La dernière pièce de Chloé Hernandez et Orin Camus s’intéresse au Romantisme dans son lien à la révolte et son envie profonde d’unir l’art avec la société. Le terme véhicule le fantasme de la passion amoureuse et de la liberté. Les deux chorégraphes placent le romantisme dans notre société actuelle, mettant en scène cette forme de révolte bouffonne, fantaisiste, qui cache l’inquiétude profonde de l’homme moderne. En compagnie de quatre autres interprètes, ils dansent la vie en rose, la rencontre, le baiser et la force de la rébellion qui sous-tend notre époque. La danse d’Orin Camus et de Chloé Hernandez est instinctive, fluide, faite de liens et de contacts. Elle s’appuie sur la puissance émotionnelle de la musique, sur sa profondeur sonore. Les sensations, ici, sont inscrites dans les corps comme le sillon gravé sur un disque vinyle. Ancrée dans notre quotidien, la pièce se nourrit de contrastes, de fulgurances, de ralentis pour nous livrer des moments intimes et précieux qui surgissent pour devenir poèmes.
La dernière pièce de Chloé Hernandez et Orin Camus s’intéresse au Romantisme dans son lien à la révolte et son envie profonde d’unir l’art avec la société. Le terme véhicule le fantasme de la passion amoureuse et de la liberté. Les deux chorégraphes placent le romantisme dans notre société actuelle, mettant en scène cette forme de révolte bouffonne, fantaisiste, qui cache l’inquiétude profonde de l’homme moderne. En compagnie de quatre autres interprètes, ils dansent la vie en rose, la rencontre, le baiser et la force de la rébellion qui sous-tend notre époque. La danse d’Orin Camus et de Chloé Hernandez est instinctive, fluide, faite de liens et de contacts. Elle s’appuie sur la puissance émotionnelle de la musique, sur sa profondeur sonore. Les sensations, ici, sont inscrites dans les corps comme le sillon gravé sur un disque vinyle. Ancrée dans notre quotidien, la pièce se nourrit de contrastes, de fulgurances, de ralentis pour nous livrer des moments intimes et précieux qui surgissent pour devenir poèmes.
COMPAGNIE YMA / CONCEPTION CHLOÉ HERNANDEZ ET ORIN CAMUS / INTERPRÈTES TAMAR DALY, SILVIA DI RIENZO, CHLOÉ HERNANDEZ, MIHRAN TOMASYAN, VINCENT DELÉTANG, ORIN CAMUS / CRÉATION LUMIÈRE ET RÉGIE GÉNÉRALE SYLVIE DEBARE CRÉATION MUSICALE FRED MALLE / ÉCRIVAIN POÈTE DANY MOREUIL / RÉGIE SON ET PLATEAU MAXIME BES / CHARGÉE DE PRODUCTION MÉLISSA BLANC/ CATHERINE NJINÉ / crédit photos Mikael Arnal
Chloé Hernandez et Orin Camus avancent ensemble depuis leurs études au Conservatoire de Toulouse puis au Centre National de Danse Contemporaine d’Angers. Ils chorégraphient ensuite plusieurs pièces au sein du collectif CdansC et sont parallèlement interprètes aux côtés de chorégraphes tels que Paco Decina, Valérie Rivière ou Mohamed Shafik. Ils fondent en 2012 l’association Yma, une compagnie de danse contemporaine basée à Mézin dans le Lot et Garonne. La liberté, l’ouverture, sont des enjeux majeurs de chaque projet mené par l’association et sont des priorités que l’on retrouve aussi dans le travail de la compagnie, tant au travers des thèmes choisis que dans la manière d’aborder la création elle-même. Quelque soit l’impulsion première, la musique, la vidéo, la lumière et la danse font partie intégrante du processus de recherche. Le travail du corps, lui, joue avec les rythmes naturels des émotions, recherche l’expressivité du geste, les interprètes explorent les mouvements propres à leur personnalité, se mettent en relation à l’autre, à l’espace et aux autres arts.
Le rapport de confiance et de complicité nous a amené à développer le long de notre carrière un répertoire de
portés, du plus simple au plus complexe, proche du main à main (une technique empruntée au cirque). L’accent est
mis sur la manière fluide d’entrer et sortir du contact. C’est un travail sur le lien que nourrissent deux êtres. « Il faut
qu’on sente qu’ils ont besoin l’un de l’autre ». Ce lien nous rapproche de notre instinct primaire.
Notre palette de sensations se déploie à la mesure d’une partition musicale claire et précise. La puissance
émotionnelle de la musique, sa profondeur sonore, accompagne l’agitation intérieure du danseur. Cette rigueur
musicale nous emmène vers un mouvement ou un geste minimaliste, cela nous lie à la dimension quotidienne qui
ancre notre poétique de danse.
Nous aimons le travail de contraste. La physicalité extrême nous est nécessaire pour traverser soit la lenteur et
explorer toute l’amplitude du mouvement, soit la rapidité d’exécution et condenser notre espace proche. Nous
créons des distorsions par le biais de ces jeux de rythme, qui nous accompagnent dans notre liberté de prise
d’espace.
Nous aimons jouer avec les artifices du Théâtre. Ils permettent d’ouvrir une nouvelle dimension au corps, ils offrent
une extension spatiale aux émotions. La vidéo est traitée comme de la lumière et de la matière, qui vient appuyer
l’état du danseur. La lumière accompagne l’énergie du plateau.
Avec cette pièce, nous avons envie de questionner le Romantisme. Nous revenons sur la définition de ce terme, sur
ce que les écrivains de l’époque en disent. Tous décrivent le romantisme comme un courant venant perturber l’ordre
classique et rejeter le « beau idéal » prôné par ces derniers. Lié à une révolte, les auteurs du XIXème s’engagent à
puiser dans leurs impressions personnelles, faire un état du coeur et de la société avec cette envie profonde d’unir
les arts avec la société. Le romantisme associé à la rébellion, ces deux termes véhiculent un fantasme, celui de la
liberté. Traiter le romantisme aujourd’hui, en le plaçant dans notre société actuelle, grondante de révoltes, saisir le
décalage entre deux êtres dans un baiser et le cynisme des sociétés modernes. Exprimer la révolte bouffonne,
fantaisiste qui cache une inquiétude profonde, celle de l’homme moderne, sont des pistes de réflexion et de travail
chorégraphique.
Chloé Hernandez et Orin Camus