Inscrit dans le mouvement de renouveau radical du début des années 1990 en Flandre, Jan Lauwers perce sur la scène internationale avec un théâtre direct et très visuel, ayant pour éléments structurants la musique et le langage. Au sein de la Needcompany, cofondée en 1986 avec Grace Ellen Barkey, il met en exergue le rôle de l’artiste en tant qu’individualité. Viviane De Muynck, en particulier, considérée en Belgique comme une légende du théâtre flamand et révélée en France par la Chambre d’Isabella (2004), incarne avec grandeur dans les créations de Jan Lauwers une féminité forte voire subversive. Libres d’adapter l’œuvre de l’écrivain irlandais James Joyce tombée dans le domaine public en 2015, Viviane De Muynck et Jan Lauwers se sont attaqués à ce morceau de choix : le monologue de Molly Bloom dans le monumental Ulysse, roman phare de la modernité littéraire. La comédienne s’empare de cette déferlante de mots, de souvenirs à peine formulés, de sensations pour les résoudre en corps et en voix. Molly Bloom comme symbole de la féminité, ses pensées sur les hommes, sur sa vie, son sens de l’humour, sa joie de vivre, sa façon d’aborder la perte et le chagrin. Fidèle à l’énergie qui emporte ses créations théâtrales, Jan Lauwers nous offre une représentation extraordinairement vive d’un personnage littéraire et de sa sensualité, une expérience vivante, un spectacle intense et passionnant.
Production Needcompany. Coproduction La Filature (Mulhouse). Coprésentation Festival Temporada Alta (Girona), La Rose des Vents – Villeneuve d’Ascq, La Passerelle Saint-Brieuc, Espaces Pluriels scène conventionnée Pau. Réalisé avec le soutien du Tax Shelter du Gouvernement fédéral belge et des autorités flamandes.
Inscrit dans le mouvement de renouveau radical du début des années 1990 en Flandre, Jan Lauwers perce sur la scène internationale avec un théâtre direct et très visuel, ayant pour éléments structurants la musique et le langage. Au sein de la Needcompany, cofondée en 1986 avec Grace Ellen Barkey, il met en exergue le rôle de l’artiste en tant qu’individualité. Viviane De Muynck, en particulier, considérée en Belgique comme une légende du théâtre flamand et révélée en France par la Chambre d’Isabella (2004), incarne avec grandeur dans les créations de Jan Lauwers une féminité forte voire subversive. Libres d’adapter l’œuvre de l’écrivain irlandais James Joyce tombée dans le domaine public en 2015, Viviane De Muynck et Jan Lauwers se sont attaqués à ce morceau de choix : le monologue de Molly Bloom dans le monumental Ulysse, roman phare de la modernité littéraire. La comédienne s’empare de cette déferlante de mots, de souvenirs à peine formulés, de sensations pour les résoudre en corps et en voix. Molly Bloom comme symbole de la féminité, ses pensées sur les hommes, sur sa vie, son sens de l’humour, sa joie de vivre, sa façon d’aborder la perte et le chagrin. Fidèle à l’énergie qui emporte ses créations théâtrales, Jan Lauwers nous offre une représentation extraordinairement vive d’un personnage littéraire et de sa sensualité, une expérience vivante, un spectacle intense et passionnant.
Création et adaptation Viviane De Muynck et Jan Lauwers / Texte d’après le dernier chapitre d’Ulysse de James Joyce / Dramaturgie Elke Janssens / Assistance dramaturgique Melissa Thomas / Costumes Lot Lemm / Conception éclairages Ken Hioco, Jan Lauwers / Coach en langue française Anny Czupper / Directeur technique Ken Hioco / Gestion de production Marjolein Demey / Technique Tijs Michiels / Crédits photo Stephan Vanfleteren
Viviane De Muynck
Viviane De Muynck est principalement connue en tant qu’une des principales comédiennes de Needcompany. Au début des années 90, elle a rencontré Jan Lauwers, le directeur artistique de la compagnie, avec lequel elle a tracé depuis un parcours passionnant. En 2018, elle a reçu le prix Ultima du mérite culturel du Gouvernement flamand.
Elle a étudié le théâtre au Conservatoire de Bruxelles et a été l’élève de Jan Decorte. A partir de 1980, elle fait partie du collectif Mannen van den Dam. En 1987, elle a reçu le Theo d’or pour le rôle de Martha dans Qui a peur de Virginia Woolf ? dans une mise en scène de Sam Bogaerts avec la compagnie De Witte Kraai. Elle a ensuite rejoint Maatschappij Discordia. Elle a joué dans deux productions du Kaaitheater : en 1994 dans La Flèche du temps (Martin Amis) dans une mise en scène de Guy Cassiers et en 1995 dans le rôle d’Odysseus dans Philoktetes Variations (Müller, Gide, Jesureen) de Jan Ritsema, avec à ses côtés Dirk Roofthooft et Ron Vawter.
Elle a également été artiste invitée au sein du Wooster Group (New York) notamment dans The Hairy Ape d’O’Neill et elle a tourné avec Relazione Pubblica, une chorégraphie de Caterina et Carlotta Sagna. En 2006, elle a reçu le Prix Flamand de la culture pour les arts de la scène.
Récemment, Viviane De Muynck s’est produite dans l’acclamé Van den Vos (FC Bergman/Het Toneelhuis) et Tom Lanoye a écrit pour elle le monologue GAZ.
Depuis l’opéra Orfeo (1993) de Walter Hus et Jan Lauwers, elle joue régulièrement avec Needcompany dans les spectacles de Lauwers. On a notamment pu la voir dans The Snakesong Trilogy (Le Pouvoir, Le Désir et la version intégrale), Needcompany’s Macbeth (1996), Caligula (1997), Morning Song (1999), DeaDDogsDon’tDance/DJamesDJoyceDeaD (2000), Goldfish Game (2002), No Comment (2003), La Chambre d’Isabella (2004), La Poursuite du vent (2006), La Maison des cerfs (2008) et L’Art du divertissement (2011). Pour DeaDDogsDon’tDance/DJamesDJoyceDeaD, elle a écrit le texte avec Jan Lauwers. Elle a en outre endossé l’adaptation du texte La Poursuite du vent d’après le livre éponyme de Claire Goll.
En 2006, elle a reçu le Prix de la Communauté flamande dans la catégorie Arts de la scène. Viviane De Muynck participe régulièrement à des films et des séries télévisées. Elle a entre autres joué dans Vinaya (Peter van Kraaij et Josse De Pauw), Vincent & Theo (Robert Altman) et dans The Crossing (Nora Hoppe).
Au Festival du Film de Gand de 2016, Viviane De Muynck a été récompensée pour l’ensemble de sa carrière. Lors de la 11e édition du Festival du Film d’Ostende (2017), elle était invitée d’honneur et s’est vue décerner le Lifetime Achievement Award.
Jan Lauwers
Né à Anvers en 1957, Jan Lauwers est un artiste qui pratique toutes les disciplines. Ces trente dernières années, il s’est surtout fait connaître par son oeuvre théâtrale pionnière forgée avec son ensemble, Needcompany, fondé à Bruxelles en 1986. Pendant tout ce temps, il a accumulé une oeuvre plastique considérable, qui a été exposée, entre autres, à BOZAR (Bruxelles) et au McaM (Shanghai). De 2009 jusqu’au 2014, Needcompany était artist-in-residence au Burgtheater (Vienne). En 2012, Jan Lauwers s’est vu décerner « l’insigne d ’Or du Mérite de la République d ’Autriche ». En 2014, il est récompensé du Lion d’Or Lifetime Achievement Award à la Biennale de Venise. Il est le premier Belge à recevoir ce prix dans la catégorie théâtre. En 2018, le Festival de Salzbourg présente L’incoronazione di Poppea, la première mise en scène d’opéra de Jan Lauwers.
Jan Lauwers a étudié la peinture à l’Académie des Beaux-Arts de Gand. Fin 1979, avec plusieurs autres artistes, il forme l’Epigonenensemble. En 1981, cette troupe est transformée en un collectif, Epigonentheater zlv (zlv = « zonder leiding van », sous la direction de personne) qui, en six productions, épate le paysage théâtral.
Jan Lauwers s’inscrit ainsi dans le mouvement de renouveau radical du début des années quatre-vingt en Flandre, et perce sur la scène internationale. Epigonentheater zlv fait du théâtre concret, direct et très visuel, avec la musique et le langage pour éléments structurants. Il a créé Needcompany avec Grace Ellen Barkey. Le groupe de performers qu’ont rassemblé Jan Lauwers et Grace Ellen Barkey ces dernières années est unique dans sa multiplicité. Depuis 2001, Maarten Seghers est également lié à Needcompany. Il est par ailleurs impliqué en tant que performer et compositeur dans les créations théâtrales et de danse de Needcompany de Jan Lauwers et Grace Ellen Barkey.
Depuis la création de Needcompany en 1986, son activité comme sa troupe de performers présentent un caractère explicitement international. Depuis lors, chacune de ses productions est jouée en plusieurs langues. La formation de plasticien de Jan Lauwers est déterminante dans son rapport au théâtre et résulte en un langage théâtral personnel, novateur à plus d’un titre, qui interroge le théâtre et son sens. Son travail a été qualifié de post-dramatique, et ces dernières années il n’a cessé de redéfinir ce terme. L’une de ses caractéristiques principales est le jeu transparent, « pensant », des comédiens, ainsi que le paradoxe entre ‘jeu’ et ‘performance’.