Puisant dans la tradition des contes, Joël Pommerat compose un récit fantastique sur l’amitié. Misant sur les oppositions et les renversements, la pièce révèle la puissance de l’imaginaire et la capacité des enfants à défier l’ordre établi.
Après Pinocchio (2008) ou Contes et légendes (2019), le metteur en scène Joël Pommerat poursuit son enquête sur les liens entre générations et l’exercice du pouvoir au sein de notre société. Fidèle à une démarche entamée il y a plus de trente ans, il mise sur une écriture incisive qui naît du plateau et sur une économie de mots relayée par la présence aigüe de ses comédien·ne·s.
Dans sa dernière création, il imagine, à la manière d’un conte, la rencontre de deux très jeunes filles contraintes de déjouer les lois du monde réel et de s’affranchir des règles dictées par les adultes, pour vivre un pacte d’amitié qu’elles veulent indestructible. Quels pouvoirs l’enfance peut-elle opposer à l’autorité de la parole des adultes ? Dans une forme rapprochant théâtre et roman, Joël Pommerat fait le récit d’événements graves et naïfs et désigne le surnaturel comme seule manière d’affronter une réalité inconcevable. La scénographie labyrinthique signée Éric Soyer s’amuse, comme la fable, à déjouer nos perceptions. Joël Pommerat renoue ici avec la veine spectaculaire de son théâtre pour sonder les profondeurs de l’âme humaine.
Création 2025 / Co-production Espaces Pluriels

Puisant dans la tradition des contes, Joël Pommerat compose un récit fantastique sur l’amitié. Misant sur les oppositions et les renversements, la pièce révèle la puissance de l’imaginaire et la capacité des enfants à défier l’ordre établi.
Après Pinocchio (2008) ou Contes et légendes (2019), le metteur en scène Joël Pommerat poursuit son enquête sur les liens entre générations et l’exercice du pouvoir au sein de notre société. Fidèle à une démarche entamée il y a plus de trente ans, il mise sur une écriture incisive qui naît du plateau et sur une économie de mots relayée par la présence aigüe de ses comédien·ne·s.
Dans sa dernière création, il imagine, à la manière d’un conte, la rencontre de deux très jeunes filles contraintes de déjouer les lois du monde réel et de s’affranchir des règles dictées par les adultes, pour vivre un pacte d’amitié qu’elles veulent indestructible. Quels pouvoirs l’enfance peut-elle opposer à l’autorité de la parole des adultes ? Dans une forme rapprochant théâtre et roman, Joël Pommerat fait le récit d’événements graves et naïfs et désigne le surnaturel comme seule manière d’affronter une réalité inconcevable. La scénographie labyrinthique signée Éric Soyer s’amuse, comme la fable, à déjouer nos perceptions. Joël Pommerat renoue ici avec la veine spectaculaire de son théâtre pour sonder les profondeurs de l’âme humaine.
tous publics - tarif plein 60€, réduit 35€ + 18€ pour le spectacle
Pour rencontrer les artistes, comprendre leur démarche de création, traverser de nouvelles expériences ou simplement passer un moment ensemble… rien de tel que de faire ! Tout au long de la saison, nous vous proposons d’expérimenter avec les artistes invités leur pratique de la danse et du théâtre. Ateliers, stages, échauffements collectifs, dj Sets ou bals : ces moments sont ouverts à tous, quel que soit votre niveau de pratique. Venez nous rejoindre !
Au cours de cet atelier mené par Garance Rivoal, les participants prendront part à des exercices de concentration, de respiration, d’improvisation autour du spectacle Les Petites filles modernes de Joël Pommerat. Chacune de ces propositions permettra de travailler son rapport au corps, à la voix, son positionnement dans l’espace. Cet atelier est u n moment privilégié pour aborder la confiance en soi, la prise de parole, sans enjeu, sans obligation de réussite. La matière à explorer n’est autre que soi-même, ce que l’on est au moment où l’atelier se déroule.
Garance Rivoal développe une pratique théâtrale à la fois en tant que comédienne, metteuse en scène et autrice, notamment au sein de la Compagnie Plateau K, qu’elle cofonde. Elle enrichit son parcours par de nombreux stages auprès de metteurs en scène reconnus tels que Joël Pommerat, Alexander Zeldin ou Julie Deliquet. Elle est interprète pour la compagnie Louis Brouillard et participe en tant qu’assistante à la mise en scène sur plusieurs créations de Joël Pommerat : Les petites filles modernes, La réunification des deux Corées et Contes et légendes. Au cinéma, elle interprète des rôles principaux dans des courts-métrages réalisés par Joann Sfar, Raphaël de Tonnac ou Lola Roqueplo. Parallèlement, elle mène des actions culturelles et pédagogiques en milieu scolaire, universitaire et associatif, avec un engagement fort pour la transmission.
Joël Pommerat
Joël Pommerat est né en 1963. Il est auteur-metteur en scène, et a fondé la Compagnie Louis Brouillard en 1990. Joël Pommerat a la particularité de ne mettre en scène que ses propres textes. Selon lui, il n’y a pas de hiérarchie : la mise en scène et le texte s’élaborent en même temps pendant les répétitions. C’est pour cela qu’il se qualifie d’écrivain de spectacles.
En 1995, il crée Pôles, premier texte artistiquement abouti à ses yeux. C’est aussi le premier à être publié en 2002. En 2004, le Théâtre National de Strasbourg accueille la création de sa pièce Au monde, premier grand succès public et critique de la compagnie. Avec la trilogie Au monde (2004), D’une seule main (2005), Les Marchands (2006), Joël Pommerat ancre plus directement ses pièces dans la réalité contemporaine et l’interrogation de nos représentations. Il aborde le réel dans ses multiples aspects, matériels, concrets et imaginaires.
En 2006, Au monde, Les Marchands et Le Petit Chaperon rouge sont repris au Festival d’Avignon, où Joël Pommerat crée également Je tremble (1 et 2) en 2008. Il poursuit sa réécriture des contes avec Pinocchio en 2008 et Cendrillon en 2011.
En 2010, il présente Cercles/Fictions au Théâtre des Bouffes du Nord dans un dispositif circulaire, qu’il explore à nouveau dans Ma Chambre froide l’année suivante. En 2013, il crée La Réunification des deux Corées, dans un espace bi-frontal où les spectateurs se font face.
En 2015, il crée Ça ira (1) Fin de Louis, une fiction vraie inspirée de la Révolution française de 1789.
En 2019, il crée Contes et légendes, une fiction documentaire d’anticipation sur la construction de soi à l’adolescence et le mythe de la créature artificielle.
Depuis 2014, il mène des ateliers à la Maison Centrale d’Arles, avec des détenus de longue peine, à qui il propose d’adapter Marius (d’après Marcel Pagnol) en collaboration avec Caroline Guiela Nguyen et Guillaume Lambert. En 2019, il présente également Amours (1) composé de différentes scènes de La Réunification des deux Corées et de Cet enfant. En 2022, il crée Amours (2) à la Friche la Belle de Mai. En 2024 il créera Marius à La Coursive - Scène nationale de La Rochelle.
« De quoi parle cette pièce ? C’est une question rituelle et compréhensible. Il y a les faux sujets apparents et les vrais propos cachés. Les faux sujets, on est sûrs d’eux. Les autres, en tant qu’écrivain ou auteur on les cherche, on s’efforce de les développer, mais on n’est jamais sûr à l’avance de les saisir. C’est d’autant plus audacieux d’en parler avant que le « livre » ne soit terminé. De cette pièce on peut dire que c’est une histoire, vraiment une histoire au sens premier. Une histoire simple mais aussi une histoire complexe, constituée en son sein de plusieurs histoires. Ça parlera d’amour, au sens large, au sens où l’amitié serait de l’amour mais le vrai propos serait plutôt la peur et la colère.
Je ne sais pas encore si la part sombre et grave prendra le dessus sur l’humour et un peu de grâce, si le sentiment d’enfermement sera plus prégnant que la délivrance, c’est trop tôt pour savoir quelle part prendra le dessus.
C’est peut-être un spectacle qui intéressera les enfants, si cela ne les effraie pas catégoriquement. Mais bien sûr il faudrait aussi définir jusqu’à quel âge on considère qu’on est un enfant, et qu’on est intolérant à l’effroi.
J’appelle ce qu’on est en train de faire du « théâtre roman » parce que dans cette pièce les choses se racontent en même temps qu’elles se vivent, une histoire se raconte et se vit en même temps, sans chronologie. À ce stade, je vois ce spectacle comme un contre-pied à un autre spectacle de ma compagnie « Cendrillon », qui déconstruisait franchement les notions de « merveilleux » de « magique » et de « surnaturel » alors qu’ici je les prends au sérieux sans parodie, au premier degré. On verra. »
Joël Pommerat