Mêlant jonglage et magie, la compagnie Gandini Juggling rend hommage aux délices de l’absurde dans une pièce à la fois graphique et malicieuse. Illusion, dextérité et cocasserie en font un divertissement enchanteur à partager sans modération. Figure majeure du renouvellement de la jonglerie, Gandini Juggling se frotte à l’univers d’Houdini et des grands illusionnistes du XXe siècle pour revisiter leurs classiques dans une fusion surprenante entre magie, cirque et chorégraphie. Leur dernier spectacle, Heka — du nom de la déesse égyptienne de la magie —, s’amuse avec les codes du genre, mettant à distance les pratiques désuètes consistant à découper, transpercer ou ficeler de malheureuses partenaires féminines qui servent de faire-valoir. Heka s’aventure sur de nouveaux territoires et pousse à l’extrême l’art du contrepoint, de la diversion, du retard et de l’anticipation. Des mains qui se démultiplient, des corps qui s’étirent, des balles qui virevoltent et changent de couleur, des anneaux en suspension dans les airs : on oscille entre ballet jonglé et magie dansée. Cette pièce raffinée et virtuose est le fruit d’une folle collaboration entre la troupe du Gandini Juggling et le surdoué français de l’illusion, Yann Frisch. Ce spectacle graphique et malicieux tire l’art du jonglage dans le champ de l’illusion et nourrit un trouble parfaitement savoureux.

Mêlant jonglage et magie, la compagnie Gandini Juggling rend hommage aux délices de l’absurde dans une pièce à la fois graphique et malicieuse. Illusion, dextérité et cocasserie en font un divertissement enchanteur à partager sans modération. Figure majeure du renouvellement de la jonglerie, Gandini Juggling se frotte à l’univers d’Houdini et des grands illusionnistes du XXe siècle pour revisiter leurs classiques dans une fusion surprenante entre magie, cirque et chorégraphie. Leur dernier spectacle, Heka — du nom de la déesse égyptienne de la magie —, s’amuse avec les codes du genre, mettant à distance les pratiques désuètes consistant à découper, transpercer ou ficeler de malheureuses partenaires féminines qui servent de faire-valoir. Heka s’aventure sur de nouveaux territoires et pousse à l’extrême l’art du contrepoint, de la diversion, du retard et de l’anticipation. Des mains qui se démultiplient, des corps qui s’étirent, des balles qui virevoltent et changent de couleur, des anneaux en suspension dans les airs : on oscille entre ballet jonglé et magie dansée. Cette pièce raffinée et virtuose est le fruit d’une folle collaboration entre la troupe du Gandini Juggling et le surdoué français de l’illusion, Yann Frisch. Ce spectacle graphique et malicieux tire l’art du jonglage dans le champ de l’illusion et nourrit un trouble parfaitement savoureux.
Gandini Juggling
Fondé en 1992 par Sean Gandini et Kati Ylä-Hokkala, Gandini Juggling est un groupe qui demeure à la pointe du cirque contemporain en réinventant et dynamisant l’art du jonglage pour le 21e siècle. Gandini Juggling célèbre le jonglage sous toutes ses formes, explorant non seulement ce qu’est le jonglage, mais aussi ses possibilités infinies. Actuellement, ils forment un ensemble en constante évolution, composé de jongleurs virtuoses, s’étendant régulièrement pour inclure jusqu’à 20 interprètes lors d’événements et de performances spécialement commandées. Ils sont d’une grande prolificité, créant en permanence de nouvelles œuvres allant de fusions audacieuse entre l’art et le jonglage à des performances théâtrales accessibles, des études chorégraphiques à des numéros sur mesure.
Depuis leur création, les Gandini ont donné plus de 6000 spectacles dans 50 pays. Ils continuent à se produire dans de nombreux festivals et salles prestigieuses à travers le monde, des musées d’art contemporain en France aux opéras en Allemagne en passant par les chapiteaux en Argentine.
Gandini Juggling collabore avec un large éventail d’artistes. Ils ont débuté en s’associant avec la chorégraphe Gill Clarke, et plus récemment, ils ont travaillé avec le Royal Ballet de Londres, le Merce Cunningham Trust, la musicienne Caroline Shaw, ainsi que les chorégraphes Seeta Patel et Alexander Whitley. Leur inspiration puise dans diverses disciplines telles que la musique contemporaine, la mode, l’informatique et les mathématiques. Ils ont également travaillé en étroite collaboration avec les orchestres, en chorégraphiant des figures de jonglage sur une large gamme de compositions classiques, et ont eu de la musique spécialement composée pour eux par des compositeurs de renom tels que Tom Johnson, Nimrod Borenstein, Gabriel Prokofiev et Caroline Shaw. Ils ont chorégraphié l’opéra de Philip Glass, Akhnaten, et ont mis en scène des hommages à Pina Bausch et Merce Cunningham.
En plus de se produire dans le monde entier, Gandini Juggling enseigne régulièrement dans les écoles de cirque. Ils animent des ateliers, créent des performances et soutiennent la prochaine génération d’artistes de cirque. Parallèlement, Gandini publie des livres et propose des cours virtuels pour promouvoir une compréhension plus large des possibilités du jonglage, tant pour les jongleurs que pour les non-jongleurs. Les Gandini sont animés d’une soif insatiable de nouvelles créations en jonglage et d’un vif désir de collaborer, de communiquer et de susciter des réactions. Leur objectif est de repositionner le jonglage comme une forme d’art polyvalente, captivante et adaptable à notre époque.
« C’est Heka, le dieu grec de la magie, qui donne son nom au spectacle des Gandini Juggling. Mis en scène soigneusement, les numéros de jonglage et de magie jouent avec la pesanteur et l’illusion. On se demande vraiment…
Une main, deux mains, puis trois. Alors qu’il n’y a qu’une seule personne derrière cette grande table. Ça commence bien. On essaie de suivre les mouvements, mais on est débordé, parce qu’il y a trop de bras. Et puis la magicienne rassemble le tout, efface ce qui est en trop. Qui ressurgit, une main en engendrant une autre comme un serpent en train de s’étirer.
Pendant une heure, les Gandini et leurs amis magiciens Yann Frisch et Kalle Nio vont enchainer le jonglage, les tours de passe-passe et les danses modernes dans un spectacle assez bluffant. Très mis en scène, les numéros se suivent, alternant figures d’ensemble ou exploit solitaire. Tout est réglé au petit poil dans une lumière mettant en valeur juste ce qu’il faut voir. Et c’est déjà de la magie, déclare Sean Gandini. On croit qu’on voit alors qu’on voit ce qu’on croit, on sait qu’on sait sans savoir. Enfin, peu importe les mots.
À certains moments, les apparitions/disparitions sont déroutantes. On a beau essayer de suivre les gestes, on se dit qu’ils sortent les balles de leur manche, forcément. Mais les dames sont bras nus. Et les balles sortent aussi de la bouche, des oreilles ! Les cerceaux de jonglage restent en lévitation. Accrochés à un fil invisible ? Pas sûr. D’autres cerceaux passent autour sans rien rencontrer. Et quand ils se lancent des balles de jonglage, elles semblent ne pas arriver.
Avec des changements de fonds de scène et des jeux de lumières travaillés, on passe une heure étonnante à admirer les jonglages mais surtout les tours de magie. Ils sont sept sur scène, venant du monde entier. Mais ils jouent bien de l’apparence. Comme ce moment très drôle où ils enfilent une jambe de pantalon et créent à deux un troisième personnage. On est presque dans un moment de clown de cirque. Mais la magie revient, encore et toujours. Pour bien démontrer que tout n’est que faux-semblant. »
"Un prestidigitateur n’est point un jongleur ; c’est un acteur jouant un rôle de magicien ; c’est un artiste dont les doigts doivent être plus habiles que prestes." (Jean-Eugène Robert-Houdin, Les secrets de la prestidigitation et de la magie : comment on devient sorcier, 1868)
Le jonglage et la magie sont comme deux sœurs qui se seraient perdues de vue - similaires et pourtant différentes. Heka (le dieu égyptien de la magie !) est le titre du nouveau spectacle de Gandini Juggling.
S’inspirant de la connexion complexe entre le jonglage et la magie, Heka transporte le public dans un univers fascinant où la réalité se confond avec l’illusion. Heka transcende les frontières, invitant les spectateurs à un voyage où les objets apparaissent et disparaissent, lévitent et se transforment sous leurs yeux. Et en tension derrière l’illusion se pose la question : qu’est-ce qui est réel et qu’est-ce qui n’est qu’une illusion ? »
Magcentre, Bernard Cassat, 09/01/25
« Dans Heka, Gandini Juggling s’inspire des tours de magie du 20ème siècle pour créer une fusion artistique entre la magie et la chorégraphie. Ils utilisent le langage chorégraphique comme moyen d’interpréter et de présenter les tours de magie d’une manière nouvelle et captivante. Plutôt que de simplement reproduire les mouvements traditionnels des magiciens, Gandini Juggling déconstruit ces mouvements et les réassemble d’une manière contemporaine et surprenante. Ils créent ainsi des tours de passe-jonglage qui défient les attentes et repoussent les limites de l’illusion. En mêlant la magie et la chorégraphie, Gandini Juggling crée des formes artistiques uniques où les mouvements fluides et gracieux se combinent aux manipulations d’objets pour produire des moments de surprise et d’émerveillement. Les jongleurs de Gandini Juggling repensent les tours de magie classiques et les transforment en performances visuellement captivantes, empreintes d’une esthétique contemporaine. Avec leur approche novatrice, Gandini Juggling offre une expérience artistique qui permet de redécouvrir la magie sous un nouveau jour, en explorant les possibilités infinies de l’association entre la magie et la chorégraphie. Le résultat est un spectacle où la créativité, l’originalité et l’audace se rencontrent pour offrir une expérience artistique unique et inoubliable. Dans Heka, Gandini Juggling remet en question les stéréotypes de genre qui ont longtemps persisté dans le domaine de la magie. Ils cherchent à donner aux femmes une place centrale et à les affranchir du rôle traditionnellement assigné d’assistante sans personnalité. En réinterprétant les tours de magie en langage chorégraphique, Gandini Juggling crée des performances où les femmes jongleuses sont les véritables protagonistes. Elles ne sont plus simplement des faire-valoir, mais des artistes talentueuses et puissantes qui défient les attentes et captivent le public avec leur virtuosité et leur présence sur scène. En mettant les femmes au cœur de leur création, Gandini Juggling souhaite non seulement renverser les clichés de genre, mais aussi ouvrir de nouvelles perspectives artistiques dans le domaine de la magie. Ils offrent ainsi une opportunité de voir des performances magiques d’un point de vue différent, avec une sensibilité et une expression uniques. En remettant en question les conventions et en donnant une voix aux femmes dans le domaine de la magie, Gandini Juggling contribue à élargir la diversité et l’inclusion dans cet art, permettant ainsi à de nouvelles formes d’expression artistique de s’épanouir. »