociant rarement de son auteur-metteur en scène-interprète. Le spectacle quant à lui n’a rien perdu de l’enchantement qui ressortait de la première version. Les prouesses techniques sont au rendez-vous avec l’humour et la magie qui caractérisent certains passages comme celui du verre d’eau. En sortant de là, nous voilà bien en état d’apesanteur nous aussi. Il est des moments de grâce qui font les petits bonheurs…
Le coryphée, Julia Bianchi, 20 mars 2016.

Fenêtres : ce Bachir qui fait valser les cadres
Le Festival (Des)Illusions continue au Monfort avec des spectacles qui bousculent les codes du théâtre, de la danse et du cirque. Les créations y côtoient des pièces qui ont déjà été montrées dont certaines ont tourné longtemps. C’est le cas de " Fenêtres ", un solo de trampoline dans une étrange baraque créé en 2002 par Mathurin Bolze et sa compagnie MPTA. C’est aujourd’hui le circassien Karim Messaoudi qui reprend le rôle de Bachir. Une partition qui se poursuivra avec "Barons Perchés", la suite de "Fenêtres" écrite à quatre mains par les deux acrobates et qui sera créée dans le cadre du Festival. Karim Messaoudi d écouvre le trampoline dès 2006 à l’Ecole Nationale des Arts du Cirque de Rosny-sous-Bois. Il file poursuivre son cursus au Centre National des Arts du Cirque de Châlons en Champagne dont il sort diplômé en 2010, soit quelques années après Mathurin Bolze. Leurs chemins se croisent en 2014 lors d’une rencontre dédiée au trampoline par la compagnie MPTA. Bachir est un personnage issu de l’imagination et des souvenirs de Mathurin Bolze. Il voit le jour en 2002 au retour d’un voyage effectué par Mathurin au Maroc, qui l’interprète six ans durant avant de le quitter pour mieux l’offrir à Karim Messaoudi des années plus tard. Karim a Bachir dans la peau : de père marocain, de mère flamande, il aborde les sujets de la folie, d’une certaine schizophrénie, puis, sur la même lancée, du monde de l’entreprise, de la famille, de la solitude avec une sensibilité folle. Son regard, la tension de ses muscles transpirent le feu sacré. La mise en scène est une leçon de créativité et l’habitat de Bachir est un show à lui tout seul. Exposé aux quatre vents et aux regards du public dans un génial dispositif bi-frontal, il est composé de brics et de bracs et de cadres de métal qui sont autant d’invitations à la transgression. Ses contours forment une boîte dans laquelle Karim Messaoudi va et vient, monte et descend rebondissant au passage sur le trampoline qui tapisse le sol de la cabane. Il y fait tout : il s’habille et se déshabille, allume et éteint la lumière, boit, fume, ouvre des portes murales, danse avec des lampadaires et enfile une robe avant de supplier le public de lui caresser les jambes. Le rythme est parfait, les sujets durs et douloureux sont suggérés sur fond sonore mécanique de chaînes de montage d’usines, entrecoupés de voixoff, de textes et de moments d’humour salvateurs. " Les mains et les pieds c’est difficile, la tête aussi c’est difficile " nous dit Bachir. Tomber, se relever, l’équilibre, le déséquilibre, la chute, les coups, le corps meurtri. Le ton est fort, revendicatif. On sent dans ce personnage une fureur débordante, une fièvre qui brûle comme le mégot de sa cigarette et qui trouvera, peut-être, un répit avec " Barons perchés" .
toutelaculture.com, 2015.

ESPACES PLURIELS
SCÈNE CONVENTIONNÉE
D'INTÉRÊT NATIONAL
ART ET CRÉATION DANSE