Valérie Mréjen plasticienne, vidéaste, auteur et metteur en scène, crée Trois hommes verts, à la fois spectacle et proposition plastique et sonore à partir d’une trame fantasque.
Un enfant endormi rêve que trois extra-terrestres voyagent à bord d’une soucoupe volante et débarquent sur terre. Émergeant de leur engin spatial, ils découvrent sur une étagère des objets de la vie quotidienne dont ils ne connaissent pas l’usage : des ustensiles, des outils, des aliments… Intéressés, ils cherchent à comprendre à quoi toutes ces choses peuvent servir. Au cours de leurs essais et manipulations, ils se mettent à produire des sons correspondant
à des phénomènes bien connus des terriens : le feu, la pluie, le vent… Dans son sommeil, l’enfant intègre ces bruitages et son rêve animé se réalise sous nos yeux. Les martiens, naturellement télépathes, se rendent bientôt compte de leur pouvoir.
L’artiste et son équipe de comédiens ont travaillé
avec le bruiteur de cinéma Xavier Drouault pour
construire le spectacle. Plusieurs semaines d’essais
et d’expérimentations basés sur les sons. Loin d’être
muette, cette pièce fourmille de locutions extraterrestres
bizarroïdes, sortes d’onomatopées mâtinées de français,
d’anglais, de japonais ou d’allemand. Au-dessus du lit,
des films d’animation illustrent le rêve de l’enfant.
Valérie Mréjen signe une création ludique et loufoque
pleine de sons, de bruits et d’astuces.
Valérie Mréjen plasticienne, vidéaste, auteur et metteur en scène, crée Trois hommes verts, à la fois spectacle et proposition plastique et sonore à partir d’une trame fantasque.
Un enfant endormi rêve que trois extra-terrestres voyagent à bord d’une soucoupe volante et débarquent sur terre. Émergeant de leur engin spatial, ils découvrent sur une étagère des objets de la vie quotidienne dont ils ne connaissent pas l’usage : des ustensiles, des outils, des aliments… Intéressés, ils cherchent à comprendre à quoi toutes ces choses peuvent servir. Au cours de leurs essais et manipulations, ils se mettent à produire des sons correspondant
à des phénomènes bien connus des terriens : le feu, la pluie, le vent… Dans son sommeil, l’enfant intègre ces bruitages et son rêve animé se réalise sous nos yeux. Les martiens, naturellement télépathes, se rendent bientôt compte de leur pouvoir.
L’artiste et son équipe de comédiens ont travaillé
avec le bruiteur de cinéma Xavier Drouault pour
construire le spectacle. Plusieurs semaines d’essais
et d’expérimentations basés sur les sons. Loin d’être
muette, cette pièce fourmille de locutions extraterrestres
bizarroïdes, sortes d’onomatopées mâtinées de français,
d’anglais, de japonais ou d’allemand. Au-dessus du lit,
des films d’animation illustrent le rêve de l’enfant.
Valérie Mréjen signe une création ludique et loufoque
pleine de sons, de bruits et d’astuces.
Production red shoes|SOME SHOES
AVEC PASCAL CERVO, CAMILLE RUTHERFORD, GAËTAN VOURC’H ET NOÉLIE MARTIN
MISE EN SCÈNE
VALÉRIE MRÉJEN
DÉCOR KIKO HERRERO ET CYRIL MOULINIÉ
LUMIÈRE ABIGAIL FOWLER, JESSY PIEDFORT
CRÉATION
SONORE ADDITIONNELLE ET RÉGIE GÉNÉRALE SIMON MULLER
COSTUMES SOPHIE LIFSHITZ
ANIMATION VIDÉO THAÏS
COUTINHO
BRUITEUR XAVIER DROUAULT
CRÉDIT PHOTO HERVÉ VÉRONÈSE, CENTRE POMPIDOU
Production executive GINGKO BILOBA
En coproduction avec le T2G - Théâtre de Gennevilliers ; centre dramatique national de création contemporaine, le CDN Orléans/Loiret/Centre ; les Spectacles Vivants - Centre Pompidou ; la Fondation Cartier ; le THEATRE DE LA COMMUNE, Centre dramatique national d’Aubervilliers ; Espaces Pluriels, scène conventionnée de Pau.
Avec la participation du CNC - DICRéAM, avec le soutien de la SPEDIDAM
Auteure, vidéaste, plasticienne, Valérie Mréjen est artiste associée au Théâtre de Gennevilliers. Ses travaux
ont fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’étranger dont une rétrospective au Jeu de
Paume. Elle a réalisé plusieurs courts-métrages, des documentaires et un premier long-métrage de fiction
en collaboration avec Bertrand Schefer, En ville, sélectionné à la Quinzaine des Réalisateurs à Cannes en
2011. Elle a également publié plusieurs récits, notamment Mon grand-père (1999), L’Agrume (2001), Eau
sauvage (2004), aux éditions Allia, et Forêt noire (2012), aux éditions P.O.L.
Au Centre Pompidou, elle a proposé en 2012 « Portraits de Famille », une exposition-atelier pour la Galerie
des enfants, où les enfants et leurs parents étaient invités à témoigner de leur propre apprentissage du
langage.
C’est fou ce qu’on peut faire avec un paquet de Maïzena, des bouts de tuyaux, un verre, une casserole... La mer, le ressac et les mouettes, le vent, le feu qui crépite (en faisant éclater du papier bulle). Jusqu’à ce magnifique feu d’artifice très simplement reproduit avec un ballon de baudruche et un rouleau de scotch. (...) Entre insultes fantaisistes (« Viandox ! »), alerte sismique au cauchemar et secousses de popotin, les rires des enfants fusent. La poésie sonore et foutraque fait mouche. De leur côté, les extraterrestres immortalisent leur virée par un « selfie » pris avec une pince à salade : « koutich-koutich ! ». Le Monde, Emmanuelle Jardonnet.
Des « Hommes verts » DJ de rêves
Un enfant s’assoupit sur son livre et à peine ses yeux se ferment-ils qu’une soucoupe volante alunit dans sa
chambre. Trois hommes verts en émergent, s’exprimant dans un langage martien. Intrigués par les objets
qu’ils découvrent dans les cartons, ils se mettent à les manipuler, les froisser, les cogner, les grattouiller, les
entrechoquer. Plastique à bulles, balle de ping-pong, feuille de céleri, entonnoir, ficelle, baguette de pain,
ruban adhésif deviennent les instruments pour bricoler la bande-son des rêves de l’enfant, projetés sur
l’écran sous forme d’animations. Les ambiances sonores créées en direct par les hommes verts (le
flegmatique Gaëtan Vourc’h, le farfadet Pascal Cervo et le boss Adèle Haenel) influencent et modèlent les
rêveries. Spectacle de la plasticienne Valérie Mréjen, graphique et minimal, Trois Hommes verts rend
hommage au bruitage et à sa capacité à faire surgir des mondes avec trois fois rien. On aurait aimé plus de
fantaisie dans la partie visuelle.
Libération.fr, Marie Lechner, 10 mars 2014.
Diplomée des Beaux Arts de Cergy, Valérie Mréjen, plasticienne, photographe, écrivaine et réalisatrice,
ajoute une nouvelle flèche à son arc avec une première création au théâtre. L’artiste n’est pas inconnue des
abonnés de Gennevilliers puisqu’elle réalise depuis 2012 des portraits photographiques des spectateurs du
T2G et écrit les textes de la brochure de saison. Dans Trois hommes verts, Valérie Mréjen explore les
différentes possibilités sonores qu’engendre la découverte d’un nouvel espace.
Dans le rôle des trois hommes verts, Valerie Mréjen retrouve Adèle Haenel et Pascal Cervo, deux
comédiens rencontrés lors du tournage de son long métrage, écrit et réalisé avec Bertrand Schefer, puis
Gaëtan Vourc’h, comédien fétiche de Philippe Quesne, aperçu cette saison dans Swamp Club et L’effet de
Serge.
Dans la chambre d’un enfant, une soucoupe volante rouge atterrit dans la fumée. Trois martiens étudient le
lieu et découvrent une grande étagère. Les trois personnages sortent trois micros sur pied et commencent
à inspecter le contenu des cartons qui composent le décor. Au-dessus du lit, une projection vidéo illustre le
rêve de l’enfant. Ses fragments oniriques sont des films d’animation réalisés à partir de dessins au crayon
et au feutre. À l’aide de divers ustensiles, les trois extra-terrestres malicieux vont construire l’univers
sonore, ils manipulent les objets comme des instruments de musiques et les exploitent pour leur musicalité.
Des chevaux au galop avec des entonnoirs, un feu d’artifice avec un ballon de baudruche et du scotch, un
oeuf au plat qui cuit avec du papier bulle, autant de trouvailles surprenantes et amusantes. On se prend au
jeu, on essaie de deviner les bruitages avant que les images apparaissent.
Paris Danse, Wilson Le Personnic, 11 mars 2014.
L’idée du spectacle est venue en pensant aux bruiteurs et à leur façon surprenante et inventive de
reproduire des sons à l’aide d’objets qui n’ont souvent rien à voir avec les images défilant sur l’écran. J’ai
eu envie de composer un univers qui prenne pour point de départ le cadre familier de la maison, le
quotidien, un ensemble d’objets de tous les jours et d’ustensiles de cuisine, pour révéler, grâce à la
curiosité des hommes verts, la face cachée de ces objets, leurs autres vies et fonctions possibles.
La situation est celle d’un enfant endormi dont nous allons bientôt voir les rêves prendre forme sur scène et
sur l’écran. La pièce est également née d’une envie de dessiner et d’inventer des scènes, de fabriquer des
visions oniriques d’après ce que peuvent évoquer les bruitages produits par ces objets. La réalisation de
films d’animation sera une première fois dans mon parcours.
Le point de départ narratif s’inspire de manière lointaine du Little Nemo in Slumberland de Winsor McCay.
Les dessins seront très différents, graphiquement, de cet univers, mais le personnage de l’enfant à qui il
arrive des aventures dans son sommeil est lui aussi confronté à d’étranges créatures et à des changements
d’échelle.
L’idée est donc de faire coexister deux mondes : celui du quotidien, de l’univers familier des objets, et celui,
parallèle, du rêve et des états altérés de la conscience, où l’imagination va bon train en intégrant parfois ces
éléments à des situations surréalistes. Au bout d’un moment, les hommes verts se rendent compte que
leurs gestes et les sons qu’ils produisent ont une incidence sur ce qu’il se passe à l’écran.
Les thèmes que l’on retrouve dans l’écriture de Trois hommes verts s’inscrivent dans la continuité de mes
travaux précédents, notamment à travers la tentative de se réapproprier les clichés tout en les épinglant,
d’opérer des déplacements dans la perception de la normalité, d’utiliser le double sens des mots, ici de la
fonctionnalité des objets. La plupart de mes vidéos et récits s’inspirent souvent de situations dans
lesquelles le langage s’avère inopérant ou limité, les formules toutes faites omniprésentes, et où les êtres
échouent fatalement à communiquer.
Ici, il s’agira d’une langue opaque composée d’exclamations et de sifflements, de syllabes associées les
unes aux autres sans qu’un contenu intelligible puisse s’en dégager, mais dont nous pourrons deviner le
sens en fonction des intonations. La parole constituera là aussi le point de départ et la matière même du
spectacle, comme si les objets se mettaient à s’exprimer et à produire des sons inattendus, tandis que les
hommes verts deviseront dans leur sabir venu d’ailleurs. Enfin, le quotidien, l’étrangeté du quotidien : le
catalogue de vente par correspondance n’est jamais loin, comme un inventaire exhaustif de la vie
matérielle.
Trois hommes verts sera le mode d’emploi mimé par des martiens d’une série d’objets émancipés de leur
condition habituelle. Valérie Mréjen