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Sylvain Huc & Mathilde Olivares
Danse / jeudi 26 février 20h  / Théâtre Saragosse
durée 1h / TARIF B / bord plateau à l’issue de la représentation

Cette pièce lumineuse naît de l’amitié artistique profonde qui lie les chorégraphes et interprètes Sylvain Huc et Mathilde Olivares. Issue du dialogue intime entre les deux artistes, la danse déploie son propre langage comme une forme d’extase profane.

Dès sa première création, Le Petit Chaperon Rouge, le chorégraphe Sylvain Huc affirme le choix d’une écriture centrée sur le corps, ses états et sa relation au son et à la lumière. De même que Sujets, pièce de groupe accueillie cette saison sur le grand plateau du Foirail, cette pièce co-écrite avec Mathilde Olivares confirme sa recherche d’une danse sensorielle et exigeante. Le corps humain y est envisagé comme un territoire complexe, rempli de souvenirs, de fluides, d’os et de chair. La vie nouvelle ne raconte rien d’autre que la présence et l’énigme propre à la danse. Chaque infime variation du geste ou de la posture est une invitation à voir au-delà des apparences et questionne la frontière entre le visible et l’invisible, le tangible et l’intangible, la force et la délicatesse. Dans une scénographie réduite à l’essentiel — deux danseur·euse·s, les lumières de Jan Fedinger et la musique de Fabrice Planquette —, la pièce consacre la matérialité du mouvement, son ancrage dans l’espace et un dialogue subtil entre les corps. La vie nouvelle est une épure, un éloge simple et intense de la danse et de sa force poétique.

Création 2025 / Co-production Espaces Pluriels

Conception, chorégraphie et interprétation Sylvain Huc, Mathilde Olivares. Univers sonore et conseil artistique Fabrice Planquette. Création lumières Jan Fedinger. Régie générale et régie lumière Manfred Armand. Régie son Bernard Lévéjac. Regard extérieur Théo Aucremanne. Assistante, regard extérieur Juliana Béjaud. Interlocuteur Daniel Larrieu. Crédit photo Loran Chourrau
Production
Production Cie Sylvain Huc. Coproduction Montpellier Danse 2025 (résidence à l’Agora - cité internationale de la danse), Ville de Tournefeuille, Scène de Bayssan, Espaces Pluriels Scène conventionnée d’intérêt national Art et création - Danse Pau, Théâtre de la Vignette - Montpellier, Théâtre Molière Sète Scène Nationale Archipel de Thau, CCN Ballet - Malandain Ballet Biarritz, La Place de la danse - CDCN Toulouse Occitanie, Réseau Danse Occitanie. Soutien Théâtre de la Digue - Cie 111, CENTQUATRE - PARIS. Mécène Tranquilisafe, Librairie Ombres Blanches. Ce projet a reçu le soutien de l’Estive - scène nationale de Foix et de l’Ariège par le biais de la compagnie ZZZ. Ce projet est soutenu au titre de l’aide à la création de la Région Occitanie.

Cette pièce lumineuse naît de l’amitié artistique profonde qui lie les chorégraphes et interprètes Sylvain Huc et Mathilde Olivares. Issue du dialogue intime entre les deux artistes, la danse déploie son propre langage comme une forme d’extase profane.

Dès sa première création, Le Petit Chaperon Rouge, le chorégraphe Sylvain Huc affirme le choix d’une écriture centrée sur le corps, ses états et sa relation au son et à la lumière. De même que Sujets, pièce de groupe accueillie cette saison sur le grand plateau du Foirail, cette pièce co-écrite avec Mathilde Olivares confirme sa recherche d’une danse sensorielle et exigeante. Le corps humain y est envisagé comme un territoire complexe, rempli de souvenirs, de fluides, d’os et de chair. La vie nouvelle ne raconte rien d’autre que la présence et l’énigme propre à la danse. Chaque infime variation du geste ou de la posture est une invitation à voir au-delà des apparences et questionne la frontière entre le visible et l’invisible, le tangible et l’intangible, la force et la délicatesse. Dans une scénographie réduite à l’essentiel — deux danseur·euse·s, les lumières de Jan Fedinger et la musique de Fabrice Planquette —, la pièce consacre la matérialité du mouvement, son ancrage dans l’espace et un dialogue subtil entre les corps. La vie nouvelle est une épure, un éloge simple et intense de la danse et de sa force poétique.

DISTRIBUTION

Conception, chorégraphie et interprétation Sylvain Huc, Mathilde Olivares. Univers sonore et conseil artistique Fabrice Planquette. Création lumières Jan Fedinger. Régie générale et régie lumière Manfred Armand. Régie son Bernard Lévéjac. Regard extérieur Théo Aucremanne. Assistante, regard extérieur Juliana Béjaud. Interlocuteur Daniel Larrieu. Crédit photo Loran Chourrau
   

Sylvain Huc
Après une formation universitaire en histoire et histoire de l’art où il achève un essai d’anthropologie politique en histoire grecque sur « Bestialité, sauvagerie et sexualité féminine en Grèce classique », c’est de manière abrupte et inattendue que Sylvain Huc découvre la danse contemporaine. Il intègre alors la formation du CDC de Toulouse en 2003. Après un parcours d’interprète (Richard Nadal, La Zampa, Coraline Lamaison, Laura Scozzi...) il prend la direction de la compagnie Divergences en 2014. Son travail se caractérise par une rigoureuse approche physique, très attachée au corps plus qu’à la danse proprement dite. Sa première création, Le Petit Chaperon Rouge, pièce jeune public, jouée 250 fois en France et en Europe pose les bases d’un travail chorégraphique singulier qui privilégie le corps, ses états, sa consistance en interaction très forte avec le son et la lumière. Rotkäppchen, déclinaison adulte du même conte meurtrier, poursuit l’exploration de ce travail charnel entre érotisme et cruauté. Vient ensuite Kaputt, pièce pour quatre interprètes qui s’attache aux motifs de l’échec et du ratage. Boys don’t cry en 2016, trio masculin qui a été présenté aux Hivernales lors du Festival d’Avignon explore le viril, ses injonctions, ses impasses et ses fragilités. Dans le prolongement de ce travail sur le masculin, il créé Gameboy avec un groupe d’étudiants lors d’un laboratoire de recherche. En 2018, il crée Sujets pour le festival Montpellier Danse, quintette décisif et contemplation d’une nudité chorégraphique autant que plastique. Son solo, LEX, est présenté à Roubaix lors du festival Le Grand Bain en mars 2019. S’il place bien le corps au centre de tous ses travaux, Sylvain Huc aime le mettre en relation avec un environnement délicat ou brutal. Il crée ainsi un tissu de sensations et d’émotions avec lequel le corps se déploie tour à tour savant ou sauvage.

« La vie nouvelle est le premier volet d’un triptyque qui sera créé entre 2025 et 2029 ; recherche au long cours qui s’appuie sur la notion et le sens multiple du mot grec pharmakon, désignant à la fois le remède, le poison et le bouc-émissaire. Cette polysémie ouvre à un imaginaire puissant et condense parfaitement l’ambivalence que, selon nous, l’art et le corps doivent porter. Collaborant depuis presque dix ans, nous – Sylvain Huc, chorégraphe, et Mathilde Olivares, danseuse interprète – poursuivons dans ce premier volet, notre complicité à travers un commun désir de co-écriture et de cohabitation au plateau. Une « première fois » qui se déploie à partir de motifs parfois complémentaires, parfois opposés. Ce qui nous rassemble est une approche directe du corps et de la pratique chorégraphique. Dans un identique amour des gestes et du mouvement, nous explorons le corps comme un espace a priori vide – ou plus exactement abandonné, vidé de son individualité – pour mieux le remplir et le réinvestir. Nos corps sont ainsi des singularités sans identité, insaisissables, prêtes à tout, ouvertes à une perpétuelle conversation entre nos imaginaires physiques et de profondes réflexions théoriques et critiques. Danser est pour nous, autant une pensée qu’une technologie du corps. Depuis ce dialogue, s’élabore un langage physique. Tâche poétique, l’invention d’un langage procède pour ce duo d’une action simple : la répétition. Celle-ci n’est ni bégayante ni névrotique, mais permet de déployer un autre langage à l’intérieur même du langage qui s’invente : répéter est le motif par lequel le corps non seulement inscrit un geste, récidive, refait, réitère, reproduit, mais également trahit, dénature, déforme, altère, corrompt. Répéter est la capacité du monde à renaître et se renouveler. Car trouver du nouveau, c’est retrouver du nouveau. [...] Quel est ce pouvoir contagieux de la répétition ? Comment se transmet-il ? Comment le fait de regarder un mouvement peut-il devenir une expérience empathique, physique et émotionnelle ? Dans une physicalité singulière, nous travaillons avec l’idée « d’infecter » le public, de faire en sorte qu’il lui soit impossible de ne pas être touché par ce qui se passe sur scène. Une force de propagation et de contagion organique qui se déploie ici en une longue ascension aux multiples variations, expression de notre volonté à travailler loin du didactique et de l’explicatif. Loin d’enjeux thématiques, nos questionnements sont avant tout formels. Que signifie aujourd’hui danser sur un plateau ? Quelles formes y invente-t-on ? Quel langage émerge depuis ces formes ? À rebours de sujets d’actualité et d’un rapport hégémonique des mots, nous revendiquons le caractère protéiforme d’un langage scénique qui fait converser la relation d’un corps à l’espace, la diffusion sonore, les oscillations atmosphériques des lumières ou encore, la façon dont un objet est tenu, porté ou remis. Cette approche formelle (mais non formaliste) articule de manière extrêmement signifiante espace, corps, muscles, regard, objet, rythme, contraste, son, lumières, textures...
Alors que nos gestes, nos états de corps prennent place dans l’ici et maintenant où nous (public et interprètes) nous trouvons, nous cherchons à déplacer, faire glisser la perception du temps. Dans ce flux ininterrompu de mouvements, peut-on abolir toute distinction entre passé, présent et futur ? Faire en sorte d’habiter littéralement le temps ? Le corps devient un moyen d’accéder au temps lui-même, une manière de donner à voir non seulement du mouvement, mais également du temps. À travers la répétition, le temps peut davantage transparaître dans son épaisseur et sa plénitude, et échapper au temps chronologique ; un autre temps, ni quotidien ni à venir, prend ainsi corps. [...] Patiemment, nous voulons construire un foyer, une vie nouvelle, où se créent et coexistent des formes, des langages, aux sensibilités plurielles. »
Sylvain Huc

ESPACES PLURIELS
SCÈNE CONVENTIONNÉE D'INTÉRÊT
NATIONAL ART ET CRÉATION DANSE
17 AVENUE DE SARAGOSSE
64000 PAU