Princesse Vieille Reine est la troisième collaboration de la comédienne Marie Vialle avec l’écrivain Pascal Quignard, après Le Nom sur le bout de la langue (2005) et Triomphe du Temps (2006). Touché par la finesse de la comédienne, son intuition et son jeu plus poétique et musical que naturaliste, l’auteur compose pour elle une sonate de contes à la manière d’une suite baroque de violoncelle. Ensemble, ils fabriquent ce genre étrange et solennel autour d’une figure de femme qui se transforme, déclinant en trois contes d’un autre temps la relation amoureuse et le désir féminin. Une seule histoire faite de plein d’histoires. Comme dans le théâtre grec ou le nô japonais, Princesse Vieille Reine construit un espace théâtral capable de convoquer des morts ou des abîmes. Marie Vialle lui prête sa voix, multiple, douce et chantante, mais aussi puissante jusqu’au cri.
Longtemps collaborateur des éditions Gallimard, PASCAL QUIGNARD est révélé au grand public avec Le Salon du Wurtemberg (1986) et Les Escaliers de Chambord (1989) avant d’obtenir le prix Goncourt en 2002 pour Ombres errantes. Formée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, MARIE VIALLE a joué, entre autres, sous la direction de Luc Bondy, Julie Brochen, Alain Françon, Stuart Seide, Jean-Louis Martinelli.
Princesse Vieille Reine est la troisième collaboration de la comédienne Marie Vialle avec l’écrivain Pascal Quignard, après Le Nom sur le bout de la langue (2005) et Triomphe du Temps (2006). Touché par la finesse de la comédienne, son intuition et son jeu plus poétique et musical que naturaliste, l’auteur compose pour elle une sonate de contes à la manière d’une suite baroque de violoncelle. Ensemble, ils fabriquent ce genre étrange et solennel autour d’une figure de femme qui se transforme, déclinant en trois contes d’un autre temps la relation amoureuse et le désir féminin. Une seule histoire faite de plein d’histoires. Comme dans le théâtre grec ou le nô japonais, Princesse Vieille Reine construit un espace théâtral capable de convoquer des morts ou des abîmes. Marie Vialle lui prête sa voix, multiple, douce et chantante, mais aussi puissante jusqu’au cri.
Longtemps collaborateur des éditions Gallimard, PASCAL QUIGNARD est révélé au grand public avec Le Salon du Wurtemberg (1986) et Les Escaliers de Chambord (1989) avant d’obtenir le prix Goncourt en 2002 pour Ombres errantes. Formée au Conservatoire National Supérieur d’Art Dramatique de Paris, MARIE VIALLE a joué, entre autres, sous la direction de Luc Bondy, Julie Brochen, Alain Françon, Stuart Seide, Jean-Louis Martinelli.
TEXTE PASCAL QUIGNARD / MISE EN SCÈNE ET INTERPRÉTATION MARIE VIALLE / SCÉNOGRAPHIE COSTUMES CHANTAL DE LA COSTE / LUMIÈRE JEAN-CLAUDE FONKENEL / SON PIERRE AVIA / MASQUES MAQUILLAGES PERRUQUES CÉCILE KRETSCHMAR / COLLABORATION ARTISTIQUE JULIE GUIBERT / DIRECTION DE PRODUCTION DIFFUSION EMMANUEL MAGIS, ANAHI
CRÉDIT PHOTOE RICHARD SCHROEDER
Production Sur le bout de la
langue - Marie Vialle / Coproduction
Théâtre du Rond-Point/Paris,
Théâtre Garonne - Scène européenne/
Toulouse, Bois de l’Aune/
Aix-en-Provence, Equinoxe -
Scène nationale de Chateauroux /
Avec le soutien de La Chartreuse
Villeneuve-lez-Avignon
et de la DRAC Rhône-Alpesministère
de la culture et de la
communication. / Remerciements
à l’Odéon Théâtre de l’Europe et
au Théâtre de la Bastille - Paris /
Princesse Vieille Reine est à
paraître aux éditions Galilée.
MARIE VIALLE se forme à lʼÉcole de la rue Blanche-Ensatt puis au Conservatoire National Supérieur dʼArt Dramatique de Paris. Comédienne, elle joue au théâtre sous la direction de Philippe Adrien, Jean- Louis Benoît, Didier Bezace, Marie-Louise Bischofberger, Luc Bondy, Julie Brochen, Gilles Cohen, André Engel, Alain Françon, David Lescot, Jean-Louis Martinelli, Jacques Nichet, Jean-Michel Rabeux, Stuart Seide. Au cinéma, on lʼa vu dans des films de Michel Spinosa, Vincent Dietschy, Joseph Morder et Thomas Bardinet. Metteure en scène, elle a monté deux pièces de Pascal Quignard (Le Nom sur le bout de la langue et Triomphe du temps) respectivement au Théâtre de la Bastille et aux Subsistances-Lyon et une pièce dʼOlivia Rosenthal (Les Lois de lʼhospitalité) avec des danseuses du CCN de Montpellier. Princesse Vieille Reine est sa troisième collaboration avec Pascal Quignard.
PASCAL QUIGNARD est né en 1948 à Verneuil-sur-Avre (France) dans une famille d’enseignants. Il grandit au Havre. En 1968, il est étudiant en philosophie à Nanterre. Le Mercure de France publie son premier essai, consacré à Sacher Masoch en 1969, mais il faudra Le Salon du Wurtemberg en 1986, puis Les Escaliers de Chambord en 1989, pour révéler Pascal Quignard au grand public. Il a enseigné à lʼuniversité de Vincennes et à lʼÉcole pratique des hautes études en sciences sociales. Il a fondé avec le président François Mitterrand le festival dʼopéra et de théâtre baroque de Versailles. Pascal Quignard a collaboré longtemps aux éditions Gallimard (lecteur extérieur à partir de 1969, puis membre du comité de lecture en 1976 et enfin en charge du secrétariat général du service littéraire, en 1990). En 1994, il a démissionné de toutes ses fonctions, pour se consacrer uniquement à son travail dʼécrivain. Il déclare alors « Je suis plus heureux dʼêtre libre et solitaire ». Le prix Goncourt 2002, obtenu pour Ombres errantes, a été perçu comme le couronnement d’une oeuvre à mi-parcours.
Emmanuelle Bouchez, Telerama.fr, "sortir".
La comédienne Marie Vialle, seule en scène au milieu de ses robes, nous embarque dans une douce rêverie où des visages de femmes se succèdent comme autant de tempéraments différents à travers les âges. Et l’on y croit. Et l’on est saisi. Car la magie opère. De la fille de Charlemagne vivant une passion illicite à l’aristocrate japonaise délaissée par son prince, en passant par la jeune enfant « prise de guerre », les contes, écrits à la troisième personne dans une langue économe et puissante par l’écrivain Pascal Quignard, ont trouvé leur interprète idéale. Il y a dix ans, ces deux-là avaient déjà fait vivre le premier d’entre eux. La suite de leur aventure continue donc comme une belle histoire. Comme de belles histoires à recevoir en lâchant prise...
Emmanuelle Bouchez, Télérama, n° 3444, 13/01/16.
La comédienne Marie Vialle, au beau milieu d’un tas de robes, égrène des figures de femmes. De la fille de Charlemagne vivant une passion torride dans le froid du Moyen Age à l’aristocrate japonaise délaissée par son prince... Ces contes haïkus, écrits à la troisième personne par Pascal Quignard, ont trouvé là l’interprète idéale, incarnant les mots avec une rare puissance d’évocation. Il y a dix ans, le premier de ces récits avait déjà été mis en scène par ces deux-là, la suite de l’aventure continue aujourd’hui comme un beau cadeau au public.
Fabienne Darge, Le Monde, le 10 septembre 2015
« Princesse, vieille reine, tel est le destin des femmes », écrit Pascal Quignard. Lʼauteur de Tous les
matins du monde fait la rentrée du Théâtre du Rond-Point, en compagnie dʼune de nos plus belles
actrices, Marie Vialle, que lʼon a pu croiser au détour de spectacles de Luc Bondy, André Engel ou Alain
Françon. […]
Marie Vialle nʼa pas respecté à la lettre les indications de Pascal Quignard. Elle joue avec, en princesse
facétieuse. La voilà donc qui court sur le petit plateau nu, en long tutu blanc. La scène est un lac noir
dans lequel se mire le cygne, avant de délacer son corset et de sortir dʼun grand sac blanc, comme une
enfant joueuse le ferait dʼun nouveau déguisement, une longue tunique moyenâgeuse. […]
Le corps ne sʼoublie pas, dans le spectacle de Marie Vialle, où le plaisir naît de la rencontre entre le texte
dʼun véritable auteur, à la langue tenue et élégante, et un désir dʼactrice – cʼest-à-dire, entre toutes, une
femme qui sʼexpose à la séduction, et doit jouer avec les multiples images de la féminité. Dans Princesse
Vieille Reine, cʼest impériale quʼelle est, Marie Vialle.
Armelle Héliot, Le Figaro, 08 septembre 2015
Grande, brune au teint clair, silhouette déliée et moelleuse à la fois, maintien de danseuse plastique de
déesse, chevelure baudelairienne, Marie Vialle frappe par sa singulière beauté et l’autorité qui se dégage
dè tout son être Comédienne, musicienne, elle excelle dans des registres très différents, laissant toujours
sourdre ce quʼil y a d’enfance, d’insolence mutine, de pureté en elle. […]
Chantal de la Coste, qui possède la science des étoffes, des matières, habille et déshabille Marie, qui
passe d’un texte à l’autre comme une petite fille se promenant dans un grenier plein de trésors. Comme
l’écriture, tout ici est littéralement « cousu main ». De la très haute couture
Marie Vialle chante, siffle, dit, interprète, nuance, chuchote, déchire de cris d’oiseaux, incarne, se
déplace, fascinante et gamine parfois. Les textes sont envoûtants. On est sous le charme d’une
perfection musicale, intellectuelle, sensuelle.
NOTE D’INTENTION
« En avril, dans la salle de répétition du Théâtre du Rond–Point jʼai rejoué pour Pascal Quignard lʼun
après lʼautre Le Nom sur le bout de la langue et Triomphe du temps dans sa nouvelle version. Pascal a
tout entendu à nouveau. Alors il a écrit Princesse Vieille Reine.
Jʼai lu le texte et tout de suite je me suis mise à travailler. Lire, lire à haute voix, faire quelques pas, rêver.
Dix jours plus tard, Pascal est venu mʼécouter et maintenant il écrit encore.
Je lis, je rêve et jʼessaie de traduire mon rêve.
Les Princesses, les vieilles reines, commencent à se colorier fières, sauvages dans mon esprit et dans
mon corps. Douces et hurlantes. Elles resplendissent. Je serai solitaire dans mon royaume. Bien au
chaud dans cette solitude jʼaurai la joie dʼenfiler mes robes, de me vêtir de peau, de plumes et de
fourrures.
Les quelques pas de maintenant deviendront marches, chutes, danses. Et toutes ensembles nous
tenterons dʼaimer, de dire, dʼécrire, de traduire, de sʼincarner, de dire adieu. Je voudrai plonger dans mon
lac intérieur, nager comme un poisson, et sécher au soleil, bien tranquillement sur la rive
« Oui, cʼest de lʼamour ». « Oui, le sang a coulé sur la bûche de bois où je me trouvais assise ». « Oui, la
tristesse est la rive sur laquelle je me tiens ». Voilà, les mots que je dis. Voilà ce que je sens. Pour le
reste, je nʼen sais rien.
Pierre Avia, Chantal de la Coste, Julie Guibert, Jean Claude Fonkenel, Cécile Kretschmar, Pascal
Quignard et moi, créerons à nouveau Le Nom sur le bout de la langue et Triomphe du Temps et
inventerons Princesse Vieille Reine ensemble. »
Marie Vialle, juin 2014