Créée en 1970, la Trisha Brown Dance Company fait étape à Pau au cours de sa dernière année de tournée internationale. Figure centrale de la danse postmoderne américaine, Trisha Brown a contribué à révolutionner la danse par une déconstruction minutieuse de ses codes : travail in situ, usage de la vidéo, du discours, construction d’une gestuelle épurée. Réinventant le mouvement libre, elle a également collaboré avec de grands plasticiens tel que Robert Rauschenberg. Cette soirée se décline en trois pièces emblématiques de cette grande artiste.
Tout en naturel et en simplicité, le duo masculin Rogues (2011) célèbre la vie dans sa spontanéité : ruptures, changements de direction, soudaines rotations rythment un jeu chorégraphique à deux.La structure de Son of gone fishin’ (1981) est conçue surle modèle des ramifications d’un arbre. Un groupe de six danseurs y évolue dans une fluidité étonnante, reprenant en les inversant et en les recroisant les mouvements d’une phrase initiale. Dans cette pièce magistrale, la composition de Trisha Brown démontre toute sa complexité. Present Tense (2003) est une pièce élégante et légère qui engage sept interprètes dans une action collaborative faite de soutiens, de portés, de multiples combinaisons qui prolongent le mouvement et entraîne le spectateur de surprise en surprise.
Trisha Brown Née en 1936 à Aberdeen (États-Unis), figure majeure de la danse américaine et principale inspiratrice de la Postmodern dance, Trisha Brown s’est révélée au public dans les années 60 au Judson Dance Theater de New York, collectif privilégiant l’improvisation.
Créée en 1970, la Trisha Brown Dance Company fait étape à Pau au cours de sa dernière année de tournée internationale. Figure centrale de la danse postmoderne américaine, Trisha Brown a contribué à révolutionner la danse par une déconstruction minutieuse de ses codes : travail in situ, usage de la vidéo, du discours, construction d’une gestuelle épurée. Réinventant le mouvement libre, elle a également collaboré avec de grands plasticiens tel que Robert Rauschenberg. Cette soirée se décline en trois pièces emblématiques de cette grande artiste.
Tout en naturel et en simplicité, le duo masculin Rogues (2011) célèbre la vie dans sa spontanéité : ruptures, changements de direction, soudaines rotations rythment un jeu chorégraphique à deux.La structure de Son of gone fishin’ (1981) est conçue surle modèle des ramifications d’un arbre. Un groupe de six danseurs y évolue dans une fluidité étonnante, reprenant en les inversant et en les recroisant les mouvements d’une phrase initiale. Dans cette pièce magistrale, la composition de Trisha Brown démontre toute sa complexité. Present Tense (2003) est une pièce élégante et légère qui engage sept interprètes dans une action collaborative faite de soutiens, de portés, de multiples combinaisons qui prolongent le mouvement et entraîne le spectateur de surprise en surprise.
Trisha Brown Née en 1936 à Aberdeen (États-Unis), figure majeure de la danse américaine et principale inspiratrice de la Postmodern dance, Trisha Brown s’est révélée au public dans les années 60 au Judson Dance Theater de New York, collectif privilégiant l’improvisation.
PRESENT TENSE (2003) DURÉE 20 MINUTES
CHORÉGRAPHIE TRISHA BROWN
MUSIQUE JOHN CAGE
LUMIÈRES JENNIFER TIPTON
D’APRÈS UNE SCÉNOGRAPHIE ORIGINALE DE
DONALD JUDD
VISUEL ELIZABETH MURRAY
COSTUMES ELIZABETH MURRAY
ORIGINAL COSTUMES REIMAGINED BY ELIZABETH CANNON
DISTRIBUTION À LA CRÉATION BRANDI NORTON, SANDRA GRINBERG, STACY MATTHEW SPENCE, TODD STONE, KATRINA THOMPSON
SON OF GONE FISHIN’ (1981) DURÉE 25 MINUTES
CHORÉGRAPHIE TRISHA BROWN
MUSIQUE
ORIGINALE ROBERT ASHLEY, ATALANTA
COSTUMES JUDITH SHEA
RECRÉATION LUMIÈRES JOHN
TORRES
CRÉATION AU BAM OPERA HOUSE, BROOKLYN ACADEMY OF MUSIC, BROOKLYN, NEW YORK, LE
16 OCTOBRE 1981
DISTRIBUTION ORIGINELLE EVA KARCZAG, LISA KRAUS, DIANE MADDEN, STEPHEN
PETRONIO, VICKY SHICK, ET RANDY WARSHAW
SIX DANSEURS
ROGUES (2011) DURÉE 8 MINUTES
CHORÉGRAPHIE TRISHA
BROWN
MUSIQUE
ORIGINALE ALVIN
CURRAN, TOSS AND FIND
(EXTRAIT)
COSTUMES
KAYE VOYCE
LUMIÈRES
JOHN TORRES
CRÉATION À NEW YORK
CITY CENTER, FALL
FOR DANCE FESTIVAL,
LE 27 OCTOBRE 2011
DISTRIBUTION ORIGINELLE
NEAL BEASLEY ET LEE
SERLE
DEUX DANSEURS
CRÉDIT PHOTO JACK MITCHELL - LOIS GREENFIELD - NATHANIEL TILESTON - JACK MITCHELL
Née en 1936 à Aberdeen (États-Unis), figure majeure de la danse américaine et principale inspiratrice de la
Postmodern dance, Trisha Brown s’est révélée au public dans les années 60 au Judson Dance Theater de
New York, collectif privilégiant l’improvisation. Depuis les années 60, l’artiste new-yorkaise a été la femme
de l’invention perpétuelle et de toutes les remises en cause ; expérimentatrice radicale aussi bien que
brillante collaboratrice de pièces d’opéra. Si Trisha Brown incarne le formalisme abstrait américain, elle le
fait avec une écoute très fine de l’intelligence sensible de corps toujours traversés de perception. Ses
principes fulgurants y gagnent un souffle de vie grisant.
En compagnie d’artistes avec lesquels elle partage une communauté d’esprit (Yvonne Rainer, Steve
Paxton), Trisha Brown repousse les limites du mouvement et transforme la danse moderne d’une manière
définitive en rendant au geste son naturel. En fondant la Trisha Brown Dance Company en 1970, elle
s’écarte des conventions scéniques (lumière, costumes et décors) en créant des pièces, les Early Works,
spécialement conçues pour les toits et façades du quartier de Soho, pour les parcs ou pour la nature.
Trisha Brown redéfinit le mouvement en travaillant à plusieurs pièces formant un cycle. Elle commence celui
des Accumulations en 1971. Glacial Decoy (1979) est la première des pièces conçues pour l’espace théâtral
traditionnel. À partir de cette date, Trisha Brown multiplie les collaborations avec des musiciens, comme
Laurie Anderson (Set and Reset, 1983) ou Peter Zummo (Lateral Pass, 1985), et des plasticiens tels que
Rauschenberg (Glacial Decoy, Set and Reset, Astral Convertible, 1989) ou Donald Judd (Son of Gone
Fishin’, 1981).
En 1987, Newark débute le cycle des pièces héroïques (Valiant Pieces), dans lesquelles Trisha Brown
pousse les limites physiques de ses danseurs jusqu’à la virtuosité. En 1994, Trisha Brown crée If You
Couldn’t See Me. Ce solo, qui repose sur l’expressivité du dos et des membres, sera suivi d’une version
duo avec Mikhaïl Baryshnikov : You Could See Us (1996).
En 1998, Trisha Brown entame un cycle de mises
en scène d’opéra avec Orfeo de Monteverdi. Elle passe du répertoire contemporain (Salvatore Sciarrino
pour Da Gelo a Gelo, 2006, et Luci Mie Traditrici, 2001), au romantisme de Schubert (Winterreise) et à la
musique baroque. Le principe de plaisir guide cette redécouverte musicale et, à l’opéra, l’abstraction du
style brownien affronte les questions de la narration et de l’expressivité du mouvement. Dans It’s a Draw en
2002, Trisha Brown mêle ses oeuvres plastiques et picturales à une performance au cours de laquelle le
mouvement produit une trace graphique. Pour elle, le dessin est un médium important, tout comme
l’invention de dispositifs, objets et structures à trois dimensions, à la fois solides et fluides, qui sont autant
de figures imposées qui permettent d’éprouver la danse. Les pièces les plus récentes de Trisha Brown
poursuivent leur quête de nouveaux territoires : Present Tense (2003), sur une musique de John Cage, O
zlozony O composite (2004) pour trois danseurs étoiles de l’Opéra de Paris, How long does the subject
linger on the edge of the volume (2005), Rogues (2011)...
Note de Trisha Brown sur Son of gone fishin’
« (…) J’ai atteint le sommet de la complexité dans cette oeuvre. L’infrastructure de la pièce a pour
métaphore les ramifications du centre d’un tronc d’un arbre. ABC fait face à CBA. Des formes complexes,
des groupes de six danseurs évoluent d’abord dans un sens puis reprennent la phrase chorégraphique en
l’inversant. Bob Ashley nous confia une petite bibliothèque de différentes cassettes à emporter en tournée.
Les danseurs devaient choisir au hasard sur quelle musique ils danseraient chaque fois. Comme si nous
avions un orchestre ambulant. »