Pour sa nouvelle création, Salia Sanou, figure majeure de la danse franco-africaine, fait appel à six danseuses pour explorer l’univers musical de Bach, sa virtuosité et sa douceur. Une escapade chorégraphique à la fois joyeuse et solennelle sous forme de variations.
D’une pièce à l’autre, le chorégraphe burkinabé Salia Sanou creuse la question des frontières, physiques et géographiques, et de la manière dont le geste nous relie à l’autre. Récompensé par le Prix Chorégraphie de la SACD en 2023, co-chorégraphe ou interprète pour Boris Charmatz, Benjamin Millepied, Mathilde Monnier ou encore le poète Abd el Malik, cet artiste pluriel au riche parcours nous invite à faire une pause hors du chaos du monde. C’est la musique de Bach, et son art de la fugue si propice à expérimenter autour des variations, qui servent ici de refuge pour composer De Fugues… en Suites, un hymne à l’amour et à la sensualité. Les interprètes, étoiles solitaires emportées dans une danse personnelle ou fondues dans un ensemble polyphonique, sont reliées par la simple beauté du geste. Historiquement liées au champ chorégraphique, les fugues de Bach, qui voisinent ici avec le son de la kora ou du balafon, offrent à la danse puissante de Salia Sanou un écrin dans lequel déployer toute sa délicatesse.
Création 2024 / Co-production Espaces Pluriels
Production Compagnie Mouvements perpétuels / Coproduction Théâtre de la Ville – Paris, Ma Scène nationale Pays de Montbéliard, Charleroi danse – Centre Chorégraphique de Wallonie Bruxelles, Théâtre Molière – Sète Scène nationale Archipel de Thau, Espaces Pluriels Scène conventionnée Art et création - Danse, Le Quartz – Scène nationale de Brest, Le Cratère – Scène nationale d’Alès / Soutien Ministère de la Culture – DRAC Occitanie, Ville de Montpellier, Région Occitanie, Agora Cité Internationale de la Danse Montpellier pour un accueil en résidence / La Compagnie Mouvements perpétuels est conventionnée par le ministère de la Culture – DRAC Occitanie.
Pour sa nouvelle création, Salia Sanou, figure majeure de la danse franco-africaine, fait appel à six danseuses pour explorer l’univers musical de Bach, sa virtuosité et sa douceur. Une escapade chorégraphique à la fois joyeuse et solennelle sous forme de variations.
D’une pièce à l’autre, le chorégraphe burkinabé Salia Sanou creuse la question des frontières, physiques et géographiques, et de la manière dont le geste nous relie à l’autre. Récompensé par le Prix Chorégraphie de la SACD en 2023, co-chorégraphe ou interprète pour Boris Charmatz, Benjamin Millepied, Mathilde Monnier ou encore le poète Abd el Malik, cet artiste pluriel au riche parcours nous invite à faire une pause hors du chaos du monde. C’est la musique de Bach, et son art de la fugue si propice à expérimenter autour des variations, qui servent ici de refuge pour composer De Fugues… en Suites, un hymne à l’amour et à la sensualité. Les interprètes, étoiles solitaires emportées dans une danse personnelle ou fondues dans un ensemble polyphonique, sont reliées par la simple beauté du geste. Historiquement liées au champ chorégraphique, les fugues de Bach, qui voisinent ici avec le son de la kora ou du balafon, offrent à la danse puissante de Salia Sanou un écrin dans lequel déployer toute sa délicatesse.
Conception et chorégraphie Salia Sanou / Musique Jean-Sébastien Bach / Conception lumière Sylvie Mélis / Costumes Mathilde Possoz / Danse Ema Bertaud, Dalila Cortes, Ida Faho, Awa Joannais, Elithia Rabenjamina, Alina Tskhovrebova / Régie lumière Nathalie De Rosa / Régie son Delphine Foussat / Crédit photo Laurent Philippe
Pour rencontrer les artistes, comprendre leur démarche de création, traverser de nouvelles expériences ou simplement passer un moment collectif et ludique… rien de tel que de faire ! Tout au long de la saison, nous vous proposons d’expérimenter avec les artistes invités leur pratique. Salia Salou vous invite à participer, très librement, à un échauffement collectif en amont de la représentation. Ce moment est ouvert à tous.tes, quel que soit votre niveau de pratique. Venez nous rejoindre !
Salia Sanou
Né en 1969 au Burkina Faso, Salia Sanou y suit des cours de théâtre et de danse africaine avant d’intégrer, en 1993, la compagnie de Mathilde Monnier. Depuis, il mène des projets en France et en Afrique. Il fonde la compagnie Salia nï Seydou avec Seydou Boro en 1995. Lauréats des deuxièmes Rencontres chorégraphiques de l’Afrique et de l’Océan indien, ils reçoivent le prix Découverte RFi Danse en 1998.
De 2003 à 2008, Salia Sanou est artiste associé à la scène nationale de Saint-Brieuc, avant d’être en résidence au Centre National de la Danse à Pantin de 2009 à 2010. Avec Seydou Boro, il crée la biennale Dialogue de corps à Ouagadougou ainsi que La Termitière, un Centre de développement chorégraphique ouvert en 2006 et qu’il dirige depuis.
En 2011, il fonde la compagnie Mouvement perpétuels implantée à Montpellier. D’une création à l’autre, il creuse la question des frontières et de l’altérité. Il crée Au-delà des frontières (2012), Clameur des arènes (2014) pour le festival Montpellier Danse et Doubaley le miroir en 2013. Du Désir d’horizons (2016), s’inspire des ateliers qu’il a conduits pendant 3 ans dans les camps de réfugiés maliens au nord du Burkina Faso. Pour Multiple-s (2018-2019) il convie tour à tour trois artistes qui ont ponctué son parcours, la chorégraphe Germaine Acogny, la romancière Nancy Huston et le musicien Babx… D’un rêve (2021), est une comédie dansée pour 8 danseurs-ses et 4 chanteuses sur une composition musicale de Lokua Kanza et des textes de Gaël Faye et Capitaine Alexandre. En 2021, il crée Papa tambour un spectacle portatif pour les salles de classes des écoles primaires sur un poème de Capitaine Alexandre. A nos combats (2022) réunit sur ring une boxeuse et une danseuse avec la participation de 60 amateurs.trices, ce spectacle a été labélisé Olympiades culturelles Paris 2024.
Salia Sanou développe par ailleurs des collaborations régulières en qualité de chorégraphe ou d’interprète avec Boris Charmatz, Benjamin Millepied, Dimitri Chamblas, Mathilde Monnier ou le poète Abd el Malik. Salia Sanou a reçu le Prix Chorégraphie de la SACD en 2023.
Note d’intention
La création de Fugues ... en Suites... intervient dans mon parcours de chorégraphe comme une ardente nécessité personnelle, comme l’urgence de faire le point, voire le contrepoint d’où le choix de la musique de Jean-Sébastien Bach qui s’est imposée à moi comme une évidence. Il y a aussi dans mon projet l’envie forte de réarmer le désir, de développer la dimension de l’évasion, de la liberté et d’une escapade à la fois grave, joyeuse et solennelle, autant de thèmes qui ouvrent la voie pour penser, réfléchir à l’état du monde le temps d’un spectacle où nous nous retrouvons face au public, avec le public, avec nos fragilités et nos forces. De Fugues... en Suites... est un projet où le langage musical de Jean-Sébastien Bach invite à être et à danser pour faire lien avec le monde vivant à la manière subtile et fluide de l’immense compositeur qui porte un regard sur le monde, sur une époque, sur l’universelle condition humaine.
De Fugues... en Suites... se veut un voyage dans l’intime en écho avec la nécessité absolue de retrouver un peu de soi en dehors du chaos du monde, en dehors des bruissements continus et quotidiens d’une société en perte de repères. Retrouver l’essence même du mouvement, trouver sa vérité en laissant s’exprimer ma double culture africaine et occidentale dans sa plus simple expression.
Pour la création De Fugues... en Suites..., je souhaite réunir un sextuor composé uniquement de danseuses tant il apparaît dans mon écoute que la musique de Bach reflète et illustre encore et encore une atmosphère de fraîcheur que j’associe à la féminité. Le spectacle s’articulera dans un espace le plus sobre possible pour que chacune des interprètes révèle subtilement l’essence même d’une danse personnelle à la fois dans la solitude et dans un ensemble polyphonique où la beauté du geste sera le fil d’une altérité partagée toute en sensualité et en intimité.
Si les suites en musique sont indissociables de la danse, la fugue offre au chorégraphe un magnifique champ d’expérimentation des ressources de la variation à partir d’une même phrase chorégraphique. En me confrontant à l’univers musical de Bach, à la richesse de sa virtuosité, à sa douceur et son humanité, il s’agit avant tout de faire un hommage à la féminité, à la délicatesse et à l’intime comme un hymne à l’amour.
Salia Sanou, novembre 2022