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Gilles Baron
Danse / mercredi 28 janvier 19h  / Théâtre Saragosse
durée 35 min / TARIF C / en famille 6 ans +

Gilles Baron interroge la place du rêve dans nos vies à travers un conte chorégraphique mêlant jonglage, acrobatie et danse. Il transforme le temps en terrain de jeu sensoriel et poétique, composant une pièce visuelle et dynamique propre à délier les imaginaires des plus jeunes.

Après le projet Oli Park porté par un groupe d’adolescents palois autour des pratiques urbaines, Gilles Baron poursuit son exploration conjointe du mouvement et de la narration, dressant par le biais du conte un pont entre le réel et l’imaginaire. Avec Aïon, il nous entraîne dans une épopée flamboyante où il est question de formules magiques et d’une pierre noire dont la chute a stoppé le mouvement du cosmos. Le chorégraphe convoque ici les divinités anciennes, trois grandes figures du temps héritées de la mythologie grecque : Chronos, Kairos et Aïon. Chacun de ces dieux possède des caractéristiques singulières incarnées par un jongleur, un acrobate et une danseuse. Autant de formes qui permettent de décliner la mise en équilibre, la rupture, la répétition. À travers cette nouvelle aventure chorégraphique, Gilles Baron invite petits et grands à redécouvrir la puissance du rêve et de l’instant présent.

en partenariat avec l’Agora Billère

Interprètes Etienne Decorde, Noémie Jaffro, Elouan Vancassel. Conception et chorégraphie Gilles Baron. Musique originale Vincent Jouffroy. Création lumière Yvan Labasse. Régie générale et son Benoît Lepage ou Franck Lantignac. Création costumes et accessoires Violette Angé. Masque Marion Guérin. Direction de production Emmanuelle Paoletti. Diffusion et tournées Alice Caze. Voix off Bess Davies et Gilles Baron. Crédit photo Frédéric Desmesure
Production
Production Association Origami, Cie Gilles Baron. Coproductions La Manufacture CDCN Bordeaux La Rochelle, L’Opéra de Limoges - Théâtre Lyrique d’Intérêt National et Maison des Arts et de la Danse, OARA, Le Malandain Ballet Biarritz - Centre Chorégraphique National dans le cadre de l’accueil studio 2024/2025, Iddac - agence culturelle du Département de la Gironde. Accueils en résidence Manufacture CDCN Bordeaux La Rochelle dans le cadre de l’accueil studio, Scènes de territoire scène conventionnée d’intérêt national - Bressuire, l’Opéra de Limoges - Théâtre Lyrique d’Intérêt National, Espaces Pluriels Scène conventionnée d’intérêt national Art et création - Danse Pau, La Coupole - Saint Loubès, Le Théâtre des Quatre Saisons - Gradignan. Une résidence d’écriture dans l’école élémentaire Billie Holiday a été soutenue par la ville de Bordeaux dans le cadre de la labellisation 100% EAC. Ce projet a reçu le soutien de l’ADAMI.

Gilles Baron interroge la place du rêve dans nos vies à travers un conte chorégraphique mêlant jonglage, acrobatie et danse. Il transforme le temps en terrain de jeu sensoriel et poétique, composant une pièce visuelle et dynamique propre à délier les imaginaires des plus jeunes.

Après le projet Oli Park porté par un groupe d’adolescents palois autour des pratiques urbaines, Gilles Baron poursuit son exploration conjointe du mouvement et de la narration, dressant par le biais du conte un pont entre le réel et l’imaginaire. Avec Aïon, il nous entraîne dans une épopée flamboyante où il est question de formules magiques et d’une pierre noire dont la chute a stoppé le mouvement du cosmos. Le chorégraphe convoque ici les divinités anciennes, trois grandes figures du temps héritées de la mythologie grecque : Chronos, Kairos et Aïon. Chacun de ces dieux possède des caractéristiques singulières incarnées par un jongleur, un acrobate et une danseuse. Autant de formes qui permettent de décliner la mise en équilibre, la rupture, la répétition. À travers cette nouvelle aventure chorégraphique, Gilles Baron invite petits et grands à redécouvrir la puissance du rêve et de l’instant présent.

DISTRIBUTION

Interprètes Etienne Decorde, Noémie Jaffro, Elouan Vancassel. Conception et chorégraphie Gilles Baron. Musique originale Vincent Jouffroy. Création lumière Yvan Labasse. Régie générale et son Benoît Lepage ou Franck Lantignac. Création costumes et accessoires Violette Angé. Masque Marion Guérin. Direction de production Emmanuelle Paoletti. Diffusion et tournées Alice Caze. Voix off Bess Davies et Gilles Baron. Crédit photo Frédéric Desmesure
   

Gilles Baron
« Fred Astaire en est la cause, le point d’élan pour être plus précis. Si aujourd’hui je conserve l’envie de porter le mouvement des corps, de tous les corps, sur scène et ailleurs, c’est qu’au début il y a eu Fred Astaire. De si loin que je me souvienne c’est après avoir vu un de ses films que tout a commencé et que tout se poursuit. Devant moi le rythme, la percussion, la comédie, l’élégance, la virtuosité, la prouesse aussi. Devant moi, l’expression des sentiments en mouvement. Devant moi la danse. C’est âgé de sept ans donc, fers aux pieds, que j’entre à mon tour dans le mouvement. Le rythme, les claquettes, le jazz, le classique, le contemporain sont mes premiers moteurs. Me voilà sur le chemin... J’entame alors une carrière d’interprète pour de nombreux chorégraphes en France et à l’étranger (Pierre Doussaint, Serge Ricci, Yvann Alexandre, Rainer Behr, Guilherme Botelho, Rui Horta, Emmanuelle Vo-Dinh, Samuel Mathieu et Yuval Pick). Si je porte aujourd’hui une écriture chorégraphique qui se déploie entre narration et abstraction c’est pour, à mon tour, organiser l’expression des sentiments. Mon écriture oscille entre épure et tensions. Je cherche à tendre l’espace et à épurer le mouvement. J’organise et conçois mon travail comme un écosystème fragile, une matière sensible. Mon expression est traversée par des collaborations complices et fidèles, elle se nourrit des interprètes qui y déposent un moment leur poésie, tous et toutes contribuent au développement et à l’expérience de mon travail. J’essaie de me tenir à distance d’un système d’écriture. J’aime expérimenter, travailler sur l’incandescence des corps. Qu’ils soient jeunes (très jeunes), vieux très vieux, hommes, femmes, danseuses étoiles, amateurs curieux, artistes de cirque, ils et elles innervent mon travail et questionnent mon geste artistique ... Quand la lumière surgit et le noir apparaît, entre ses deux mouvements, entre apparition et disparition un phénomène ... de la matière humaine. » Gilles Baron

« Depuis dix ans, à travers le dispositif chorégraphique transmissible Mauvais sucre, je mets en scène l’immédiateté du temps à l’œuvre dans le développement moteur et créatif des enfants. Je m’emploie à conduire l’enfant dans les sensations du présent, à placer l’écriture chorégraphique dans la spontanéité et la conscience de l’instant présent. Alors imaginer une prochaine création en direction de la jeunesse qui interroge notre rapport au temps me semble être un juste prolongement du travail déjà engagé. Une nouvelle création, c’est toujours pour moi le moyen d’entrer en relation avec des publics. D’inventer, par le biais d’une nouvelle dramaturgie, un jeu de piste, une suite d’images et d’écritures scéniques qui conduisent un récit commun. Pour faire société, il nous faut des histoires communes à partager, des mythologies à découvrir. Alors c’est tout naturellement que la figure du conte m’est apparue pour dialoguer avec ces jeunes spectateurs et spectatrices. J’envisage le conte comme le médium construisant un dialogue entre le réel et l’imaginaire. Un pont entre le rêve et l’expérience. Inventer un conte chorégraphique sur le temps, sur la nécessité de concevoir le temps comme une infinité de présents telle est mon ambition. »
« Le temps est une matière de travail passionnante. A la fois philosophique, scientifique et poétique, le temps ouvre un vaste champ d’expérimentations et d’investigations artistiques. De mon point de vue, le temps est au cœur de la pratique chorégraphique. Il exprime tout à la fois la lenteur, la vitesse, la suspension, la répétition, la chronologie, la gravitation, le rythme et la durée. Mais comment signifier cette polysémie du temps ? Quel traitement chorégraphique et dramatique lui attribuer ? Comment incarner un concept abstrait et rester à portée d’enfants ? Comment dialoguer avec ces concepts et les enfants ? Pour se faire, convoquons pour étayer notre propos les divinités anciennes. Héritées de la mythologie grec, j’emprunte ici les trois grandes figures du temps à savoir Chronos, Kairos et Aïon. Ils seront mes incarnations, mes trois sentinelles, mes gardiens du temps. Chacun de ces dieux possèdent des caractéristiques singulières qui seront portées au plateau de la façon suivante. Chronos, dieu du temps continu et linéaire, sera incarné par un jongleur. Nous travaillerons la mise en équilibre, la rupture dans la séquence, la répétition rythmique, le continuum. Kairos, le temps métaphysique, le temps du basculement décisif sera lui pris en charge par un .e acrobate. L’acrobatie symbolise pour moi une attention aigue et sensible à l’espace et à l’instant, c’est la prise de décision par excellence. Il faut de l’acuité de l’engagement de la réactivité. On se joue de la gravité et de la suspension. Et enfin, peut être le moins connu, Aïon le temps cyclique sera interprété par un.e danseur.seuse. Nous explorerons la spirale qui représente pour moi la forme géométrique de l’évolution de l’éveil. Définirons des matières de corps, des vitesses, des accélérations, des ruptures et des séquences chorégraphiques en boucles évolutives. Ces trois personnages ensemble figurent le temps et en protègent la source. »
Gilles Baron

ESPACES PLURIELS
SCÈNE CONVENTIONNÉE D'INTÉRÊT
NATIONAL ART ET CRÉATION DANSE
17 AVENUE DE SARAGOSSE
64000 PAU