Dans les pas de Werner Herzog, Bruno Geslin retrace pour nous l’aventure physique et psychologique d’une longue marche solitaire entreprise par amour par le cinéaste. Il partage avec nous cette expérience intime dans une pièce saisissante et hallucinatoire.
En novembre 1974, Werner Herzog quitte son appartement munichois afin de rejoindre à pied son amie Lotte Eisner, hospitalisée à Paris. Sur le chemin des glaces est le récit de cette marche conjuratoire. Le réalisateur chemine à travers des paysages austères et inhospitaliers, des sentiers boueux, des villages isolés. Écrit sur le vif tout au long de ces huit cents kilomètres, ce journal d’errance et d’illumination nous invite à suivre la quête d’un homme qui, à travers l’adversité, la solitude, les bouleversements intérieurs, trouve en lui le chemin d’une extase. Fasciné par la dramaturgie souterraine à l’œuvre dans le texte, Bruno Geslin déploie les mots d’Herzog dans un dispositif scénique immersif qui nous plonge à sa suite dans ces étendues glacées, plaines brumeuses dont l’atmosphère et les sons nous traversent. Marcheur infatigable lancé dans un espace mouvant comme un paysage mental, Clément Bertani incarne ce récit, secondé par le compositeur et comédien Guilhem Logerot, sorte de double fantomatique engagé avec lui dans ce troublant dérèglement du réel.
Création 2024 / Co-production Espaces Pluriels / En partenariat avec le Parvis scène nationale Tarbes Pyrénées
Sur le chemin des glaces de Werner Herzog, traduction Anne Dutter, est publié aux éditions P.O.L / Werner Herzog est représenté par L’ARCHE – agence théâtrale www.arche-editeur. com / Production La Grande Mêlée / Coproductions Théâtre des 13 vents CDN Montpellier, TNB – Rennes, Scène nationale d’Albi – Tarn, Espaces Pluriels Scène conventionnée Art et création - Danse, Théâtre 71 – scène nationale Malakoff, Le Tandem scène nationale Douai-Arras / Soutien à la résidence Manufacture Maraval - Boissezon - Tarn / La Grande Mêlée est conventionnée par le Ministère de la culture – Direction Régionale des Affaires Culturelles Occitanie Pyrénées – Méditerranée et reçoit l’aide à la création de la Région Occitanie et de la Ville de Nîmes.
Dans les pas de Werner Herzog, Bruno Geslin retrace pour nous l’aventure physique et psychologique d’une longue marche solitaire entreprise par amour par le cinéaste. Il partage avec nous cette expérience intime dans une pièce saisissante et hallucinatoire.
En novembre 1974, Werner Herzog quitte son appartement munichois afin de rejoindre à pied son amie Lotte Eisner, hospitalisée à Paris. Sur le chemin des glaces est le récit de cette marche conjuratoire. Le réalisateur chemine à travers des paysages austères et inhospitaliers, des sentiers boueux, des villages isolés. Écrit sur le vif tout au long de ces huit cents kilomètres, ce journal d’errance et d’illumination nous invite à suivre la quête d’un homme qui, à travers l’adversité, la solitude, les bouleversements intérieurs, trouve en lui le chemin d’une extase. Fasciné par la dramaturgie souterraine à l’œuvre dans le texte, Bruno Geslin déploie les mots d’Herzog dans un dispositif scénique immersif qui nous plonge à sa suite dans ces étendues glacées, plaines brumeuses dont l’atmosphère et les sons nous traversent. Marcheur infatigable lancé dans un espace mouvant comme un paysage mental, Clément Bertani incarne ce récit, secondé par le compositeur et comédien Guilhem Logerot, sorte de double fantomatique engagé avec lui dans ce troublant dérèglement du réel.
Adaptation et mise en scène Bruno Geslin / Distribution Clément Bertani, Guilhem Logerot / Images Bruno Geslin, Clément Bertani / Scénographie Bruno Geslin en collaboration avec Jeff Desboeufs, Benoit Biou, Gilles Montaudié, l’atelier de construction du Théâtre de la Cité - CDN Toulouse / Création musicale Guilhem Logerot / Création son Pablo Da Silva / Création lumières et régie générale Jeff Desboeufs / Régie plateau Gilles Montaudié / Création vidéo Quentin Vigier, Julie Pareau / Création costumes Hanna Sjödin / Assistant à la mise en scène Simon-Elie Galibert / Crédit photo Bruno Geslin
Partenaire historique de la scène Espaces Pluriels, le cinéma Le Méliès propose une sélection de films imaginée en résonance avec les spectacles de la saison 24-25. Les chorégraphes et metteurs en scène accompagnent ces films d’un regard singulier et les mettent en perspective avec leurs propres pièces. Bruno Geslin présente le film Dersou Ouzala (1975) du cinéaste Akira Kurosawa. En 1902, le géographe Vladimir Arseniev explore la taïga et rencontre Dersou Ouzala, un remarquable chasseur, qui lui apprend les rudes lois de la nature. S’inspirant des mémoires d’un topographe de l’armée russe, Kurosawa réalise un hymne à la vie sauvage d’une grande beauté visuelle. Une fable humaniste, récompensée de l’Oscar du meilleur film étranger en 1976.
En partenariat avec le cinéma Le Méliès
Bruno Geslin
Né en 1970, Bruno Geslin s’oriente d’abord vers des études d’histoire de l’art à Paris VIII, où il suit les cours d’Yves Pagès, Michel Vinaver, Gilone Brun et Michelle Kokosowski, qui lui transmettent la passion de l’écriture contemporaine et de la mise en scène. Fasciné par l’image, il mène parallèlement un travail photographique et vidéo traitant essentiellement des problématiques du corps et de sa représentation. Dès lors, il n’a de cesse de développer à travers chacun de ses spectacles l’interaction de ces différentes écritures. En 1995, il est invité en résidence de travail à la Villa Esperanza (Brésil). Deux années lors desquelles il travaille en milieu rural avec des adolescents pour la plupart déscolarisés et réalise avec eux La Belle Echappée, film de 45 minutes programmé au Festival des Arts électroniques de Rennes et au Festival Vidéo de Liverpool.
De retour en France, il collabore avec le Théâtre des Lucioles. Sa rencontre avec Marcial Di Fonzo Bo, Elise Vigier et Pierre Maillet conforte ses convictions profondes. Ils partagent une passion commune pour les auteurs contemporains, pour un artisanat exigeant et pour un théâtre résolument humain. Durant ces années de compagnonnage, il réalise de nombreuses vidéos pour les spectacles du collectif. Sa collaboration avec Marcial Di Fonzo Bo sur la mise en scène de Eva Peron créée à Santiago avec des acteurs Chiliens, est pour lui une expérience extrêmement forte et précieuse. En 2004, il met en scène Mes jambes si vous saviez quelle fumée... spectacle inspiré de la vie tumultueuse et de l’œuvre photographique de Pierre Molinier. A partir d’entretiens enregistrés et de son univers pictural, le spectacle retrace le parcours de cet autodidacte hors normes.
En 2006, il créé sa compagnie La Grande Mêlée et met en scène Je porte malheur aux femmes mais je ne porte pas bonheur aux chiens avec Denis Lavant, d’après l’œuvre du poète Joë Bousquet. En 2008, il créé au Festival Antipodes au Quartz à Brest, Crash(s) Variations !, inspiré des écrits de JG Ballard. En septembre de la même année, il met en scène Kiss me Quick de Ishem Bailey.
Artiste associé au Théâtre de Nîmes, il rencontre Ariel Garcia Valdès, directeur du Conservatoire d’art dramatique de Montpellier qui l’invite à travailler avec les élèves avec lesquels il créé : Paysage(s) de fantaisie.
En 2011, à la suite du compagnonnage avec le Théâtre de Nîmes, le CDN des 13 Vents à Montpellier et avec le Conservatoire, il installe la compagnie La Grande Mêlée à Nîmes, où est créé Dark Spring inspiré d’une nouvelle d’Unica Zürn avec Claude Degliame et le groupe de rock Coming Soon. Durant l’année 2013, il travaille régulièrement en maisons d’arrêt, centrales et hôpitaux psychiatriques où il continue la réalisation de portraits vidéo 2OO chambres. Il créé la pièce Un homme qui dort d’après le roman de Georges Perec avec Nicolas Fayol et le violoncelliste Vincent Courtois.
Artiste associé au Théâtre de l’Archipel de Perpignan, la création de Chroma d’après l’œuvre et la vie de l’artiste anglais Derek Jarman y voit le jour. Dès janvier 2016, et pour une durée de trois ans, la compagnie est associée à La Bulle Bleue, ESAT artistique, culturel, solidaire et singulier installé à Montpellier, et y développe avec la troupe permanente d’acteurs en situation de handicap le projet PRENEZ GARDE à FASSBINDER.
En janvier 2017, création de Parallèle au Théâtre de Nîmes avec Nicolas Fayol, complice de longue date et Salvatore Cappello, artiste circassien. En 2020, commencent les répétitions de Le feu, la fumée, le soufre, d’après Edouard II de Christopher Marlowe, dans un village d’artistes à Boissezon (Tarn) où s’installe ensuite La Grande Mêlée, dans une friche industrielle en zone rurale : La Manufacture Maraval. En 2021, Le feu, la fumée, le soufre, est créé au ThéâtredelaCité CDN Occitanie à Toulouse.